Nîmes : Feria des Vendanges 2023

Nîmes 7eme : La dernière Porte des Consuls d’El Juli

 

Trois oreilles pour le madrilène et deux de gala pour Tomas Rufo qui sorti à hombros par la porte des cuadrillas, Solalito recevant une ovation méritée.

Des arènes peines pour ce double événement : l’alternative du nîmois Solalito et les adieux d’une figure d’époque, El Juli qui fêtait aussi quasiment ses 25 ans d’alternative prise dans ces arènes…. Enorme ovation avant que le paseillo ne s’avance, ses compañeros du jour lui laissant l’ouverture. Autre ovation avec l’hommage en piste et enfin lors de son ultime sortie par la Porte des Consuls dont on avait un peu forcé l’ouverture, mais qu’importe. Solalito ne repartira pas bredouille pour son doctorat, se gagnant une oreille au dernier en faisant l’effort devant un toro vite éteint. Quant à Tomas Rufo, qui remplaçait Morante, il réalisa la meilleure partition du jour devant son 1er toro. Des toros de Victoriano del Rio dont deux furent changés, de comportement positif en première mi-temps, plus poussif par la suite y comprit le sobrero de Virgen Maria.

 

Après un bon tercio de banderilles, ovationné, Solalito brinda sa 1ere faena à ses parents avant de lier d’excellentes séries droitières l’autre corne s’avérant moins fringante. Le nîmois fit un  retour gagnant sur la dextre devant un adversaire attiré vers sa querencia. L’épée mit un bémol à l’affaire. Son oreille il ira se la gagner devant le dernier toro, tout d’abord par un grand tercio de banderilles qui mit le public debout et surtout essayant de tirer tout le potentiel d’un adversaire vite éteint et qui jouait prestement de la corne. Son effort et une épée efficace les la lui offrirent.

 

Le 1er d’El Juli et 1er sobrero pour faiblesse du titulaire, s’avéra être un manso de gala en trois refilones mais se rendit très vite à l’emprise du madrilène qui lui proposa une faena de belle composition sur les deux cornes, jouant avec facilité de la noblesse du Victoriano, ralentissant le rythme des enchaînements en fin de parcours avant une lame efficace en mode julipie…Son second manquait de fond et ne permit pas au Juli de remater sa carrière française par un grand triomphe. Il banderilla en partageant son tercio avec Solalito avant de ne pouvoir composer avec son adversaire. Autre épée du même type avant une oreille de despedida largement fêtée par le public nîmois.

 

Remplaçant plus que de luxe, Tomas Rufo n’était pas venu à Nîmes pour faire de la figuration. Il salua superbement de cape son 1er et lui offrit un leurre au contour classique mais ô combien efficace et ajusté, parvenant à donner de la profondeur a des séries à mi-hauteur, pour forces justes du Victoriano, sur les deux bords avec toreria allant a mas avec des naturelles droitières et une série de luquesinas de gala avant un coup de canon…. Ayant donner deux oreilles juste avant, la seconde plutôt généreuse, le public obtint les doubles trophées merités pour le torero de Talavera de la Reina et forcement pétitionna la queue… Le sobrero de Virgen Maria qui remplaça l’invalide 5eme, manquait de fond et il fallut bien des efforts pour lui arracher les muletazos, un par un. T. Rufo insista en vain avant une mise à mort approximative.

 

-El Juli (grenat et or) : Deux oreilles et oreille.

-Tomas Rufo (gris et or) : Deux oreilles avec pétition de rabot et salut après avis.

- Solal Calmet "Solalito" (blanc et or) : Vuelta et oreille.

Quasiment No Hay billetes  avec des arènes pleines sous un ciel estival puis couvert. Pst : F. Pastor. Alternative de Solalito avec le toro "Candidato" N°12. Standing ovation pour El Juli au départ du paseillo a l'occasion de ses adieux à l'aficion française. Remise en piste  et hommage pour celui qui prit il y a 25 ans son alternative dans ces arènes. Un cadeau souvenir remis par F. Pastor au nom du maire de Nîmes sous une immense ovation accompagnée par La Marseillaise...  Tomas Rufo remplaçait Morante de La Puebla blessé. 

 

Six toros de Victoriano del Rio plus deux sobreros le 2eme du même fer et le 5eme bis du fer de Virgen Maria, toros en remplacement des Garcigrande retenus pour raisons sanitaires. Un lot de forces, de physique et de comportement pour cet événement de meilleures dispositions les trois premiers. 

Nîmes 6eme : Des attentes déçues pour la novillada...

 

Avec deux novilleros nîmois à l'affiche, l'aficion locale attendait beaucoup de cette novillada de transition entre l'alternative de Solalito et les débuts à ce niveau dans ses arènes de Nino Julian. Hélas il a fallu déchanter avec le lot d'Olivier Fernay, certes joliment présenté mais manquant de forces et de fond, seul le cinquième échappant à ce constat, sauf qu'il tomba sur Diego Bastos au toreo plutôt marginal. Montrant de bons principes face à la cavalerie, les Fernay montrèrent un bon visage au premier tiers avant de montrer un tout autre visage. Les meilleurs moments resteront ceux de Nino Julian avec son envie et son esprit novillero. Quant à Lalo de Maria il eu du mal pour composer avec un sorteo de peu d'options

 

Lalo de Maria salua ses deux adversaires de farol à genoux ou par véroniques soyeuses mais malgré sa bonne volonté il n'eut guère d'options avec la muleta face à deux Fernay ne lui offrant pas grand chose en échange sauf quelques uppercuts impromptus. D. Bastos proposa un trasto inégal a son 1er mieux remate à gauche ayant moins d'écho avec son adversaire sur l'autre rive. Son second lui offrit bien plus de possibilités qu'il n'exploite pas suffisamment, un novillo mobile et noble avec un zeste de violence confirmé par quelques extranos sévères. Nino Julian se fît ovationné pour ses banderilles à son 1er, un novillos avec des problèmes de motricité qui se développèrent jusqu'à finir handicapé avec des charges incohérentes, le nîmois insistant en vain à la merci d'un mauvais coup avant de conclure d'une épée habile. Son second fut accueilli d'une larga de rodilla avant d'afficher un manque de forces qui mit a l'épreuve N. Julian d'autant que son adversaire se montra violent en fin de parcours. Manoletinas serrées avant un cafouillage avec la ferraille anéantissant tout espoir de trophée....

 

-Lalo de Maria (tabac et or) : Silence et salut après avis.

-Diego Bastos (crème de lait et azabache) : Silence après avis et salut après avis.

-Nino Julian (gris clair et or blanc) : Salut et Silence après avis.

 

Six novillos d'Olivier Fernay y sus hijas correctement présentés mais manquant globalement de forces et de fond, seul le cinquième échappant à ce constat. Pst : M. Enjolras. 1/4 d'arènes sous un ciel bleu. Salut  des banderilleros M. A. Romero et Felipe Peña au cinquième. Hommage vocal a O. Fernay pour les 70 ans de sa ganaderia avant le paseillo.

Nîmes 5eme : A. Roca Rey confirme son statut.

 

Le péruvien coupera les deux oreilles de l’excellent dernier, “Voraz” N°73, honoré d’un tour de piste posthume, au terme d’une actuaccion de haut vol, confirmant son statut affiché de numéro un actuel. Dernière corrida et dernière oreille fêtée avec émotion pour Thomas Dufau, A. Talavante ne restant pas en reste avec un trophée obtenu après une faena intense et personnalisée à son second.

Le toro d’ouverture fit chuter la cavalerie et poussa à nouveau à la seconde rencontre mais resta sans fond et sans option pour Alejandro Talavante. Suelto d’entrée, le 4eme se fixa de suite sur le leurre présenté par l’extremeño qui l’embarqua pour un trasteo intense avec spontanéité et variété, débuté d’une superbe série à genoux et conclut par des bernardinas serrées avant une lame portée avec décision.

Juste de forces, le second, brindé par Thomas Dufau à Roca Rey qui le lui rendit au dernier, fit plusieurs génuflexions en cours de faena, se défendant plus qu’il ne chargeait, mettant à mal les efforts du landais. Après un tercio de piques de belle facture, “Soleares”, l’ultime toro de sa carrière, s’avéra excellent au dernier tiers, noble, mobile avec de la race, permettant à T. Dufau une superbe entame de faena avec d’excellentes séries droitières. Le passage à gauche fut moins évident et il perdit quelque peu le fil de sa faena en revenant à droite avant ¾ de lame. Oreille et vuelta empreinte d’émotions et particulièrement fêtée par le public…

Après un tercio de varas en manso mais intense, le 3eme s’avéra sans fond, cherchant vite de la muleta d’A. Roca Rey, qui parvint à le retenir et à lier quelques séquences de bonne facture mais sans grande répercutions. De petite maille mais vif le dernier offrit un superbe quite varié au péruvien après deux rencontres de bonnes notes et ne put échapper à la muleta aimantée d’un torero au faite de son art. Entame à genoux qui fit rugir les travées avec un toro aux charges longues sur les deux cotés et à l’inusable mobilité, enchaînant avec une impressionnante facilité des séries autant variées qu’enlevées, A Roca Rey suppléant même à la baisse d’intensité de son adversaire en fin de cycle. La suerte suprême donnée par une ½ lame mit un petit bémol à l’affaire tandis que “Voraz” lutta longtemps debout avec caste.

 

-Alejandro Talavante (magret séché et or) : Silence et oreille.

-Thomas Dufau (encre bleu et azabache) : Salut et oreille.

-Andre Roca Rey (blanc et or) : Silence après avis et deux oreilles.

 

Six toros de Victoriano del Rio correctement présentés, plus léger les dernier, peu intéressants les trois premiers, de meilleurs sons les trois autres, le dernier primé d'une vuelta posthume. Un lot de trois et trois, insipides ceux de la 1ere mi-temps, nobles avec un fond de race les autres. Face aux chevaux, tous ont montré du fond, exceptés les 2eme et 4eme. Despedida fêtée pour Thomas Dufau après 105 paseillos. Pst : Mr. Enjolras. Temps gris et menaçant avec un plein apparent sur les gradins. A Roca Rey sortira a pied pour laisser l'ultime ovation a T. Dufau.

Nîmes 4eme : Porte des Consuls pour Diego Ventura

 

Et celle des cuadrillas pour Lea Vicens qui coupa les deux oreilles du dernier. Diego Ventura a réussi son retour à Nîmes, huit ans après sa dernière, et a ouvert la Porte des Consuls pour avoir coupé trois oreilles d’une corrida homogène de Fermin Bohorquez, mobile et noble mais manquant quelque peu de forces.

Le rejoneador portugais, pourvu du meilleur lot de la matinée a pu étaler toute sa technique et sa monte spectaculaire dès son premier passage, sublimé par un la pose de banderilles à deux mains, sur un cheval débridé pour un final de grande émotion. Hélas, un maniement délicat du rejon de mort le priva d’un trophée tout acquis.

Le cavalier de la Puebla del Rio s’est ensuite assuré du triomphe devant le 4eme toro de la matinée, doté d’un excellent galop. Belles poursuites en arrière, quiebros plus spectaculaires les uns que les autres notamment sur Fabuloso et Bronce. Pose de banderilles admirable à l’étrier avant final avec la pose des roses. Grand rejon en place et deux oreilles méritées.

D. Ventura coupera, devant le 5eme, une troisième oreille synonyme de Porte des Consuls au terme d’une faena bien menée, éclatante de pouvoir et de décision. Grand passage sur Fabuloso puis sur le sublime Nivaldo, avec banderilles et roses. Grand quiebro final, et poursuites serrées dans un ensemble d’intensité inégale. Rejon long d’effet et descabello.

La nîmoise Léa Vicens, qui fêtait ses 10 ans d’alternative est également sorti en triomphe des arènes de sa ville, mais par la porte des cuadrillas, pour n’avoir coupé qu’un total de 2 oreilles, celles-ci glanées devant l’ultime, un sobrero au bon galop remplaçant le titulaire s’étant brisé une corne. Faena de belle facture, supérieure dans ses poursuites en arrière, piaffer et un joli quiebro au centre sur Diluvio puis avec Deseado. Auparavant la locale perdit un possible trophée pour avoir pêché au moment de conclure sa première prestation, rehaussée avec Betico, avant de devoir abréger devant le faible et arrêté 4eme. (Pepe)

 

Toros de Fermín Bohórquez pour Diego Ventura y Lea Vicens en mano a mano. Trois quart d’arenes. Pst : DJ Valade

-Diego Ventura : silence, deux oreilles et oreille

 

-Lea Vicens : palmas, salut et deux oreilles

Nîmes 3eme : Luquessimo… Il coupe 5 oreilles indiscutables et sort par la Porte des Consuls avec E. de Justo.

 

Comme la veille, le mayoral a été appelé à saluer à la fin d’une corrida mémorable et un public qui a quitté les arènes, heureux. Grâce à un superbe et important lot de toros aux jeux variés allant jusqu’au manso con casta qui mit les arènes et Emilio de Justo sur orbite et un Daniel Luque qui récita trois grandes leçons de tauromachie conclues par trois coup de canon !!!!

 

Deux jours seulement font que Daniel Luque soit le chef de lidia de ce mano à mano qu’il ouvrit par une leçon de temple avec un adversaire idéal, noble aux forces calibrées mais manquant de transmission. Le torero de Gerena débuta par des trincherillas de postin avant de se l’enrouler à double sens dans des séries d’une incroyable perfection, allant a mas et de l’occire d’un 1er coup de canon après ses propres luquesinas… Son second ne fut pas du même tonneau, rechignant à se livrer, n’humiliant pas jusqu’à ce que le poignet et la muleta de D. Luque face leur œuvre, montrant avec pouvoir et douceur le chemin à "Bebedor" qui bu le leurre par les deux bords avant un second coup de canon, le puntillero maladroit vit se relever le toro… Au cinquième, Luque laissa la mise en suerte du toro à Jeremy Banti qui le fit superbement par chicuelinas marchées, la seconde pique, de loin, fut la meilleure du jour. Ensuite il brinda sa faena à E. de Justo et sans jamais le contraindre, il aspira un adversaire noble mais manquant d’un peu de moteur, ce qu’il fit oublier en faisant croître l’intérêt et la profondeur de chaque série et ce sur chaque corne. Après un enchaînement de luquesinas caseras précéda un troisième coup de canon et des larmes d’emotion dans yeux du torero sévillan

Première Porte des Consuls pour Emilio de Justo qui repart avec trois oreilles dans son esporton dont deux en parvenant à canaliser les charges puissantes et vibrantes, d’un manso débordant de caste qui envoya deux fois au sol Juan Bernal et remarquablement lidié par Morenito d’Arles qui mit par là même en confiance son torero. Débutée pas plusieurs séries prenantes de la droite, la faena se finalisa par de grandes naturelles de face avant une épée décisive… En premier il eut a composer avec un adversaire au parcours limité, humiliant peu voire bronco à gauche. Avec insistance il parvint à lui soustraire deux très méritoires séries droitières avant une épée caidita. Son second fut applaudit à son entrée en piste pour son allure, physique et morale, mettant à l’épreuve par la suite l’extremeño par ses charges puissantes mais finies à mi-muletazo, E. de Justo résistant au début avant de maîtriser un peu plus son sujet sur la fin, en terminant par un pinchazo et une demi lame suffisante.

Six toros de La Quinta tres bien présentés et très intéressants de comportements divers, meilleur le 1er pour le torero, exigeant mais avec du fond les suivants, manso spectaculaire avec de la race le dernier. Face à la cavalerie, le dernier fit un tercio de grande ampleur, les 1er, 2eme, 4eme et 5eme se livrèrent sur leurs rencontres

-Daniel Luque (Bordeaux et or) : Deux oreilles, oreille après deux avis et deux oreilles

-Emilio de Justo (praline et or) : Oreille après avis, salut après avis et deux oreilles.

 

Pst : F. Pastor, 1/2 d'arènes sous un ciel nuageux avec  vent gênant a partir du 3eme. Sobresaliente : Jérémy Banti. Ovation post paseillo pour Luque qui invita De Justo au partage. Salut des banderilleros Ivan Garcia au 3eme et Juan Contreras au 5eme. Salut du Mayoral avant la sortie par la Porte des Consuls des deux toreros.

Nîmes 2eme : Le 26eme Trophée Nimeño II pour Valentin

 

Au terme d'une novillada sans picadors très entretenue, avec un 5eme eral supérieur de la ganaderia Pagès-Mailhan, c'est Valentin, du Centre Français de Tauromachie qui a été désigné vainqueur du 26eme Trophée Nimeño II. Et ce après avoir gagné le Bolsin Nîmes métropole. Mais la meilleure partition de la matinée est à mettre au crédit du Valencian, Alberto Donaire qui, hélas, tua mal tandis que la seule oreille fut pour Andoni Verdejo

Valentin qui a herité d’un grand becerro, mobile, aux charges vibrantes, face auquel il a répondu présent malgré qu’il est au tout début à ce niveau, perdant à l’épée tout espoir d’oreille.

Rafael Ponce de Léon ouvrit la course avec un eral juste de forces auquel il offrit une faena correcte mais manquant d’envolées avant une conclusion des plus délicates avec les armes et saluts au tiers.

Oreille pour A. Verdejo qui semble prêt pour le niveau superieur, toreant avec douceur un eral pas si evident que ça et de conclure avec efficacité. Alberto Donaire composa une faena certes d’intensité décroissante mais avec des passages de belles compositions sur les deux rives, parfois avec profondeur. Une conclusion délicate le priva d’un possible trophée.

Nicolas Cortijo  instrumenta une faena de bon ton et détermination au-devant d’un animal noble mais qui cherchait la sortie. Muletazos admirables sur les deux cornes, dont une grande série gauchère avant conclusion par lame en arrière, longue d’effet avant une pétition d’oreille non suivie d’effet.

Novillada sans picadors, cinq becerros de Pages-Mailhan pour

-Rafael Ponce de Léon, du Centre Français de Tauromachie (blanc et or) Saluts

-Alberto Donaire, de l’école taurine de Valencia, (rose pale et azabache) : Vuelta

-Andoni Verdejo de l’école taurine Adour Aficion (blanc et or) : Oreille

-Nicolas Cortijo, de l’école taurine d’Albacete (lilas et or) Saluts

-Valentin, élève du Centre Français de Tauromachie (vert et or) : Saluts

 

 Hommage rendu en piste à Christian Lesur, dont le CFT, fête son 40eme anniversaire. Et remise des prix en fin de novillada. Pst : DJ Valade (Foto JL Jouet)

Nîmes 1ere : Sortie a hombros pour Adriano et El Rafi

 

Ce dernier ce voyant même offrir une Porte des Consuls par une “valaderie” qui déclencha une enorme bronca envers le palco présidentiel, le torero nîmois avec pundonor rendit cette deuxième oreille très très généreusement octroyée. El Rafi sortant par la grande porte des arènes avec Adriano, qui réalisa face au second, la meilleure composition du jour. Ovation finale pour le ganadero R. Margé pour sa superbe, très intéressante et entretenue corrida, dont deux toros furent primés d’un tour de piste posthume, les second et sixième. De jeu varié tant au cheval qu’à la muleta, ils  ont confirmés, après Madrid et Béziers la trilogie 2023 des Monteilles. Quant au mexicain Arturo Saldivar il confirma son alternative sans convaincre qui que ce soit, même si son sorteo ne fut pas le plus agréable du lot, refusant même de voir son second.

 

Brindis à Alain Montcouquiol d’Adriano avant d’entamer superbement sa première faena, aspirant dans sa muleta l’excellent Margé sur les deux bords, de plus de classe à droite. A gusto et inspiré, le nîmois dessina d’excellentes séries aux contours allurés avant d’en finir d’une épée décisive, “Albe” luttant jusqu’au bout avant d’aller mourir devant son éleveur… Moins évident fut son second au parcours un peu plus réduit et qui gêna quelque peu Adrien Salenc qui en début de faena, osa demander la musique !!! Elle vint un peu plus tard mais la faena n’arriva pas à décoller, l’ultime suerte mettant un bémol à l’ensemble.

 

El Rafi vit de suite le potentiel de son 1er Margé, lui donnant de distance pour l’embarquer dans de superbes enchaînements de la droite ou de la gauche, “Aquilon” répondant de la meilleure des façons. Le nîmois eut plus de mal à maintenir l’intérêt de sa faena en fin de cycle avant d’en finir très maladroitement…. Il salua le dernier d’une larga de rodillas avant d’entreprendre son second Margé, “Levant” par une séquence centrale à genoux et d’enchaîner par des cites de loin. De charges vibrantes, le toro, de bien meilleure composition à droite, répondit présent mais c’est El Rafi qui eut à nouveau plus de mal à maintenir l’intérêt de son trasteo avant de conclure en deux temps et de voir le président lui faire don d’une double récompense tout en accordant une vuelta posthume à son adversaire…

 

-Arturo Saldivar (encre de seiche et or) : Salut après avis et silence sifflé.

-Adrien Salenc "Adriano" (rouge et or) : Deux oreilles après avis et salut après deux avis.

-Raphaël Raucoule "El Rafi" (Sangre y oro) : Oreille et deux oreilles dont une fort justement rendu au président.

Six superbes toros d'Olivier et Robert Margé avec vuelta posthume pour le second "Albe" N°178 pour le dernier "Levant" N°22, meilleurs donc les 2eme, 3eme et 6eme, mobiles et nobles avec de la race au dernier tiers, face à la cavalerie, se mirent plus en évidence les 3eme et 5eme... 

 

Pst : DJ Valade. Arturo Saldivar a confirmé son alternative avec le toro "Aigolas" N°60 de R Marge. 1/3 d'arènes sous un chaud soleil. 


Nîmes : Feria de Pentecôte 2023

 

Nîmes 6 : Corrida annulée

 

Les  fortes précipitations qui se sont abattues sur Nîmes ont rendu la piste inpraticable et contraint Simon Casas Production a annuler ce dernier rendez-vous de la Feria au cours de laquelle, Arturo Saldivar, A. Salenc  “Adriano”  et R. Raucoule "El Rafi" devaient combattre six toros de Robert et Olivier Margé. 

Après la pluie d’oreille du matin, celle tombée du ciel a eu raison de la corrida vesperale

Nîmes 5 : Pluie d’oreilles

 

Léa Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza ont ouvert la porte des consuls après avoir coupé respectivement trois et quatre oreilles et une queue de leurs opposants de Fermín Bohórquez. Avec la lidia d’un 7eme toro que les deux cavaliers affrontèrent « por colleras », offrant un final en apothéose avec deux oreilles partagées pour les centaures.

-Lea Vicens (saluts, oreille et deux oreilles

-Guillermo Hermoso de Mendoza (oreille, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

Six toros de Fermin Bohorquez donnant du bon jeu Pst : DJ Valade Vuelta al ruedo au sixieme toro “Saltador” n°166 

4eme de Feria : Nîmes se rend à Morante

 

Le torero de La Puebla a fait chavirer l’amphithéâtre nîmois lors d’une première faena empreinte de toreria et de sentiments. Un moment très fort en guise d’ouverture et Talavante en resservira une autre avec le dernier toro lors d’une faena de grande amplitude, hélas mal remate avec l’épée. Manzanares et Talavante repartiront avec chacun une oreille

D’entrée le quite placera la barre haute avant un début de faena sur les deux pitons d’un « majoletito » en parfaite harmonie avec le toreo d’un autre monde, raffiné et superbement efficace de Morante, allongeant les charges de son adversaire tout en suavité avant une épée efficace portée à l’encuentro libérant les deux oreilles et le public en pieds… Il touchera en second, le garbanzo negro du lot, faible, sans race ne lui offrant aucune option

J.M.M. Manzanares verra son 1er pousser à la 1ere rencontre mettant en position délicate le groupe équestre. Il s’avéra de très bonne composition, avec plus de classe à gauche malgré un petit manque de force. L’alicantino composera une faena élégante et bien composer avant de conclure d’un coup de canon. Son second manquera d’un peu de fond, se couchant en fin de parcours, et de forces. Manzanares ira au bout de son trasteo avec de bonne composition sur les deux rives avant une superbe conclusion. La forte pétition d’oreille n’aboutira pas et le palco écoutera une belle bronca.

Le 3eme fera chuter la cavalerie et la faena débutera par de superbes enchaînements à genoux au centre de la piste avec les excellentes charges du Cuvillo qui finalement durera peu, Talavante qui avait réussi quelques séries variées et créatives, devra maintenir l’intérêt par des séquences rapprochées avant de conclure en deux temps. Trois faroles pour accueillir le joli melocoton de clôture et tout autant de statuaires pour initier sa faena que cet excellent toro acceptera sur ses deux cornes, une faena faite de toreria, de bon goût, d’improvisation avec des changements de rythme, de sens, de mains et d’un intérêt croissant. L’épée hélas ou il se précipitera un peu lui ôtera un triomphe plus important….

 

-José Antonio Morante de La Puebla (canne et or) deux oreilles et  salut..

-José Maria Manzanares (nazareno et or) oreille après avis et salut après pétition et bronca au palco.

-Alejandro Talavante ( nazareno et or)  Salut et oreille.

- Six toros de Nunez del Cuvillo de robes variées, très correctement présentés, moins le 5eme par ses cornes, donnant un bon jeu, sans force ni race le 4eme,  sifflé à l'arrastre, ils prendront correctement leurs deux piques, moins le 4°, de façon plus appuyée les 2° et 3°, dans tous les cas, la seconde rencontre fut légère.

 

Pst : F Pastor.  Sous un ciel variable et printanier, les arènes étaient  quasiment pleines à quelques centaines de places.. Ovation pour Morante avant la sortie du 1er toro, Morante qui quittera les arènes à pieds avant une nouvelle bronca présidentielle...

Nîmes 3 : Solalito et Lalo de Maria par la porte des Consuls, le second enlevant la 62eme Cape d’Or

 

Un trophée qui aurait put être partagé entre les deux novilleros nîmois puisque aucun ne surclassa l’autre, toréant chacun dans des registres différents et forts belles manières, le vainqueur affichant entre autre plus de personnalité que son compañero du jour. Il fallait un gagnant et même si une partie du public n’apprécia le choix du jury de la peña Antonio Ordoñez, il est inadmissible d’avoir siffler violemment celui qui recevait son prix en piste. Deux nîmois qui franchirent ensemble la Porte des Consuls, c’est ce moment là que tous auraient du partager et les fêter tous les deux en grand vainqueurs….

Héritant du sorteo le moins favorable, Yon Lamothe ne parvint jamais à suppléer à la soseria de ses deux adversaires. Faena standardisée à son 1er avec pas mal d’engachones donnant des faux plis à son travail avant une demie lame au second essai. Son second fut du genre arrêté ne permettant pas au landais de rehausser son image avec en plus une épée longue d’effet.

Sa première partition avec les banderilles fut assez contrariée, celle à son second novillo réajusta un peu le tir. De bon fond, avec un peu d’épices, le 1er de Solalito s’avéra de meilleur son à gauche mais sans trop durer, l’ensemble allant à menos avant une entière au deuxième essai. Le nîmois ira attendre à porta gayola son second Chamaco sans succès mais avec un accrochage. Il le réceptionnera finalement d’une larga de rodilla avant des enchaînements décidés et le brindera au torero ganadero. Cet excellent novillo lui permettra de superbes séquences sur les deux cotés en début de cycle, la suite s’avérant parfois moins lissée et l’épée portée avec décision et efficacité après des bernardinas ajustées, aidera à l’octroi d’une double récompense.

 

Double récompense qu’avait obtenu Lalo de Maria après un estaconazo et une faena ou il composé les muletazos les plus accomplis de la première mi-temps devant un novillo noble mais juste de forces, plus allurés de la main gauche. Face au plus sérieux et exigeant du lot, qu’il brinda à Lauri Monzon, il débuta superbement à genoux et enchaînera de belles séries sur les deux rives, se faisant accrocher par excès de confiance. La demie lame s’avérera suffisante pour une égalité parfaite entre les deux prétendants…

-Yon Lamothe (bleu nuit et or) : saluts et silence

-Solal Calmet “Solalito” (nuit d’orage et or) : oreille et deux oreilles après avis

-Lalo de Maria (lilas et or) : deux oreilles et oreille après avis

Six novillos de Chamaco correctement présentés, donnant du jeu, noble mais manquant d’allant et de chispa, de moins bonne composition le lot de Y. Lamothe, plus sérieux les deux derniers. Salut de Marco Leal au sixième.

 

Pst : Mr Angelras, temps estival pour un bon tiers d’arènes. Remise du trophée de la Cape d’Or en piste à Lalo de Maria, en piste à l’issue de la novillada ainsi que la médaille de la ville à Antonio Borrero «Chamaco II» par JP Fournier maire de Nîmes

Nîmes 2 : quatre oreilles pour un "No hay billetes"

 

Sans être grandiose, comme pouvait le laissait espèrer le cartel, cette corrida, qui avait entièrement rempli les gradins de l’amphithéâtre nîmois, elle fut intéressante à divers degré, surtout dans sa première partie, les six faenas se ressemblant pas mal et des toreros qui allèrent jusqu’aux avis avant de prendre l’épée finirent par mettre un bémol à l’impact, le public connectant la plupart du temps dans le final, dans les phases encimistas. Quatre oreilles, l’épée en faisant perdre d’autres et sept avis pour les chiffres

Superbement reçu et bien mis en suerte par chicuelinas marchées, le 1er Victoriano affichera une bonne noblesse dans la muleta d’un Sébastien Castella retrouvé, de meilleure composition sur sa corne droite. L’estocade portée avec décision lui vaudra la 1ere oreille du jour. Le quatrième s’emploiera face à la cavalerie, poussant jusqu’à la chute lors de la première rencontre. Début de faena par cambiadas au centre avant séquence gauchère allurée mais le passage à droite sera moins lissé, le biterrois allant jusqu’au bout des possibilités de son adversaire pour en tirer le maximum avant de finir en phase rapprochée. L’épée hélas l’empêcha de double la mise.

Juan Leal sut par son courage extrême s’attirer l’appui du public et aurait put sortir en triomphe pour fêter ses 10 d’alternative si l’estoc l’avait suivi à son 1er. Un toro aux charges vibrantes qui lui offrira une belle entame de faena, liant de belles séries sur les deux rives avant d’aller chercher le corps à corps au fil des cornes et un echec avec les armes. Son oreille il l’obtiendra face au 5eme après une faena initiée à genoux au centre par cambiadas et en s’engageant au maximum mais d’intérêt irrégulier jusqu’aux ultimes séquences à genoux et une mise à mort en deux temps.

La meilleure partition du jour est à mettre à l’actif de Roca Rey devant l’excellent "Dalia" que le péruvien embarquera avec pouvoir et élégance dans de longues séquences d’enroulements suaves de meilleure composition à droite. Le maniement des armes le privant d’au moins un trophée. Il en coupera deux mais de moins d’importance au fade et juste de forces jabonero qui fermait le bal, Roca Rey apportant l’essentiel du trasteo par sa maîtrise et son toreo affiné faisant croître l’intérêt par un final rapproché et surtout l’estocade du jour.

 

Six toros de Victoriano del Rio bien présentés, donnant du jeu dans l'ensemble, presque tous applaudis à l'arrastre, meilleurs le 3eme. Face aux cheval, tous iront deux fois sans se faire prier, avec plus de motivation les 2,3 et surtout 4.

-Sébastien Castella (lilas et or gris) Oreille après avis et salut après deux avis

-Juan Leal (blanc de lait et or) Salut après avis et oreille après avis

-Andres Roca Rey (praline et or) Salut après avis et deux oreilles après avis.

 

Pst : F. Pastor. Arènes pleines avec un "No hay billetes" affiché sous un ciel bleu et un chaud soleil. Un quart d'heure de retard pour affluence aux entrées. Énorme ovation pour Sébastien Castella a l'issue du paseillo par le public debout. Roca Rey est sorti à pied avec deux oreilles coupées mais quelque peu protestées.:

Nîmes 1 : D. Luque sauve la course et coupe l’unique oreille du jour

 

Le torero de Gerena obtiendra le seul trophée de cette corrida en sachant parfaitement exploiter le potentiel du seul toro de El Parralejo qui permettait une faena, les autres, decastés et/ou manquant de forces ne permirent pas grand-chose aux toreros, les deux madrilènes, Angel Tellez et Francisco de Manuel, qui confirmaient leur alternative à Nîmes sont repartis bredouille avec un meilleur rendu pour le second

D. Luque marquera son terrain par un superbe quite au toro de la confirmation d’A. Tellez, un toro qui afficha de la mobilité dans la muleta du madrilène mais manquant de chispa tout autant que le torero, appliqué mais sans pouvoir passer la rampe sauf sur une série gauchère. Le 5eme protesta dans le caparaçon puis dans le leurre se défendant plus qu’autre chose. Trop mécanique, Tellez ne parvint pas à imposer sa muleta, insistant plus que de raison alors que le toro n’avait plus rien sous les sabots

Entame immobile à la cape avant une vuelta de campana entre les deux puyazitos et un bel echange de quite avec De Manuel… Noble mais trop faible d’ou l’improbable faena a un toro sans force ni fond inventée par la toreria ajustée de Luque qui y rajoutera quelques touches personnelles. Il heritera ensuite du seul toro avec un peu de fond, noble mais fade qu’il saura, en le laissant récupérer, le mettre peu à peu dans sa muleta, faisant croître l’intérêt de sa faena par son toreo lissé et ajusté avant un final par luquesinas maison et une épée décisive.

F. de Manuel démarra sa faena les deux genoux dans le sable avant de lier deux belles séries avant que son toro de confirmation ne baisse rapidement avant de s’éteindre. Il insistera en vain tout comme devant le dernier de la course essayant de tirer des passes à un toro qui n’avait jamais manifesté d’intérêt pour le leurre, rechignant même aux banderilles. L'épée en ce jour ne lui fut non plus pas très favorable.

Grosse déception ganadera pour une ouverture à vite oublier

 

Six toros de la ganaderia El Parralejo correctement présentés sans plus, manquant cruellement de fond dans l'ensemble, sifflé les 2° et 3° a l'arrastre avec un fade fond de noblesse chez certains, un peu mieux le 4eme. Deux rencontres face au cheval sans grand éclat, de meilleur fond le 3eme.

-Daniel Luque (bleu piscine et or) salut et oreille.

-Angel Tellez (lilas et or) silence après avis et silence.

- Francisco de Manuel (bleu nuit et or) silence après avis et silence.

 

Pst : Mr Angelras. Demie entrée sous un ciel bleu et chaud enfin printanier. A. Tellez et F. De Manuel confirmant leur alternative, ils combattirent respectivement les 1er et 5eme pour le 1er et 3eme et 6eme pour le second. Minute de silence pour El Andaluz, Yves Layalle et d'autres aficionados disparus a la fin du paseillo.


Nîmes : Feria des Vendanges 2022

Nîmes : P. Ureña coupe l’unique oreille d’un soporifique final

 

Ricardo Gallardo s’est longuement signé trois fois en entrant dans les arènes. Il faut croire que ce fut insuffisant pour donner du fond à son lot de toros qui plomba la cérémonie finale. Un lot très bien présenté et sérieux mais qui après quelques velléités au cheval pour la plupart, n’avait pas grand-chose à offrir par la suite. Le lorquiño ouvrit la séance en coupant ce qui sera l’unique et genereux prix du jour, D. Luque, tres attendu, toucha un sorteo dénué de toute possibilité, le meilleur lot si l’on peut dire échouant à A. Lorenzo qui fit surtout preuve de bonne volonté.

 

Six toros de Fuente Ymbro de 5 ans, sérieux et très bien présentés de comportements variés tant aux piques qu’à la muleta où généralement ils ne firent pas long feu

-Paco Ureña (rose et or) Oreille et salut après avis

-Daniel Luque (vert et noir) Silence et salut

-Álvaro Lorenzo (anthracite et or) Salut après avis et Silence après deux avis

Pst : Dj Valade. Demi arène, soleil et vent à partir du 3eme. Le public ovationna D. Luque post paseillo, ovation qu’il fit partager à ses compañeros. Salut des banderilleros Juan Contreras et Alberto Zayas au 2° et de Curro Javier au 6°.

 

Après deux piques bien prises, la 2eme en poussant, le toro d’ouverture s’avéra d’un noblesse édulcorée ôtant toute transmission au travail fin et juste de P. Ureña sur les deux bords avant un final par naturelles les pieds joints et une belle estocade. Son second manquait surtout de force et de moral, se laissant mieux faire par la gauche avant de chercher un échappatoire en fin de cycle, le lorquino parvenant à le garder dans sa muleta avant un tiers de lame.

Après deux piques bien prises, le second Fuente Ymbro s’avéra fade et de peu de forces n’ayant que quelques bribes de series à offrir, D. Luque abrégeant d’un tiers d’épée. Sortie véloce avant deux piques engagées de manso que le torero de Gerena essaiera d’intéresser par tous les moyens. Grattant, se défendant, court de charge sans jamais humilier, Luque parviendra à lui voler quelques muletazos méritoires avant une superbe estocade.

 

Un peu plus mobile que les deux précèdent, le 1er toro d’A. Lorenzo manquant de race, mais avec un petit potentiel, cherchera bien vite les pourtours. Le toledano mit longtemps à entrer dans sa faena mais le final fut plus intense et les séquences de toreo rapproché et les luquesinas données devant le dépositaire de la marque eurent leur effet, moins le maniement des armes. Faena très irrégulière au dernier avec un accompagnement musical complètement hors sujet (Mission), brouillonne avec des désarmés en fin de partie devant un toro gratteur, tout autant désordonné. Final en trois chapitre pour ce festejo des plus ennuyeux…

Sortie à hombros d’Isaac Fonseca

 

….Pour sa confirmation d’alternative alors qu’on attendait surtout celles de Roca Rey et de Juan Leal mais un important lot de Victoriano del Rio, un vent violent, et l’épée ont bousculé la donne. Une corrida intense qui vit l’arlésien se faire violemment prendre par son premier, continuer malgré ses blessures, revenir à son poste après un long passage à l’infirmerie et, à moitié sonné, revenir au combat pour se faire à nouveau prendre sévèrement, Juan Leal étant évacuer par son oncle Paquito alors qu’il voulait retourner devant son toro…. Quittant l’amphithéâtre par la porte de l’infirmerie…. Roca Rey lui fut trahit par son épée alors que la Porte des Consuls semblait entrouverte… Les deux oreilles furent pour le jeune mexicain au 5eme, ordre inversé suite à la blessure de J. Leal, qui bénéficia il est vrai du sorteo le moins exigeant… d’un lot très bien présenté avec de la caste et ses exigences… qui maintint un intérêt soutenu tout au long de la course. De fortes rafales perturbèrent énormément les suertes de cape et découvrit souvent quand ils toréaient avec la main gauche

 

Six toros de Victoriano del Rio de belle présentation, demandant les papiers aux trois toreros par leur race, avec du potentiel de triomphe, qu’allèrent chercher avec pundonor les trois matadors, en dessous les 1er et 3eme, meilleur les second et cinquième… Ils firent le job sans trop de brio face au cheval, de meilleure façon les 1er et 5eme, spectaculairement le dernier en 3 rencontres, cassant au passage deux palos !!!

 

-Juan Leal (rose et or) Oreille et blessure

-Andrés Roca Rey (mandarine et réglisse) Silence, silence après avis et oreille au toro de J. Leal

-Isaac Fonseca (vert eau et or) Salut après avis et deux oreilles.

                

Le mexicain Isaac Fonseca confirmera son alternative avec le toro “Orador” n°85, de 518 kgs de Victoriano del Rio. Salut de Marco Leal au second. Pst : F. Pastor. Plein apparent, soleil avant températures en baisse et vent fort et froid sur la fin.

 

I. Fonseca débutera avec décision, liant de bons enchaînements des bords devant un toro qui chercher à s’échapper, de meilleures compositions ses naturelles et surtout une épée efficace portée avec décision…. Il reçu le 5° par passes d’epaule, à genou puis debout au centre de la piste avant d’embarquer de superbes manières l’excellent "Orador"  bis sur sa corne droite, le mexicain résistant aux assauts gauchers du Victoriano avant de resserrer les distances pour un final rapproché sur le fil du rasoir sans reculer… Il s’essaya même à faire le forcado, prit sans mal lors de bernardinas millimétrées avant une autre belle estocade…

 

Juan Leal débuta sa première faena, immobile au centre avant de lier deux superbes séries droitières rematées en changeant de main malgré les rafales qui le découvraient… Si à la 1ere, il n’eut droit qu’a un avertissement, à la seconde il se prit prendre tres violemment… Groggy à la limite du KO, il repartit au combat avec panache pour enchaîner deux énormes séries qui mirent le public debout avant de conclure par 1/3 de lame caida et un descabello après relevage du puntillero… Après passage obligé par l’infirmerie il revint pour son second combat en 4eme position !!!! Diminué, titubant presque il frôla une première cogida avec la cape avant d’initier sa faena non remis physiquement et moralement, se faisant prendre en chutant devant le toro, ne voulant pas quitter l’arène…. A. Roca Rey prit la suite. Hésitant au début, toujours au centre de la piste faisant fi du mistral, il trouva la bonne carburation à droite, toréant avec lenteur et toreria, de déjouant des extraños dus à Eole pour tirer le maximum du Victoriano par redondos inversés et une estocade de gala. Il porta l’oreille à l’infirmerie et regagna le burladero. Ole maestro !!

 

Face au 3eme, peu évident et un péruvien qui découvrait Mistral, ce fut compliqué, Roca Rey essayant d’améliorer l’ordinaire avant une demi lame fulgurante. Face au dernier, après un tercio de piques spectaculaire, il débuta par statuaires avant de mettre dans sa muleta son adversaire avec poder, même à gauche ou les choses étaient plus compliquées tout en gardant le milieu de l’ovale. Le Victoriano baissant d’intensité il remata le tout de quatre passes par le haut enchaînées avant de sécher les armes à la main, s’envolant tout espoir de récompenses…

Oreille pour Ch. Parejo et Lalo de Maria

 

Le chiclanero-biterrois  offrant quelques unes des meilleures séquences d'une novillada décevante dans son ensemble par un lot de la ganaderia Ave Maria au petit potentiel de noblesse mais manquant pas mal de fond et de classe. Un festejo aussi fortement perturbé par un mistral souvent violent qui compliqua la tâche des trois novilleros. D. Garcia passa inaperçu, Lalo de Maria montrant envie et décision tout en faisant très bien les choses dans des conditions pour le moins pas facile, parvenant à convaincre le public nîmois.

 

Six novillos d'Ave Maria bien mais diversement présentes, manquant surtout de fond sauf le 2eme et à un degré moindre le dernier, sans éclat aux piques, globalement décevant.                 

-Diego Garcia (vert et or) silence après avis et salut!! 

-Christian Parejo (noir et or) oreille et salut après avis

-Lalo de Maria (, lilas et or) salut après avis et oreille.

Pst F. Pastor. Soleil et vent fort. Un quart d'arène 

 

D. Garcia passera par Nîmes sans peine ni gloire peu aidé il est vrai par ses deux adversaires ni par les conditions météorologiques, le novilleros de San Sébastian de Los Reyes n'affichant pas non plus une envie débordante.

Ch. Parejo saura tirer le meilleur parti de ses deux Ave Maria, notamment de son 1er, le meilleur de l'envoi auquel il tirera d'excellentes séries sur les deux rives, faisant croître l'intérêt de sa faena. Face au 5eme qui garda la tête haute sans s'employer, il essaiera d'en tirer un bon parti avant de cafouiller avec l'épée.

 

Lalo de Maria décidé, afficha une envie et une décision qui impacta sur les tendidos nîmois dans un contexte peu facile. Il tirera d’excellentes naturelles a son 1er du genre querencioso, l’épée le privant d’un possible trophée. Il fit un bel effort face au 6eme peu évident et juste de forces, débutant sa faena à genoux, liant à gauche de belles séries avant de finir par luquesinas avant une lame basse qui n'empêchera pas l'octroi d'une oreille

Nîmes 1ere : Sortie a hombros pour El Rafi

 

Le nîmois en coupant deux oreilles au 3eme Margé a devancé son compañero de cette competencia nîmois-nîmoise, Adrien Salenc qui repartira avec une seule oreille tandis que le mexicain Leo Valadez, moins bien gâté au sorteo mais aussi dans un jour sans est reparti bredouille alors qu’il confirmait son alternative… Une corrida qui démarra de belle manière avec le second qui fut excellent dans la muleta de Salenc et qui fut un peu généreusement primé d’une vuelta posthume puis avec un manso sorti en 3° position transmettant par ses charges vibrantes dans la muleta d’El Rafi et qui fut encore plus généreusement primé d’un tour de piste…. Les trois derniers Margé n’offrant guère d’options aux trois toreros

 

Ce fut donc la journée d’El Rafi qui hérita d’un premier Margé qui s’échappa comme une fusée du peto, qui grattait entre chaque série mais qui prenait la muleta par de vibrantes charges surtout à droite… Après un échange de quite avec le mexicain conclut par zapopinas, le nîmois se laissa aller avec temple la main basse, sérénité et esthétisme dans une faena initiée à genoux et rehaussée de trois superbes séries droitières… L’épée portée avec décision et efficacité couronna le tout primé des deux oreilles "Caprié"  primé lui d’un tour de piste surprise !!! Il eut ensuite plus de mal à trouver le sitio avec le dernier enracé, peu évident et exigeant lors d’une faena qui résulta décousue et brouillonne.

 

Adrien Salenc avait marqué son territoire devant l’excellent second "Fragon"  lui aussi honoré d’une vuelta post-mortem et qu’il embarqua avec autorité avec la cape puis avec la muleta, imposant à son adversaire une faena rythmée et vivace qui le vit répondre sans rechigner et de belle composition, à droite puis avec plus de classe de sa corne gauche. Final par luquesinas avant une entière suffisante et une oreille en récompense… Il revint tout autant décidé face au 5eme mais le toro, manquant de rythme et d’entrega ne lui permit guère de s’exprimer…

 

On ne pourra pas dire que L. Valadez est confirmé son talent lors de sa confirmation d’alternative. Emprunté, peu présent le mexicain est passé, avec le tirage au sort certes le moins favorable, sans peine ni gloire pour l’ouverture de la Feria… Il essaiera de rehausser son 1er combat par un final recentré et  il nous gratifia d’un quite par zapopinas à son second, court et bronco dont il ne résoudra pas l’équation, contraint a abréger d’une vilaine lame et de plusieurs descabellos.

 

Six toros de Robert Margé sérieux, bien présentés, mansitos dans l’ensemble à l’exception des deux premiers, manso le troisième, de jeux variés, de bien meilleurs son les 2eme et 3eme au dernier tiers. Ces deux derniers honorés d’une vuelta posthume !!!

 

 -Leo Valadez (vert de gris et or) Salut après avis et silence

-Adrien Salenc (purissima et or) Oreille et salut après avis

-El Rafi (rose pâle et or) Deux oreilles après avis et silence

 

-Leo Valadez a confirmé son alternative avec le toro  "Celtis"  N°156 de 540kgs du fer de R. Margé. Pst : DJ Valade. Un bon tiers d’arènes sous un ciel gris et un vent gênant au deux derniers toros. Lumières au 3°


Nîmes : Feria de Pentecôte 2022

Deux oreilles pour Talavante, deux symboliques pour T. Rufo….

 

Et une pour El Juli au final de cette corrida qui restera la meilleure du cycle grâce à un lot intéressant de Victoriano del Rio avec trois toros de très bonne composition que le sorteo partagea équitablement entre les trois toreros. Et trois toreros qui ont répondu présent. Cette 70eme Feria de Nîmes s’est achevée par l’état de (la) grâce du palco qui indulta l’excellent  “Ennarrolado” N°164 du fer de Toros de Cortes, à la demande de quelques braillards, déclenchant une grosse bronca, une décision qui se retourna aussi contre Tomas Rufo qui, il faut bien le reconnaître, se prêta au jeu…

 

Le toledano était attendu après ses forts résultats depuis le début de la temporada. Son toro de confirmation, noble mais sans transmission ne lui permit guère qu’à exprimer ses excellentes prédispositions avant de conclure efficacement… Le sixième afficha d’entrée plus de fond et de présence. Il rentra fort dans le peto à la première citation, avec les mêmes arguments à la seconde où il fut très bien piqué par le piquero de turno pique unique ovationnée et soulignée par la musique avant le salut mérité des deux banderilleros. Tomas Rufo sut s’entendre parfaitement avec cet excellent toro en liant de superbes séries droitières, faisant croitre l’intérêt sur des naturelles au ralenti puis avec des naturelles aussi lissées mais de la main droite… Faenon de deux oreilles….Et là on a commencé à entendre les premiers indulto” venu des gradins… La suite arriva avec un mouchoir orange bien vite sorti….

El Juli reçu de belle manière son 1er, dont il devina de suite le potentiel noblesse mais aussi un compte force plus limité. Il sut parfaitement l’exploiter tout en faisant monter l’intérêt notamment sur l’excellent coté gauche de “Drosero” et en réduisant les distances avant des séries avec changement de main et luquesinas et final en deux temps. Son second, court et brusque à droite, offrira une meilleure corne opposée jusqu’à ce qu’elle se complique elle aussi, le madrilène ne pouvant qu’accompagner ce final sans espoir de récompenses.

Quant à Alejandro Talavante, il eut du mal à s’adapter à un adversaire noble mais aux forces limitées. Bien avec la main droite, il eut plus de mal a remater ses séries de l’autre main, se faisant accrocher le leurre et en cafouillant avec l’épée. Interminable enchainement les deux genoux en terre pour débuter avec l’excellent 5°, mettant le public debout. L’extremeño alternera de superbes séries sur les deux rives avec son toreo personnalisé, celle de droite offrant les meilleurs contours avant un final par bernardinas serrées et une épée efficace, laissant choir les deux oreilles du palco.

 

Six toros de Victoriano del Rio  dont trois du fer de Toros de Cortes (3°. 5° et 6°), bien présentés dans l’ensemble, se prêtant bien aux tercios de piques, bien qu’en mode économie de forces, meilleurs les 2° et surtout le deux derniers, la grâce du 6°, superieur mais …,  jetant un discrédit sur l’impression d’ensemble, le public exprimant sa désapprobation…

- Julian Lopez Escobar "El Juli." (bleu nuit et or) Oreille après avis et salut

-Alejandro Talavante (noir et or) Salut après avis et deux oreilles

-Tomas Rufo (blanc et or) Salut et deux oreilles symboliques. Il confirmait son alternative.

Pst : F. Pastor. Gros 4/5 d’arènes sous le soleil puis sous un ciel nuageux et vent parfois gênant.

T. Rufo a confirmé son alternative avec “Breviato” N°63 du fer de Victoriano del Rio

 

Ovation à Ivan Garcia qui piqua le 6°, salut des banderilleros A. Revuelta et F. Sanchez au 6°. Bronca majuscule au palco à la fin de la corrida. Sortie a hombros pour Talavante et T. Rufo

Double Porte des Consuls pour la corrida de rejon

 

Devant des arènes pleines, le mano à mano -Lea Vicens  -Guillermo Hermoso de Mendoza improvisé suite au forfait sur blessure de  Pablo Hermoso de Mendoza a vu le triomphe de la nîmoise, pléthorique, qui coupe cinq oreilles, son homologue sortant lui aussi par la Porte des Consuls avec trois trophées obtenus à un excellent lot de toros de F. Bohorquez.

 

Six toros de F. Bohorquez excellents dans l’ensemble, le dernier, “Garrafero” N°60, primé d’une vuelta posthume.

-Lea Vicens  Deux oreilles, deux oreilles et oreille

-Guillermo Hermoso de Mendoza Salut, oreille et deux oreilles

Nîmes 4 : Seul Morante….

 

… coupera une oreille au cours d’une corrida en partie gâchée par le lot décevant des toros de Jandilla, gâchée par moment par le vent, aucun capotazo digne de ce nom ne fut enregistré et pourtant c’est la carte de visite des trois toreros. Gachée aussi par des andalous plutot frileux malgré la chaleur, seul Morante fera un effort pour une faena qui sauvera la course. Juan Ortega, fin torero fut aussi plutôt soporifique tandis que Pablo Aguado ne voulut rien savoir de ses deux adversaires…

 

Le groupe équestre s’embroncha devant le 1er, fortement protesté pour sa faiblesse et son manque de race, Morante suivit le public qui voulait passer à la suite…. La suite vint avec le 4° de meilleure composition, noble mais limité en forces et en transmission. El de La Puebla distilla quelques séquences ambidextres superbes, marquées par le sceau maison au cours d’un ensemble d’intensité inégale et conclut à la seconde tentative pour une oreille et une vuelta fêtée.

Quatre superbes passes par le bas suivies de trois séries allurées, puis le manque de forces d’un toro sur la défensive et un suivit très irrégulier après un passage bien moyen par la gauche, ont fait que rien ne prit… Trois superbes passes par le bas avant une lame caida et deux descabellos. Face au 5°, de meilleur fond, Juan Ortega, debuta avec finesse et elegance, offrant une gestuelle épurée avant de tomber dans une sorte de routine sans saveur qu’il prolongea inutilement avec une mise à mort en trois actes…

Que dire sur Pablo Aguado ? Sur la pente descendante depuis quelques temps, il a confirmé à Nîmes les mauvais moments qu’il traverse, ne se rencontrant jamais avec le 3° durement châtié aux piques et guère plus avec le dernier, certes un poil plus exigeant, mais dont il ne voulu rien savoir….

 

Six toros de Jandilla, dont un du fer le Vegahermosa (3°), sans grande présence, justes de forces, anovillado et faible le 1er protesté, manquant de fond et de race, meilleur les 4° et 5°, les 3° et 6°, certes peu évident, sont restés inédits. Pour les piques RAS sauf une vilaine partition du 1er piquero d’Aguado

 - José Antonio Morante Camacho “Morante de la Puebla” (bleu France et or) Silence et oreille après avis

-Juan Ortega (vert anglais et or) Salut après avis et silence

-Pablo Aguado (rouge et azabache) Silence con pitos et silence.

 

Pst : F. Pastor, plein apparent sous le soleil et un vent parfois gênant pour ce cartel 100% sevillan

Solalito remporte la 61eme Cape d'Or

 

…. a l'issue d'une novillada entretenue grâce à l'entrega des trois novilleros, chacun dans un registre différent mais complémentaire. Le courage et le poder d'A. Burdiel, la toreria raffinée de Lalo de Maria et l'engagement et la sincérité d'un Solalito qui a conquit tout le monde sur sa seconde actuaccion. Entretenue aussi par le lot de novillos de Roland Durand, de petites mailles mais avec une pointe de genio pour quatre d'entre eux, bien plus accentuée sur le lot du sévillan, de meilleures conditions les deux derniers, surtout le sixième, le meilleur de la course.

Opéré cette semaine d'une rupture des tendons de la main gauche, Solalito se fit cueillir par son 1er qui lui infligea une cornada de 10cms dans la cuisse, ce qui ne l'empêcha d'aller au bout de sa faena malgré un adversaire peu évident. Après opération, il revint en piste, tout d'abord pour un quite ajusté au 5eme avant de réaliser la prestation la plus aboutie de la matinée devant l'excellent 6eme, débutant a genoux sa faena qui gagna en intensité grâce à une muleta poderosa une conclusion efficace. Il reçut son trophée en piste, a la fin de la novillada, sous l'ovation du public.

 Attendu par l'aficion nîmoise, Lalo de Maria a séduit par son toreo raffiné, surtout avec la cape et quelques séries par naturelles. Dommage que son sorteo, le plus accessible, manqua d'un meilleur fond et qu'il pécha avec les épées, son tendon d'Achille.

Quant À. Burdiel, il hérita du pire lot, surtout son second qui le prit violemment à plusieurs reprises ne l'empêchant pas de rester devant pour lui tirer le maximum, améliorer son comportement et de s'engager pour une superbe épée. A elle seule, elle valait bien une oreille !!!! Vuelta justifiée et très fêtée pour l'andalou.

 

Six novillos de Roland Durand, léger dans l'ensemble, le second protesté pour ses cornes, compliqués à divers degrés, le plus pour les 2eme et 4eme, meilleur le dernier.

- Solal Calmet "Solalito" (bleu EDF et or) Salut et oreille après avis.

-Alvaro Burdiel (nescafé et or) Silence et vuelta après pétition.

-Lalo Lambert "Lalo de Maria" (tabac et or) Oreille protestée après avis et silence après avis.

 

1/3 d'arènes sous un soleil estival. Psy M. Angelras. Trophée de la Cape d'Or remis en piste a la fin de la novillada à Solalito. Lalo de Maria faisait sa présentation en France. La blessure de Solalito fit changer l’ordre de la course, le nîmois revenant de l’infirmerie pour passer en sixième position.

Nîmes 2 : Roca Rey ouvre la Porte des Consuls…

 

… A l’issue d’une corrida en très grande partie plombée par les toros de Garcia Jimenez, justes en tout et sauvée par un Roca Rey supérieur, même si son 1er trophée fut obtenu devant un adversaire aux abonnés absents… Manzanares put distiller quelques séries esthétiques et allurées devant son second tandis qu’A. Marcos, qui confirmait son alternative, passa assez anonymement, n’arrivant pas à trouver la solution avec le dernier toro, le meilleur de l’encierro…

Alejandro Marcos confirma avec un toro dépourvu de tout y comprit de forces, sa vuelta de campana n’arrangeant rien à l’affaire. Le salmantino débuta sa faena par deux faroles inversés de rodillas avant de ne pouvoir plus rien tirer de son plus que fade "Despensero". Il hérita au final de cette course d’un toro noble avec un fond de bravoure, qu’il aura du mal à canaliser, ne trouvant pas le sitio au cours d’un ensemble irrégulier d’où ressortirent quelques naturelles avant une entière longue d’effet…

Très triste aussi le second qui échut à J.M. Manzanares qui le reçut superbement à la cape mais qui ne put rien espérer d’un toro sans race et faible, le public l’incitant à abréger…  Mal piqué et protesté le 4° lui permettra de lier quelques jolies séries sur les deux rives mais toujours à la limite de la génuflexion, que sa muleta maintint sur pattes… avant échec avec les armes.

La maitrise et le pouvoir d’un torero dans un grand moment ont fait que son sorteo est apparu un peu meilleur que les autres… La première ovation de l’après-midi fut pour un reflexe exceptionnel du péruvien qui, déséquilibré par le toro se retrouva au sol se fit un quite salvateur d’une larga afarolada,de rodilla. Par la suite A. Roca Rey composa une faena allurée et ajustée tout en maintenant debout un adversaire soso et faible, l’épée caidita demandant un coup de descabello. De bien meilleure facture fut sa seconde actuaccion avec un adversaire d’un peu plus de tenue. Entame de faena vibrante à genoux y comprit la passe de pecho avant de lier de superbes séries en s’enroulant "Mamarracho" autour de la ceinture, à droite comme à gauche, calibrant parfaitement en temps et en mouvement son trasteo, le tout conclut d’une superbe épée.

Six toros de Garcia Jimenez tristement présentés et  "feos" exceptés les deux de presque 6 ans, les 4° et 6°, manquant de tout, de meilleure composition les deux dernier, surtout le sixième… les deux premiers fort justement sifflés à l’arrastre… Tercios de piques inexistants, seul le 6° y allant avec plus d’intentions.

-Jose Maria Manzanares (framboise et azabache) Silence et silence après avis

-Andres Roca Rey (violet et azabache) Oreille après avis et deux oreilles

-Alejandro Marcos (violette et or) qui confirmait son alternative, silence et silence après avis

Pst : F. Pastor, soleil estival pour un public qui garnissait d’un plein apparent les tendidos, public estival aussi par moment…

A. Marcos a confirmé son alternative avec "Despensero" N°41 de 519kgs, né en janvier 2018

 

Nîmes 1 : 3eme Porte des Consuls consécutive pour Juan Leal

 

La 70eme Feria de Nîmes s’est ouverte avec une nouvelle Porte des Consuls pour le torero arlésien, la troisième consécutive même si elle n’a pas été validé par tout le monde, la faute en incombant surtout à son second toro qui officia en mode brouillon, laissant comme la plupart de ses congénères le soins aux toreros de faire tout le boulot…. A ce jeu, le plus mal servit fut El Rafi qui hérita d’un fade et faible premier ne lui offrant aucune option. Son second s’avéra vite court de charge et malgré l’insistance du nîmois l’ensemble vit son intérêt décroître.

 

L’histoire semble donc se répéter à Nîmes pour Juan Leal dont on n’a plus a vanter le courage et qui peut actuellement proposer un toreo du meilleur son quand l’adversaire s’y prête. Avec son premier à la noblesse sans faille il sut bâtir un ensemble qui fut d’un intérêt croissant avec au final des redondos dans les deux directions après des enchainements liés et templés. Les ¾ de lames nécessiteront l’usage du descabello mais ne privera pas l’arlésien d’un trophée… Son second aux charges désordonnées laissé présager une faena du même moule sauf que pour gagner sa 3eme Porte des Consuls nîmoise, Juan Leal y alla de son toreo de proximité, certes pas toujours bien lissé mais l’opposition n’y était pas étrangère et surtout en se mettant à genoux pour lier des séries plutôt osées qui portèrent sur le conclave… et sur le palco après une entière efficace, palco qui reçut une belle bronca pour sa générosité sur le second trophée tandis qu’une partie des tendidos demandait la vuelta pour le toro !!!!! 

Et l’inspiration vint de Linares… Curro Diaz brindant à Curro Caro sa seconde faena qui résulta le moment le plus abouti de cette corrida, même si le toro d’El Parralejo ne tint pas la distance. Déjà perçue avec le toro d’ouverture, la toreria allurée de C. Diaz s’étala sur quelques superbes séries sur les deux rives avant que "Saccaperras" ne passe en mode retrait progressivement. La superbe estocade valida à elle seule l’octroi d’un pavillon. Son 1er qui fit une forte vuelta de campana, lui permit d’exprimer son toreo épuré mais le manque cruel de transmission du toro en  limita l’impact.

 

Six toros d’El Parralejo très bien présentés, de plus de cinq ans, presque six pour les trois derniers, pour la présentation en France de cette ganaderia. Six toros âgés donc avec les problèmes que cela génère. Noble dans l’ensemble ils manquèrent de fond et surtout de transmission, quelques uns de forces, meilleurs les 2eme et 4eme, face à la cavalerie ils firent leur devoir sans plus 

-Curro Diaz (sangre y oro) Salut et oreille

- Steeven Groul  "Juan Leal" (sangre y oro) Oreille après avis et deux oreilles après avis et bronca au palco

- Raphael Raucoule "El Rafi" (bleu cobalt et or) Silence et salut

Pst R. Tiberino. Belle demi-arène sous un chaud soleil. Salut de Marco Leal au 5eme.

 

 

Merci à Pierrick pour la photo-tête….


Nîmes : Feria des Vendanges 2021

 

Antonio Ferrera gracie un toro de R. Margé

 

 Baptisé "Gambus" N°162, il regagnera de Domaine des Monteilles après que l’extremeño lui ait pardonné la vie. Sortie en 3eme position, il ira sans se faire prier en partant de loin trois fois au cheval, poussant bien mais sans vraiment s’y employer, bousculant Merenciano sans mal, avant de répondre aux cites lointains, et ce durant tous son combat, embestissant avec alegria… Du pain beni pour A. Ferrera qui sut judicieusement le solliciter et le mettre en valeur. Epée de mort en main, il fit reprendre la musique pour de nouveaux enchainements, le public obtenant lui la sortie du mouchoir orange tandis que le torero se lançait dans les sauts de la rana, ceux du Cordobes, sautant lui aussi sans mal sur les cornes du Margé avant qu’il ne regagne le toril…. C’était un toro important mais plus de vuelta que d’indulto, une décision contestée mais on en a connut de moins évident que ça. Antonio Ferrera invitera Robert Margé, le ganadero a partager sa vuelta triomphale. Et à part ça ce fut à peu prêt tout à mettre sur le compte du torero de Badajoz qui sut mettre en valeur tous ses toros au premier tiers, plaçant ses piqueros devant la présidence et les toros à bonne distances. Tous y sont allés avec entrain et force, y compris le sobrero de Domingo Hernandez mais seul le 4eme y mit vraiment les reins.

 

Encerrona d’Antonio Ferrera avec six toros de Robert Margé et un sobrero de Domingo Hernandez (6eme bis) de cinq ans et plus, sérieux de présentation, moins le 4eme, affichant un fond de bravoure à la pique, deux pour les deux premiers, trois pour tous les autres, mais hormis le 3eme, ils s’avérèrent compliqué à divers degrés au dernier tiers, n’offrant que très peu d’options à un torero qui s’impliqua peu lui aussi.

 

-Antonio Ferrera (vert émeraude et or) Silence, silence, deux oreilles et indulto, silence, silence et silence.

 

Sobresaliente : Alvaro de la Calle et Jeremy Banti. Salut des banderilleros Fsco J. Sanguino au 1er, M.A. Romero au 3eme, J.M. Montoliu et F. Sanchez au 5eme, Julien Merenciano  et F. Sanchez avec Antonio Ferrera au dernier.  Pst F. Pastor. 1/3 d’arènes sous un ciel variable

 

Tout avait commencé avec un 1er toro de bon comportement mais qu’A. Ferrera ne sollicita pas plus que ça, un tour de chauffe quoi ! Applaudit a son entrée, le superbe second accrochera violemment J. Fsco Borrero aux planches et A. de la Calle venu au quite… plus de peur que de mal. Peu d’option pour une faena courte conclut d’une lame basse. Après l’épisode de la grâce, le 4eme ne montrera guère de disposition dans le leurre tout comme le suivant, qui lui en plus a gratté durant les trois tercios. Le dernier fut changer pour boiterie, mais le sobrero ne dépareillera pas dans ce terne contexte et sera envoyé ad patres d’une épée tombée…  Bilan plus que mitigé pour A. Ferrera qui fit ressortir son sens des terrains et sa connaissances des toros avec son toreo baroque mais qui là, sauf sur un toro, est apparut un peu hors sujet.

Oreille pour Roca Rey et El Rafi.

 

 Une corrida de Victoriano del Rio, de peu d'options, excepté le 1er, et un vent très gênant a partir du 4eme toro, ont plombé une course dont on attendait beaucoup mieux.  J. Galdos aurait pu egalement couper un trophée à son toro de confirmation, "candidato" N33, s'il l’avait mieux tué. Roca Rey et El Rafi sont allés chercher leur oreille dans les terrains réduits de fin de faena.  A la fin de la course, le banderillero nîmois José Gomez se coupera la coleta sous une belle ovation.  Fin de parcours aussi pour Nicolas Bertoli qui a décidé de mettre un terme à sa carrière de picador....

 

A. Roca Rey (blanc et or) salut après avis et oreille après avis

Joaquin Galdos (blanc et or gris) salut et silence

El Rafi (vert fougère et or) salut et oreille après avis.

Pst : F Pastor. 2/3 d'arène avec passages nuageux et vent gênant sur la fin. Ovation partagée par les trois toreros post paseo.             Toros de Victoriano del Rio bien présentés, certains de petite maille, en pointe, de plus de tamano le second, manquant a peu près de tout, sauf le 1er qui permit la seule faena bien lissée de la matinée.

 

Andres Roca Rey hérita d'un premier sur la réserve, tricotant dans la muleta et limité en forces. Le péruvien passera vite en mode rapproché au fil des cornes avec un final par luquesinas, désormais un standard. Un vent violent et un toro de peu de fond et de forces, se retournant vite, le tout pour finir dans une tauromachie de cercania resserrée et conclut d'une estocade fulminante qui aidera à l’octroi d’une oreille.

 

Le toro d'ouverture fera, entre autre, choir la cavalerie avant l'échange des trastos et un excellent début de faena un genou au sol. Ce noble et intéressant Victoriano permit a Joaquin Galdos de lier des séries droitières bien agencées, de plus de classe celles de la main gauche. Fin de parcours droitier en resserrant les espaces, molinete à genoux et ultimes naturelles avant un mete y saca et une entière tombée. Du vent avec un toro faible et décaste, cela n’avait rien pour inciter le péruvien a prolonger la rencontre, abrégeant d'une demi lame bienvenue.

 

El Rafi réceptionnera le 3eme Victoriano par delanteras et gaoneras pour le quite. Il ne put qu'essayer de garder dans le leurre un toro juste de fond et de forces, avec du mieux côté gauche, avec au passage un extrano du fuyard qu'il occit en deux temps. Brindée à J. Gomez et à son picador N. Bertoli, sa seconde faena sera méritoire devant un adversaire bronco et faible auquel il fallait prendre les muletazos sans compter ce fort mistral. Final par des circulaires inversées et ........ les inévitables luquesinas avant une entière efficace.

La Porte des Consuls pour Juan Leal

 

 Ce mano a mano entre Daniel Luque et Juan Leal s’est soldé par un bilan comptable largement en faveur de l’arlésien, mais un bilan qui aura été en grande partie faussée par un public, et c’est lui qui paye, qui n’avait pratiquement d’yeux que pour lui. Le  résultat artistique remet le torero de Gerena sur une bien meilleure échelle de valeur. Toréant sur des partitions bien plus techniques et avec le sorteo le moins favorable, il trouva face à lui un torero au courage incommensurable, mettant les tendidos en ébullition par sa tauromachie bouillonnante. Dommage que ses allures ne soient pas toujours du même accabit, cela lui permettrait de faire plus d’unanimité autour de lui.

 

 Mano a mano avec six toros de Domingo Hernández* très bien présentés, abantos ne se faisant pas prier face à la cavalerie, la plupart s’y employant, les 1er et 4eme faisant chuter la cavalerie. Au dernier tiers le meilleur fut le second  "Cartagines" N°103 aux charges vibrantes, honoré d’une vuelta posthume. Les autres donnant un jeu plus varié, les 3eme et 5eme plus exigeant, le dernier, vif et surtout tobillero

 -Daniel Luque (rouge et noir) Salut au tiers, salut du callejon et oreille

 -Steeven Groux "Juan Leal" (vert et or) Deux oreilles, silence après avis et oreille

 Sobresaliente : Jeremy Banti (espuma y oro). Salut de Marco Leal au 6eme.  Pst DJ Valade. Un tiers d’arenes, ciel d’été se couvrant peu à peu…

* le 5eme étaient annoncés de Domingo Hernandez mais était porteur du fer de Garcigrande, histoire de succession et de partage familial.

 

Le 1er fit chuter l’équipage avec palmas à Clément, le monosabio pour son intervention coletera…. D. Luque débuta par de superbes séries de naturelles avant que son adversaire ne commence à rechigner, peu sûr sur ses pattes de devant, s’avérant plus cours à droite. Entière caidita suffisante avant que le puntillero ne le relève. L’ensemble aurait mérité un trophée mais pas de mouchoirs blancs à l’horizon.  A son second, il glissera une véronique de gala, opportunité à la cape que peu de Domingo Hernandez dans l’ensemble ne permirent. Au dernier tiers le toro manquant de fond et de forces, permit néanmoins au torero de Gerena de placer quelques gestes aux saveurs du Sud. Il fit arrêter la musique pour continuer sur un travail plus technique avant de conclure de ¾ de lame en place. Le 5eme fut discret aux piques, économisé pour ses forces justes. D. Luque sut construire une faena d’intérêt croissant malgré le manque de fond de son adversaire, connectant en fin de parcours avec le public par ses luquesinas ajustées et l’estocade du jour au 2eme essai.

 

Le second, aux velléités face à la cavalerie fut mal piqué et ne reçut qu’un picotazo à la 3eme arrancada après une mise en suerte par chicuelinas marchées… Deux cambiadas centrales à genoux et six derechazos dans la même posture pour débuter liant ensuite d’excellentes séries sur les deux rives, le Domingo Hernandez chargeant de loin et prenant le leurre avec entrain. Retour sur les genoux pour une voltereta violente mais sans conséquences avant un final de cercania tremendiste et une lame en place en s’engageant. Son second, juste de forces, nécessitera !!! une approche rapide en terrain conquit dans les cornes, ce qui divisera quelque peu les avis parmi le public. L’épée caidita en se jetant, fut très longue d’effet….  Il ira chercher sa seconde Porte des Consuls successive en s’arrimant devant un toro, cherchant vivement les chevilles et tricotant avec les cornes, toro qu’il avait reçu par sept véroniques à genoux. Malgré un premier accrochage après un premier extraño, Juan Leal restera stoïque face aux charges courtes et violentes de son adversaire avec quelques séquences plus allurées de la gauche, faisant croitre la tension par un final maison et ¾ d’épée caida. Oreille avec pétition de la seconde…

Porte des Consuls pour L. Hernandez et L. Vicens

 

 Triomphe complet pour Leonardo Hernández et Léa Vicens avec trois oreilles chacun au terme d’une corrida de rejon qui n’avait pas, à l’instar de celle d’Arles de la semaine dernière, attiré grand monde sur les gradins…..  A l’issue du paseo, un hommage a été rendu en piste à la rejoneadora Marie Sara qui fêtait ce samedi matin le 30eme anniversaire de sa prise d’alternative dans ces mêmes arènes

 

Francisco Palha perdra un trophée à son toro de confirmation après une faena plaisante mais mal conclue avec les rejons. Une farpa tres mal placée à un toro qui finit faiblement et le portugais repartira à vide de l’amphithéâtre nîmois.

 

L. Hernandez se montra à son avantage avec Calimocho et surtout Sol avec entre autre une paire  deux mains pour couper la première oreille de la matinée. Il triplera la mise en toréant au plus prêt son second toro avec quiebros millimétrés et pirouettes sur Enamorado, l’ensemble allant a mas et fort bien conclut

 

L. Vicens brinda sa première actuaccion à Marie Sara, une actuaccion bien menée et rythmée, de meilleure teneur sa partition avec Diamante et bien conclut avec les aciers lui valant une oreille avec pétition de la seconde. Une double récompense qu’elle obtiendra après son excellent travail face au dernier Bohorquez et à nouveau tres bien rematé avec le rejon de mort.

 

 Toros de Fermín Bohorquez, donnant dans l’ensemble un bon jeu.

-Leonardo Hernandez (2eme et 4eme toro) : oreille et deux oreilles.

 -Francisco Palha (1er et 5eme toro) silence et silence.

-Léa Vicens (3eme et 6eme toro): oreille et deux oreilles.

 Francisco Palha a confirmé son alternative avec le toro "Vocinero" N°13 de F. Bohorquez. Pst DJ Valade. Petit quart d’arene sous le soleil pour cette corrida matinale de rejon. (foto MH)

Deux oreilles pour Manzanares et A. Salenc

 

C’est sous un soleil enfin revenu que s’est déroulée cette première corrida de la Feria des Vendanges 2021. Quand est sorti "Recetario" l’excellent toro de la confirmation d’alternative d’Adrien Salenc on s’est mis a penser, qu’avec Manzanares et surtout El Juli à l’affiche les toros de Garcigrande allaient sortir leur grand apparat. Que nenni. Si l’on excepte ce 1er toro et le 5eme, bien que manquant de pas mal de forces, le reste ne passera pas à la postérité, loin sans faut, le pire lot pour le madrilène qui n’en put rien obtenir. Tres belle confirmation pour le torero nîmois mais le plus impactant avec deux faenas de classe, distinctes, fut au credit de l’alicantino qui aurait put sortir par la Porte des Consuls s’il n’avait péché avec l’épée à son second toro.

Six toros de Garcigrande* biens présentés, abantos, sans grandes options dans les capes, tous discrets sous le fer, de meilleure tenue le 4eme, meilleurs au dernier tiers les 1er et 5eme, manso le 3eme et manquant de classe le dernier, vite arrêté le 2eme et adepte de la génuflexion le 4eme….

 -Julián López Escobar "El Juli" (réglisse et or) Silence et salut

 -José María Manzanares (grana y oro) Deux oreilles et salut après avis

 -Adrien Salenc (nazareño y oro) Oreille après avis et oreille

 Pst B. Anjelras. Trois bons quarts d’arènes sous le soleil. Ovation partagée par les trois toreros à l’issue du paseillo. Adrien Salenc confirma son alternative avec le toro "Recetario" N°52 du fer de Garcigrande.

 

*les 2eme, 4eme et 5eme étaient annoncés de Garcigrande mais étaient porteurs du fer de Dommingo Hernandez, histoire de succession et de partage familial.

 

 Après un quite par chicuelinas et un brindis familial, A. Salenc vit de suite le superbe potentiel que lui offrait son toro de confirmation. Toreant la main basse, liant d’excellentes séries sur les deux rives faisant croitre l’intérêt de sa faena en se l’enroulant pour de longues séries à droite en resserrant l’étreinte. Épée portée en se livrant, caida et plate mais suffisante. Son second Garcigrande s’avérera noble mais humiliant peu et manquant surtout de classe. Le nîmois y alla avec conviction et envie mais surtout par la faute du toro, l’ensemble résultera approximatif, la superbe estocade portée avec engagement lui vaudra de sortir à hombros.

 

Quand ça veut pas, ça veut pas. C’est ce qu’à dut se dire El Juli avec le lot sans options aucunes dont il hérita… Et pourtant issu de son élevage de prédilection. Son 1er querencioso, passa très vite en mode "arrêté" et même la poderosa muleta du madrilène n’y put rien. Estocade casera par le periph… Son second bas de race et de classe, multiplia les génuflexions et El Juli dut lui proposer le leurre à mi-hauteur avant un final en terrain réduit mais qui n’apporta de plus. Julipié moins excentré et descabello pour conclure.

 

Après un coup de barrière après D. Duarte, le 3eme commença par s’échapper de la muleta de Manzanares qui sut avec poder, classe et maestria, l’intéresser, le retenir avant de le mener dans sa querencia tout en mettant en valeur ses charges vibrantes, avec la main gauche d’abord, de l’autre bord ensuite, faisant croitre l’intérêt de sa faena avant une estocade al recibir d’école dans sa conception, même l’épée fut caidita…. Autre leçon avec cette fois un toro noble mais manquant de pas mal de forces… Toréant juste en soignant l’esthétisme autant que l’efficacité, l’alicantino fit pratiquement oublier la faiblesse du Garcigrande dans un ensemble qui ira a mas avec une profonde ultime série avec changement de main…. L’épée cette fois restera aux abonnés absents….

Oreille pour Olsina et Solalito mais pas de Cape d’Or

 

 La 57eme Novillada de la Cape d’Or, dans le cadre des 60 ans de la peña Antonio Ordoñez de Nîmes, n’a pas connut de lauréat. C’est fort justement que le prix a été déclaré "desierto" et pourtant les trois prétendants eurent à faire à un excellent lot de novillos de R. Durand dont ils ne surent en tirer tout le potentiel. Dommage. On retiendra l’envie et l’application de Solalito, les naturelles de Polope à son premier et quelques séquences de Carlos Olsina. Insuffisant pour transmettre avec les tendidos dans une arène sous la grisaille et puis sous la pluie….

 Six novillos de Roland Durand possédant tous un fond de noblesse, meilleurs les deux premiers, le 4eme et le dernier, tous affichant de bonnes dispositions face à la cavalerie. De présentation correcte et varié, ils auraient dus laisser plus d’oreille sur le sable de l’amphithéâtre romain.

 -Charles Pasquier "Carlos Olsina" (violette et or) Oreille et silence après deux avis

 -Miguel Polope (blanc et or) Salut après avis et silence après avis

 -Solal Calmet "Solalito" (lavande et or) Salut après avis et oreille

 Pst : R. Tiberino. Jolie entrée sous un ciel gris, lumières au 3eme et pluie à partir du 4eme Piste en parfait état après les violentes pluies de ces derniers jours.

 

Bien réceptionné de cape, le 1er  ira fort et seul au cheval avant d’y retourner sans se faire prier. Echange de quites avec M. Polope avant une faena débutée à genoux. Devant cet excellent novillo, C. Olsina se montrera à son avantage de la droite, moins à l’aise de la gauche avant de se faire accrocher sans mal mais qui déréglera la mécanique dans les dernières séries. ¾ de lame caida après les ultimes bernardinas… Il ne se montrera guère serein en recevant son second R. Durand, y comprit dans ses largas de rodillas, retrouvant son toreo en début de faena, de meilleure manière à droite sur quelques enchainements. Final en réduisant les distances et circulaires inversées approximatives avant de sécher avec les aciers.

 

M. Polope offrira une belle réception au second, les mains basses avant faroles. Son novillo de petite maille poussera en deux rencontres avant un quite par chicuelinas de Solalito et un 3eme puyasito. Cambiadas centrales pour débuter une faena qui se valorisera par des naturelles, parfois avec de la profondeur, l’autre main manquant de personnalité. Il conclura d’une lame basse au second essai. Le cinquième ira seul dans le peto, y restant et y revenant de belle manière avant le quite de Solalito par véroniques allurées. Statuaires liées à des cambiadas pour lancer le dernier tiers mais le novillo manquera de fond, sortant la tête en l’air de la muleta avant de s’en échapper. Le valencian insistera longuement sans pouvoir inverser la tendance et de connaitre quelques souci avec l’épée, dont une bousculade.

 

Echange de quite avec Olsina après des capotazos allurés, deux piques bien prises, la première en y allant seul et la première ovation de la course pour Solalito qui banderillera fort bien son adversaire. Faena initiée par des passes par le haut en tenant la barrière avant trois séries bien ficelées, deux à droite, une à gauche. Voltereta à la suivante mais le Durand avait commencé à réduire ses charges, ne permettant au nîmois de remater au mieux son trasto. Manoletinas finales avant une épée trasera et un cafouillage avec le descabello… Même début de combat et même scenario qu’avec son premier, mais le tercio de banderilles sera moins enlevé. Solalito débutera à genoux avant d’aligner deux séries de derechazos de belle facture, son envie l’emportant parfois avec un peu de mal à entrainer son adversaire à partir du 3eme muletazo, coupant parfois la continuité de sa faena. Il ira au bout en gagnant peu à peu sur son novillo qui aura tendance à s’échapper sur les ultimes luquesinas. Entière au 2eme essai en guise de conclusion.


Nîmes : Trois oreilles pour Juan Leal…

 

 …Qui ouvre pour la 3eme fois la Porte des Consuls mais qui ne l’aurait pas due en raison d’une ultime estocade pour le moins basse….  Une corrida qui passa par le toreo raffiné de Finito qui vit rentrer vivant son 1er toro après les 3 avis fatidiques et celui tremendiste et courageux de l’arlésien auquel le public adhéra pleinement. Quant à Urdiales ce fut une après-midi sans…

 

- Juan Serrano Pineda  "Finito de Cordoba" (Rouge et azabache) Silence après 3 avis et vuelta après avis

 -Diego Urdiales (vert de gris et or) Salut après avis et palmas

 -Steven Groul "Juan Leal" (violette et or) Oreille avec pétition d’une seconde et deux oreilles !!!

 Pst F. Pastor, pas très inspiré. 66% de l’aforo autorisé. Soleil caniculaire et bise légère

 Six toros de Fuente Ymbro, de cinq ans revolus, 535kgs de moyenne, bien présenté restant discret face à la cavalerie mais donnant du jeu au dernier tiers dans l’ensemble, meilleurs les 3eme, 4eme et 6eme.

 

Face à un 1er tardo et aux charges irrégulières, Finito alterna des séquences tres torera sur les deux rives avec d’autres plus sur la défensive… Bien trop prudent avec l’épée puis avec le descabello, il vit son adversaire rentrer vivant au toril le torero et sa cuadrilla n’ayant apparemment entendu le dernier avis. Face au 4eme, de bien meilleur son, il put exprimer pleinement sa tauromachie, liant sur les deux bords des séries lentes et douces dont il a le secret au cours d’un ample trasteo, pour un plaisir partagé. Le final limita les récompenses à un tour de piste.

 

D. Urdiales passa sans peine ni gloire pour avoir hérité du lot le moins favorable. Son 1er, tardo et court de charge ne lui offrit que quelques attitudes à droite. Même scenario ou presque avec le cinquième pour une faena manquant de liant et d’entrain avec quelques séries de meilleur effet de la gauche.

 

Juan Leal créait l’émotion et porte sur le public avec un courage sans limite et aussi avec des passages de tres bon toreo… Il débuta par une cambiada plein centre à genoux et enchaina quatre derechazos serrés. Il lia quelques séries avant de se faire prendre spectaculairement et revint avec son toreo de proximité devant un toro qui baissé d’intensité, intensité que gênera seul l’arlésien avec ses redondos, ses cambiadas et adornos. Estocade décisive et portée en s’engageant. Face au dernier, la passe de esplada se fit debout mais suivie d’excellents muletazos à genoux, puis sur pieds devant un toro d’excellente composition, avant de proposer au public un final, les deux genoux en terre pour une longue séquence de son toreo de cercania et de courage… L’épée par contre arriva bien bas et aurait du le priver d’une double récompense, une bonne partie du conclave finit par la lui obtenir !!!! et une bronca au palco par la même.

Nîmes 1 : El Rafi ouvre la Porte des Consuls…

 

…En coupant les deux oreilles du dernier toro, le seul vraiment avec du potentiel, en plus de celle coupée à son toro de confirmation. Triomphe incontestable devant un public tout acquit à sa cause, un public nîmois qui attendait son torero….A Ferrera eut à composer avec deux adversaires peu enclins à se livrer, s’octroyant un trophée à son 1er, pires les deux de J. Ortega qui ne l’inspirèrent guère non plus. Un lot de Victoriano del Rio particulièrement décevant. Le ramage restant loin du plumage, à l’exception du dernier qui sauva la course.

 

Le jeune matador de toros nîmois brinda « Impuesto » son toro de confirmation à son grand-père avant d’entamer sa faena par la gauche intéressant un adversaire manquant de rythme et de transmission sur deux séries droitières. El Rafi se montra plus convaincant encore dans son final rapproché et alluré avant une épée caidita sin puntilla. Il réceptionna très bien le dernier et lui offrit un superbe quite par zapopinas qui enflamma le conclave. Après deux grandes paires de banderilles de R. Viotti, la faena débuta par deux superbes séries de derechazos, déclenchant la musique… Le passage à gauche n’apporta rien à un toro qui baissait déjà de rythme. Tres bien calibré et ajusté le final maintiendra l’intérêt jusqu’à l’estocade portée avec efficacité

 

Face à un toro juste de force et de transmission, A. Fererra proposera son toreo baroque essentiellement de la gauche, des passes superbes, une par une mais de son concept particulier. Moment fort, l’estocade en plaçant son adversaire à 20 m, et lui qui n’avançait guère dans la muleta ira à l’encontre de l’épée, efficace originale mais un peu tombée. Un geste qui aida l’oreille à tomber. Son second sans forces ni charges ne lui permettra que quelques séquences de son cru.

 

Trois rencontres en s’employant pour le 3eme qui cassa même le palo au second assaut, trois piques dont il assura vraisemblablement le coup car il arriva complètement éteint au dernier tiers, J. Ortega n’insista et conclut en 3 pinchazos avant que le Victoriano ne se couche de lui-même. Le trianero égrènera quelques gestes raffinés devant le 5eme,  il est vrai un toro sans options ni grandes possibilités et qui ne l’inspira pas non plus… Otra vez…

 

-Antonio Ferrera (bleu roi et or) Oreille et silence

 -Juan Ortega (sangre y azabache) Silence et silence

 -Raphael Raucoule "El Rafi" (rose pale et or) Oreille après avis et deux oreilles

 Pst F. Pastor, J. Ortega et El Rafi confirmaient leur alternative à Nîmes dans un ordre inversé !!!. Salut de R Viotti au 6eme. ¾ de l’aforo autorisé sous un chaud soleil. Le public appela El Rafi à saluer à l’issue du paseillo, ovation qu’il fit partager à ses compañeros. Minute d’applaudissements aux aficionados disparus récemment. Corrida televisée.

 Six toros cinqueños de Victoriano del Rio, de 545 kgs de moyenne, très bien présentés mais manquant de fond et de race, meilleur en tout le dernier, les 2eme qui fit chuter le groupe de réserve et 3eme se montrèrent à leur avantage face à la cavalerie.


Nîmes : Feria des Vendanges 2020

Nîmes 5eme : L’unique trophée pour S. Castella

 

 Annoncé explosif, ce mano a mano entre Sébastien Castella et Miguel Angel Perera ne sera qu’un pétard mouillé. La faute en incombant à un très décevant lot de toros de Jandilla et de Vegahermosa. Et comme les deux garçons avaient apparemment signé « un pacte de non agression », le public qui remplissait quasiment l’aforo autorisé, passa une après-midi pas mal ennuyeuse.

 -Sébastien Castella (lilas et or) Silence après avis, silence après avis et oreille

 -Miguel Ángel Perera (argile et or) Silence, salut après deux avis et silence après avis

  Cinq toros cinqueños de Jandilla et un de Vegahermosa, le 2eme, joliment présentés, mais manquant de forces et de fond malgré un bon coté, celui de la noblesse. Au cheval ce fut le service minimum. Seul le 5eme permit une faena intéressante et l’octroi de l’unique oreille concédé lors de ce final de feria.   Pst : L. Burgoa. Sobresaliente Jermy Banti (vert anglais et azabache) Minute d’applaudissement à la mémoire de Borja Domecq à l’issue du paseillo avant que le public n’appelle les deux toreros a saluer.  Salut de Juan Sierra au 2eme et de José Chacon au 5eme.

 

Court de charge et cherchant à s’échapper, le toro d’ouverture, brindé à JP Fournier, maire de Nîmes, ne permit guère à S. Castella de s’exprimer à part quelques séries da la gauche. Epée caida + x descabellos… Le 3eme, un joli albahio, après un quite afarolado, et un simulacre de pique, eut du mal a tenir sur ses membres malgré la douceur du torero biterrois… Fade et faible seul le final encimista ressortit du trasteo avant une nouvelle épée caida et un usage multiple du descabello. De robe melocoton, le 5eme ira au cheval par de jolies arrancadas, J. Banti étant invité à partager ce tercio. Castella débuta par cambiadas au centre avant d’enchainer de belles séries de la droite, l’autre bord étant moins évident. Le Jandilla baissant de ton en fin de parcours, malgré l’insistance du français et l’épée caida encore mais d’effet immédiat, aida à l’octroi d’un pavillon.

 

 Coté épée basse, M.A. Perera se montrera le meilleur. Il occira le second d’un bajonazo après une faena sans saveur de part la faiblesse et la fadeur de son opposant. On en retiendra un joli quite de l’extremeño par saltilleras et gaoneras. Casi invalide le castaño sortit en 3eme position fut très bien comprit par Perera qui le cita de loin pour ne pas trop le soumettre et pouvoir dessiner quelques séquences de belles factures sur les deux rives. Il allongea un peu trop son trasteo qui y perdit en intérêt avant une lame caida et deux descabellos. Brindé a Pierre Gagnaire, cuisinier étoilé, sa dernière prestation manqua de saveur, le Jandilla à la robe albahia ne lui offrant aucune option pour vraiment briller sauf sur quelques séquences de la main gauche. Final encimista accroché et conclusion d’une lame de coté….

Nîmes 4eme : Leonardo triomphe lors de la matinale de rejon

 

 Avec deux oreilles coupées de façon indiscutable à un toro de vuelta…. Faisant partager son tour de piste triomphal avec le mayoral. Après la pluie et une remise en état de la piste, la corrida de rejon de ce dimanche matin a pu se dérouler dans de bonnes conditions devant un peu plus de la moitié de l’aforo autorisé. Lea Vicens, et Guillermo de Hermoso de Mendoza, auteurs de belles actuacciones, perdront tous espoirs de trophées avec les rejons de mort.

 

 Belle actuaccion de Leonardo, sobre et efficace devant le toro d’ouverture. Il comprit d’entrée tout le potentiel de "Repetidor" pour sortir le grand jeu en allant à mas, des quiebros aux banderilles courtes avant un rejon pour assurer le triomphe

 Deux bonnes prestations pour Lea Vicens face à deux toros de bon son. La 1ere culminant avec Betico et Deseado, la seconde avec Gacela et Diamante, ce dernier avec ses cites en reculant. Deux fois elle en perdit le bénéfice avec les  rejons de mort.

 Excellente partition de Guillermo Hermoso de Mendoza devant le 3eme maintenant un intérêt croissant. Helas pour lui comme pour la nîmoise, les espoirs de récompenses sont partis avec la suerte suprême… Ce fut pour le navarrais, à peu prêt le même scenario avec le dernier toro…

 

-Leonardo Hernández Salut et deux oreilles

 -Lea Vicens Silence et salut

 -Guillermo de Hermoso de Mendoza Silence et silence

 Six toros de Fermín Bohórquez arreglados pour le rejon et de bon jeu en général, meilleur le 4eme "Repetidor" primé d’une vuelta posthume. Pst : D.J. Valade.

Nîmes 3eme : Deux oreilles pour Juan Leal…

 

 …L’arlésien passant prêt de la Porte des Consuls, le palco ne cédant pas à la pétition d’oreille après la mort du cinquième. Il a confirmé que son courage et sa tauromachie porte sur le public. Avec le sorteo le plus défavorable, Daniel Luque s’en sortira avec les honneurs mérités tandis que "Marcos" recevra une alternative discrète, comme l’est son toreo….

  -Daniel Luque (ciruela y oro) Salut après avis et salut

 -Juan Leal (gris clair et or) Deux oreilles et vuelta

 -Marcos Perez Hernandez "Marcos" (rose pale et or) Salut et silence

 Deux toros de Garcigrande (1er et 5eme) et quatre de Domingo Hernandez. Lot correct de présentation, de comportement varié plutôt décevant par manque de fond, de bon son le dernier, supérieur le 3eme "Gracioso" du fer de Domingo Hernandez. "Marcos" a prit l’alternative avec "Borrachito" N°95 de Garcigrande  Pst : F. Pastor 2/3 de l’aforo permis, ciel menaçant avec des rafales de vent gênant. D. Luque remplaçait J.M. Manzanares

 

Marcos recevra de jolie façon son toro d’alternative qui, entre deux piques sans eclat, verra un quite fastueux de D. Luque par quatre chicuelinas. Après les echanges de trastos et un brindis au ciel, à son abuelo, Domingo Hernandez, la faena ne decollera jamais entre un toro noblote et juste de force et un garçon peu inspiré qui tua efficacement. Il reçu le sixieme d’une larga de rodilla avant deux rencontres sans histoires. Face à un adversaire de bonne manieres, le salmantino recita ses gammes avec quelques passages plus elançés de la droite, terminant par des luquesinas avant un echec à l’épée.

 

Le 1er de Daniel Luque s’offrira une vuelta de campana entre deux rencontres sans reliefs et après un quite par saltilleras de J. Leal, le toro se montrera court, sans fond ni forces. C’est le torero de Gerena qui composera la partition avec allure et poder. Après un final par ses luquesinas, appuyées celles là, l’oreille s’envolera avec l’épée. Le 4eme, suelto, prendra spectaculairement mais sans mal Jésus Arruga, qui reviendra, le costume rafistolé, poser une grande paire de banderilles. Face à un adversaire sans options, Luque fera le maximum pour un resultat qui restera sans eclats, concluant d’un espadazo et d’un coup de verduguillo après une serie portant le nom de son créateur.

 

Juan Leal mis en suerte le 3eme par chicuelinas marchées, la force et la prise du groupe par devant enverront l’équipage au sol. Vicente Hernandez revint à cheval pour une superbe seconde pique ovationnée. Citant de loin, à genoux au centre de la piste, l’arlésien enchaina passes cambiadas et derechazos avant de poursuivre par trois séries allurées. La suite se fera plus encimista comme il sait le faire mais avec un des postures souvent pas très élégantes mais impactant sur le conclave. Il fit encore monter la tension en liant des muletazos osés, à genoux, sans épée avant de se jeter sur "Gracioso" pour porter une estocade fulminante. Son second ne sera pas du même tonneau, se montrant vite court, violent et avisé, obligeant J. Leal à un numero de funambule sur le fil des cornes, ce qui lui valut un accrochage sans mal. Arrimon pour en tirer quelques passes parfois bien lissées avant une nouvelle estocade canon en se livrant…. La pétition ne fut pas suivie par le palco qui écouta une petite bronca….

Nîmes 2eme : Ponce XXL

 

 Tel un grand Armagnac vieillit en fut de chêne, on a pu déguster tous les aromes de la cuvée Ponce 2020, devant il est vrai un lot de toros de Victoriano del Rio qui restera l’un, si ce n’est le meilleur lot combattu, au cours de cette temporada façon Covid. Trois oreilles pour le valencian avec une nouvelle Porte des Consuls, une pour Emilio de Justo avec un Toros de Cortes de vuelta, seulement un tour de piste pour Curro Diaz, ces deux derniers se privant de mieux à cause d’un maniement incertain de l’épée.

 

-Enrique Ponce (rose pale et or) Oreille après avis et deux oreilles après avis

 -Curro Diaz (bleu nuit et or) Salut et vuelta

 -Emilio de Justo (tabac et or) Oreille et salut

 Ovation à l’issue du paseillo pour E. Ponce qu’il fit partager avec ses deux compañeros… Enormes et émouvantes ovations pour le torero de Chiva à l’issue de ses deux vueltas triomphales….la seconde soulignée par l’hymne valencian

 Six toros de Victoriano del Río très bien présentés, remplissant leur devoir au cheval, en brave le 3eme, mansito le 5eme, juste de forces les 2eme et 4eme, supérieur le 3eme, du fer de Toros de Cortes, N°154 baptisé "Descreído", primé d’une vuelta posthume. Salut du mayoral à la fin de la corrida.  Pst : L. Burgoa, ¾ de l’aforo permis, ciel gris. Salut de Pérez Valcarce au 6eme. Germán González fut applaudit pour son tercio de piques au 3eme.

 

Ponce trouva, sans hésiter, la cadence idéale avec le toro d’ouverture. Toréant relâché avec temple et douceur, essentiellement de la droite, il mènera à mas sa faena avant un final par « poncinas » avec changement de main et ¾ de lame suffisante. Il récidivera avec son second Victoriano del Rio, juste de forces, ciselant un trasteo parfaitement calibré, empreint de suavité, faisant croitre l’intensité de sa partition avant de porter une estocade à l’encuentro efficace….

 

Double démonstration du toreo parfumé et parfois profond de Curro Diaz et, hélas, double échec aussi avec les mises à mort. Son 1er accrochera fortement mais sans mal E. De Justo au quite par chicuelinas avant un brindis à Ponce et une faena toute en temple et douceur, évitant de trop baisser la main, "Misigato" se ressentant de sa longue première rencontre avec la cavalerie. Superbe entame par doblones allurés, citant son adversaire de loin pour l’embarquer dans séries droitières suaves avant de réduire les distances et de perdre un peu de liant au final. Dommage que les armes le trahirent…

 

Emilio de Justo rencontra un toro important qui poussa sur ses deux piques prises en braves sous la musique de Chicuelo II, entrecoupées d’un superbe quite par chicuelinas. "Descreído" offrit à l’extremeño des charges longues et vibrantes auxquelles il répondit par de superbes séquences avec son toreo alluré et poderoso, surtout à droite mais peut être un peu trop pesant, le "Toros de Cortes" accusant un peu le coup en fin de parcours. Final par naturelles de face engagées et épée au second essai. Il mit le sixième en suerte par chicuelinas marchées, ce dernier restant longtemps dans le peto, revenant bien, allant même chercher le réserve à la porte des toriles. Début de faena efficace et élégant mais le Victoriano serrait à gauche et avait des charges réduites sur l’autre rives, obligeant De Justo à s’investir plus qu’à briller. Conclusion par manoletinas serrées et une épée suffisante au second envoi.

Nîmes 1ere : Lea Vicens sort à hombros…

 

 Deux fois une oreille pour la rejoneadora nîmoise et une pour S. Castella et El Rafi à l’issue d’une corrida d’ouverture qui ne décollera pas vraiment, la faute en incombant essentiellement aux trois lots de toros….

 -Lea Vicens (Rejon) Oreille protestée et oreille

 -Sébastien Castella (framboise et or) Salut après avis et oreille après avis

 Raphael Raucoule "El Rafi" (gris et or) Oreille et salut

 Corrida Mixte avec deux toros de Fermín Bohórquez pour le rejon, deux toros de Vegahermosa et deux novillos de la ganaderia de Málaga (P.H. Callet)

Pst : F. Pastor Sobresalientes: Jeremy Banti (corrida) et Mojales Balti (novillada)  Hommage pour les 100 ans de la cavalerie Heyral en ouverture de cette Feria des Vendanges. Minute d’applaudissement a l’issue du paseillo pour les taurins et aficionados disparus dans l’année, suivie d’une Marseillaise…

 

Honneur aux dames donc avec la première sortie en triomphe pour Lea Vicens qui trouvera dans son second adversaire de F. Bohorquez plus de matière à s’exprimer avec une écurie plus spectaculaire, notamment son 3eme cheval de banderilles et ses cites en reculant. Bien que le toro finit arrêté, elle logera un rejon efficace au 2eme essai suivit d’un coup de descabello. C’est par une rejon de mort efficace que viendra son 1er trophée après qu’elle eut du mal à intéresser un toro suelto au départ et s’échappant du combat par la suite..

 On pensait que la faena de la course serait celle de S. Castella au 5eme tandis que s’allumaient les lanternes. Economisé au cheval, le Vegahermosa afficha tous les ingrédients pour un triomphe lors des séries initiales ambidextres, douces et templées. Hélas « Heroe » se dilua peu à peu malgré les efforts du biterrois pour en tirer le meilleur parti. Oreille après une épée entière plus un descabello. J. Chacon saluera au 1er Vegahermosa pour deux paires de banderilles superbes, la 1ere finie en coup de barrière avant que la faena ne s’éteigne peu à peu par la faute d’un toro déclinant progressivement.

 El Rafi se voyait surement terminer la course par un triomphe. Quatre faroles à genoux suivis d’une double rebolera, le tout souligné par la musique et un public tout acquit au jeune nîmois. Le tercio de pique intense, deux en s’y employant et un quite par zapopinas confirmèrent l’affaire… Mais le novillo de Malaga en resta là, se montrant violent et sur la défensive, le protégé de P. Varin arrachant les passes une par une avec mérite mais l’épée lui souffla l’oreille. Un trophée qu’il obtint après son 1er combat, bien débuté à la cape et par les séries initiales droitières de sa faena devant un novillo noble. Le passage à gauche désunit les deux protagonistes avant une lame opportuniste qui s’avéra efficace permettant d’octroyer un trophée !!.


Nîmes : Feria des Vendanges 2019

 

 D. Luque marque l’ouverture de la feria

 

Déception ganadera avec cette corrida d’ouverture mais confirmation du potentiel supérieur de Daniel Luque qui s’imposa par un toreo poderoso autant qu’alluré, les pieds toujours rivés dans le sable… C. Diaz se montra plus à son avantage que ses adversaires tandis que L. D. Adame, qui remplaçait D. Galvan, resta bien distant

 

Six toros de Robert Margé superbement présentés mais mansos, les trois premiers se laissant faire, le 4eme avise et dangereux, le 5eme, spectaculaire aux piques fut changé en cours de faena !!!!! après s’être cassé les deux pattes avant, le dernier n’offrant aucune option. Un 5eme bis du fer d’El Torero fade mais qui permit à D. Luque d’exprimer son toreo de grand niveau. Avec pundonor, dans ces conditions, le torero de Gerena quitta l’amphithéâtre à pieds malgré deux oreilles coupées…

 

-Curro Díaz (bleu France et or) Salut et salut

-Daniel Luque (cacao et or) Oreille et oreille

-Luis David Adame (lilas et or) Salut et silence

 

Pst : Mr Tiberino, 1/3 d’arènes sous un soleil estival. Ovation pour Patilla qui piqua le 5eme Margé et pour Juan Contreras pour ses banderilles à ce même toro. Nouvelle conception du règlement taurin nîmois qui voit le palco changer un toro en cours de faena alors qu’il vient de se blesser !!!!!

 

Fuyard au possible, le 1er se laissa faire dans la muleta d’entrée efficace de C. Diaz par doblones puis par des derechazos la main basse avant de continuer sur l’autre corne mais toujours dans la querencia du toro. ½ lame et un descabello. Son second fut un manso de gala parcourant la piste dans tous les sens en présence des chevaux, se montrant vite avisé, pointant dangereusement la corne sur l’homme au 3eme muletazo. C. Diaz s’en défit d’une entière habile.

 

Après deux rencontres ou il ne s’attarda pas le second compliqua la tache des banderilleros avant que D. Luque ne le soumette dans sa querencia avec une muleta relâchée et sans céder un pousse de terrain et ce sur les deux bords avant un superbe final par luquesinas et ¾ d’épée un peu tombés. Le 5eme fut superbement reçu à a cape avant deux piques spectaculaires autant de par le Margé que par le piquero qui furent ovationnées par le public, public qui appela à saluer J. Contreras pour ses deux paires de banderilles engagées. Et alors que la faena prenait son envol, crac la main droite puis la gauche ont cédé…. On mettra cela sur le compte d’un vendredi 13 se dit vraisemblablement le président qui sortit un mouchoir vert pour conjurer le mauvais sort. Sorti un sobrero d’El Torero dans le genre ordinaire mais qui permit à Daniel Luque d’exprimer son toreo sans modération, superbe à gauche, laissant l’ayuda à mi parcours pour des naturelles de droite et un final maison… L’épée efficace entra à la troisième tentative, n’empêchant pas le palco de sortir un autre mouchoir… blanc celui là.

 

Figé au centre du ruedo le 3eme ira percuter violemment les groupes équestres, le piquero de réserve se retrouvant au sol avant de prendre une bonne ration de fer. Le Margé se laissa faire sans grand éclat face à un Luis David particulièrement prudent dans ses muletazos comme dans l’épée portée bien bas… Le mexicain n’eut guère d’option avec le dernier manseando au cheval, juste de forces qui s’écroula en début de faena avant de se réserver par la suite. Insistance inutile avant une débâcle aux épées, le toro étant descabellé après cinq pinchazos…

A Solalito la seule oreille

 

…D’une novillada matinale plombée par l’inconsistance des novillos connaissant des problèmes physiques et un manque de race qui ne permit guère aux trois novilleros de s’exprimer. Solalito coupera le seul trophée du matin face au seul utrero qui tint à peu prêt la route, El Rafi se montra volontaire tandis que F. Plaza ne put montrer grand-chose même si les éleveurs lui offrirent un novillo supplémentaire…

Sept novillos de San Sebastián (Gilles et Mathieu Vangelisti) de petites mailles les trois premiers, plus sérieux les suivants mais n’offrant quasiment aucune option, peut-être que leur présentation dans une grande arène était prématurée.

 

-Raphael Raucoule « El Rafi » (vert salade et or) Salut et vuelta

-Fernando Plaza (vinaigrette et or) silence et salut après avis !

-Solal Calmet « Solalito » (lavande et or) Oreille !! et silence

 

Pst : Mr DJ Valade, 1/3 d’arenes, ciel variable. Solalito débutait en novillada piquée.

 

El Rafi ouvrit les débats avec un faible sujet enclin aux génuflexions. Deux picotazos, un joli tercio de banderilles à charge du nîmois avant une seance en jouant les infirmiers conclue d’une lame atravesada… Il ira attendre son second à porta gayola, se montra à son avantage cape en main y compris les mise en suerte pour deux legeres rencontres. Debut par cambiadas avec quelques jolis enchainements à la suite mais malgré la musique, le novillo s’eteignit peu à peu. Nouvelle estocade atravesada pour conclure…

 

Le second à beaucoup de mal à tenir debout, il prend deux semblants de piques et à l’entame du 3eme tiers, il se casse la main droite. On annonce que les ganaderos offre à Fernando Plaza un novillo supplémentaire… Même cause même effet, trop faible pour afficher un fond de noblesse d’autant qu’une vuelta de campana en cours de faena précipitera sa fin.. Une fin laborieuse avec les armes pour le madrilène. Son second aura une sortie peu orthodoxe, manseando au cheval avant de mettre la cuadrilla en difficulté aux banderilles. Par la suite il montra peu de rythme dans des charges sans fond ni classe tandis que F. Plaza essayait de construire un trasteo qui ne prit jamais. L’épée fut en place mais c’est avec le descabello qu’il balbutia…

 

Solalito s’appliqua au mieux devant un faible invalide qu’il maintint debout après deux simulacres de pique et un joli tercio de banderilles ou il fut ovationné. Muleta en main, le nîmois se montra plus à l’aise sur le piton gauche avant un final par luquesinas et une mauvaise épée (suffisante), le novillo se cassant une patte avant sur l’action… Le protegé de S. Almeras receptionna de belle manière le dernier San Sabastian du genre manso. Quite par zapopinas d’El Rafi avant que ce dernier ne soit invité par Solalito à partager les banderilles… Decasté ne se livrant pas, surtout à gauche, il n’offrit guere d’options au novillero debutant qui s’en defit de ¾ de lame…

Nîmes : M. A. Perera survole la course

 

 Même si l’on peut lui reprocher son insistance pour obtenir l’indulto du noblissime « Cazadotes », N°36 de Garcigrande. Il avait placé la barre très haute lors de sa première actuaccion, déstabilisant semble-t-il S. Castella qui cafouilla face au 4eme, le palco lui offrant une Porte des Consuls surévalué alors qu’elle était pleinement justifiée pour Miguel Angel Perera. Quant à J.M. Manzanares, certes le moins bien servit, il ne força pas outre mesure son talent…

 

Quatre toros de Garcigrande et deux de Domingo Hernández (2eme et 5eme) noble dans l’ensemble, juste de forces et de présentation standard. Vuelta au 3eme, noble mais manso, « Tornasolado », N°39 et indulto du dernier, noblissime mais à peine présenté au cheval deux fois, tous deux du fer de Garcigrande….

 

-Sébastien Castella (lavande et azabache) Oreille et deux oreilles !!! protestées

-José María Manzanares (bleu nuit et or) Oreille !! et silence

-Miguel Angel Perera (blanc et or gris) Oreille et deux oreilles symboliques

 

Pst : Mr Enjolras, qui entendit plusieurs broncas pour des décisions discutables, Lleno apparent sous un chaud soleil. Le public appela S. Castella pour une ovation à l’issue du paseillo, ovation qu’il fit partager à ses compañeros du jour

 

Le 1er de S. Castella sortit seul de la 2eme rencontre,  noble mais sans forces il offrit quelques séries droitières avant de s’éteindre après le passage à gauche, le biterrois concluant d’une entière caidita. Figé puis fuyard, le 4eme sortira vite par deux fois du peto. Le debut de faena est relevé avec des cambiadas superbement enchainées avec des changements de main et des cites de loin puis la machine se grippera quelque peu avec des enganchones qui casseront le rythme et la continuité du trasteo avant une épée tombée et un descabello… Bronca au palco pour ses deux oreilles excessives..

 

Efficace et belle entrée en matière pour Manzanares dont le D. Hernandez fuira à la 1ere rencontre s’y montrant plus intéressé aux deux autres, le piquero y laissa la puya sur le dos. Face à un toro de peu de fond et de forces l’alicantino montrera son toreo élégant mais sans plus concluant d’une belle épée portée al recibir. L’oreille fut loin de faire l’unanimité. Pas grand à proposer par le cinquième decasté et sans forces, protestant dans le leurre. Rien pour inspirer J.M. Manzanares qui n’insista pas avant de s’égarer avec les armes.

 

Après deux piques de manso, S. Castella alla titiller son rival de toujours sur un quite auquel M. A. Perera répondit de superbe manière por gaoneras avec ovation à la clé pour l’extremeño. D’entrée il enchaine les passes sans un mouvement, la main basse avec temple poursuivant avec des séries ambidextres voluptueuses avec changement de main, la faena allant à mas… le public conquit… 4/5 d’épée qui verront le toro fuir vers de toril, un descabello mettant fin à l’œuvre… Vu les trophées octroyés précédemment, une seule oreille était loin de marquer la différence, sans parler d’un tour de piste pour un manso. Le bonus sera pour le final avec un dernier toro noble et transmettant beaucoup après deux légers picotazos, Perera remettant le couvert avec plus de profondeur encore, toréant relâché sur les deux bords s’enroulant le toro autour d’une ceinture hors du commun, le public se levant par deux fois au cours de cette faena de haute note… l’extremeño y poussant le plaisir jusqu’à l’obtention de la grâce discutable de « Cazadotes », le palco s’égarant à nouveau en limitant à deux oreilles les récompenses après en avoir très généreusement accordé deux à Castella précédemment ???

Nîmes : Ponce et « Ferdinand* »

 

 Il est apparut en piste, balourd et pataud comme le personnage de Walt Disney, badant l’air niais les spectateurs et le président, en ayant peur de son ombre comme du moindre mouvement….. Et puis il obéit au capote du maestro de Chiva qui l’amena au cheval…. Et la, du virtuel il entra dans le monde réel, s’employant avec vigueur à la pique, avant de mettre à l’épreuve E. Ponce qui réalisera là, la faena de la matinée au prix d'un superbe effort… P. Ureña est apparut insuffisamment remis moralement de sa dernière blessure tandis que P. Aguado n’a pas trouvé matière pour faire chavirer l’amphithéâtre nîmois…

 

Sept toros de Victoriano Del Rio correctement présentés de jeu variés pas vraiment dans l‘esprit espéré pour une matinale nîmoise et manquant de fond, très faibles les trois premiers, le 3eme étant changé pour un sobrero du même fer. Des Victoriano du rio…. secos.

-Enrique Ponce (blanc et noir) Silence et oreille avec énorme ovation en fin de vuelta, accompagnée musicalement de l’hymne valencian…

-Paco Ureña (lilas et or) Vuelta après pétition et salut après avis

-Pablo Aguado (noir et or) Silence après avis et silence après avis.

 

Pst : Mr L Burgoa, le seul palco de la feria qui tint la route, ¾ d’arènes sous un chaud soleil, Ovation post-paseo pour Ponce qui la fit partager à ses deux compañeros du matin.

 

E. Ponce ne put guère espérer d’un toro noble mais trop juste de forces qui en plus fit une lourde vuelta de campana au final du tercio de banderilles. Il abrégera devant cet adepte des génuflexions d’une entière tombée. Il faudra toute la technique et le sens de la lidia du valencian pour calibrer les charges désordonnées de son second, qu’il mettra dans sa muleta, alternant droite et gauche, au prix d’un très bel effort, le Victoriano le mettant à l’épreuve jusqu’au bout et résistant longuement après une entière.

 

Le second sera superbement réceptionné par P. Ureña avant deux rencontres anonymes. Manquant de rythme et de physique, le Victoriano, de meilleur son à gauche, permettra au torero de Lorca de finir par quelques naturelles enlevées avant une lame caidita… Le 5eme tentera de chasser avec forces les groupes équestres avant de prendre querencia devant le toril ou il se livrera peu et protestant dans le leurre. P. Ureña insistera mais la mayonnaise ne prendra pas sauf sur une paire de séries droitières. Epée légèrement tombée en guise de conclusion.

 

Après avoir soulevé la cavalerie, le 3eme fut changé pour signes extérieurs de faiblesse. Son suppléant ne fut pas le genre de toro qui convienne à la tauromachie de P. Aguado loin s’en faut. Toréé à mi-hauteur il se montra violent sur chaque fin de série, réduisant peu à peu ses charges devant un sévillan très peu à l’aise comme le confirmèrent les épées… Après deux rencontres symboliques et une réception par véroniques allurées, Aguado brinda sa faena au public, l’orchestre attaqua par « la concha flamenca » mais le Victoriano resta sans fond et sans classe, offrant quelques passages à droite de meilleures sensibilités avant une mise à mort à nouveau difficile.

 

*le nom a été changé pour des raisons d’anonymat