Arles : Juan Leal sort à hombros mais l’excellence c’est Clemente

 

Certes l’épée aura privé Clemente d’un triomphe majeur, mais c’est aussi le palco qui lui refusera une seconde oreille, très fortement pétitionnée après une grande actuaccion au dernier toro de La Quinta, toro honoré d’une vuelta, un palco qui avait octroyé facilement deux oreilles à l’arlésien après une jolie mais classique faena en ouverture, conclue d’une lame…tombée !!! La bronca fut à la hauteur de la colère du public.

 

Juan Leal s’entendit fort bien avec le toro d’ouverture, noble mais manquant de transmission, pour composer une faena bien construite, entamée par cambiadas centrales puis avec des series ambidextres, de meilleurs sons à gauche, évitant d’étouffer un toro qui lorgnait vers le pourtour. La conclusion fut plus efficace que centrée. Son second ira fort au cheval avant que l’arlésien ne l’attende à genoux au centre du ruedo mais la bonne entente s’arrêtera là, J. Leal cherchant en vain comment résoudre les problèmes d’un toro qui sortait la tête haute de la muleta sans s’y employer. Final en trois tentatives, basse et hémorragique l’ultime.

 

Gines Marin fut le moins bien loti mais avec engagement et sincérité il parvint a tirer des fins de faenas plus que méritoires que le public ne valorisa pas. Court à gauche, n’humiliant pas à droite, il parviendra a faire croître l’intérêt de sa faena en affichant maîtrise et décision. L’épée hélas ne fut pas au rendez-vous. Tout comme à son second, noble, doux mais fade et qui s’éteignit peu à peu malgré une muleta ajustée et de belle gestuelle, la musique tartive réveillant un peu l’oscuro cardeno.

 

Face à un premier toro sans grand relief, Clemente construisit petit à petit une faena d’intérêt croissant a base de muletazos superbe de décision, parvenant à lier une superbe série gauchère avant une derniere de la droite énorme de temple et de toreria. L’épée mit un bémol à l’affaire. Le dernier, lourd, charpenté et âgé, s’avérera le plus intéressant de cette corrida de clôture. Après un tercio de piques en trois chapitres ovationnés, il permettra à Clemente de batir une faena toute en douceur, classe et profondeur, allant a mas jusqu’à un final de grande lignée… L’épée helas une nouvelle fois ne fut pas à la hauteur, mais sans les egarements du palco, il aurait put accompagner Juan Leal dans sa sortie à hombros.

 

Six toros de La Quinta sérieusement présentés mais de jeu varié, noble mais fade le 1er, supérieur en tout le dernier, "Lagartijo", N°75, honoré d’une vuelta posthume, les autres se montrant plutôt décevants dans l’ensemble. De tenue correcte au cheval, seul le dernier s’y employa vraiment, envoyant Puchano le picador de turno au tapis en trois assauts ovationnés.

-Steeven Groul  "Juan Leal"  (rose sparadrap et or) Deux oreilles, protestée la 2eme et silence après avis.

Gines Marin (glace à la fraise et or) Salut après avis et silence après deux avis

-Clément Dubecq “Clemente” (sangre y oro) Salut après avis et oreille avec énorme pétition de la 2eme.

 

Pst : C. Soler, temps printanier et vent contrariant, juste sur la fin, un tiers d’entrée.

Arles : Pablo Hermoso de Mendoza, "Les Adieux d’une Légende"

 

Il est sorti pour la 18eme et dernière fois de l’amphithéâtre romain aux cotés de Lea Vicens et de son fils Guillermo à l’issue d’une corrida de rejon très entretenue de par les actuacciones des trois toreros mais aussi grâce à une importante corrida du fer de San Pelayo dont un, le quatrième, "Mariposo", N°10 fut honoré d’une vuelta posthume.

 

Après plus de 2600 corridas dans toutes les arènes du monde, plus de 5000 toros combattus qui lui laisseront près de 5000 oreilles, 400 rabos, et près de 1700 sorties en triomphes, à 58 ans, le centaure navarrais à fait ses adieux aux arènes d’Arles ou il avait torée à 21 reprises, la première fois en 1996 et sortit 17 fois par la grande porte. Un hommage en piste lui fut rendu avant la sortie du 1er toro.

Face à un toro mobile et puissant, Pablo Hermoso de Mendoza connut quelques difficultés pour garder le sitio, banderillant de belles manières sur "Ilusion", mais après une série de banderilles courtes, le rejon coucha le toro que le puntillero releva, faisant s’envoler un possible trophée. Le centaure navarrais s’offrit la grande porte en coupant les deux oreilles d’un toro de vuelta au terme d’une superbe prestation rehaussée par les banderilles et le jeu exceptionnel de "Basajaun", le tout couronnée d’un rejon sin puntilla. Il invita la ganadera Veronica Guttierez et le mayoral J.L. Pinilla Ramirez à partager sa vuelta triomphale.

 

Lea Vicens ne sera pas en reste et se hissera à la hauteur des deux Mendoza, de bien meilleure envergure sa seconde actuaccion. Par deux fois elle tua bien et son premier passage fut parfaitement mené aux banderilles avec ses deux chevaux vedettes, "Betico" puis "Diluvio". Elle toréa avec à propos son second San Pelayo, un peu plus juste de forces que l’ensemble du lot, brillant avec sûreté sur "Aladin" puis "Diluvio" et "Fermin" pour les courtes. L’oreille aurait put être double mais le public est resté plutôt distant…

 

Quant on voit toréer Guillermo de Mendoza on se dit que l’élève est en train de dépasser le maître. Il l’a de nouveau confirmé en ce lundi de Pâques en coupant trois oreilles à son lot de toros. C’est sur le dos de "Malbec" mais surtout de "Martincho" qu’il fera rugir les tendidos par ses poses de banderilles, ses poursuites toreras et autre pirouettes à la tête du toro. Il finalisera le tout avec les roses, une paire de palos à deux mains et un rejon très efficace, appellant les deux oreilles à garnir son déjà riche palmarès. Il citera de face le dernier de la course à sa sortie des chiqueros avec de le toreer avec maestria et d’enchaîner un tercio de banderilles de haute tenue avec "Orfeo" et surtout "Berlin" l’une star de la cuadra. Pour les roses, les deux paires à deux mains et le rejon final, il fit confiance à "Esencial" mais l’épée fut longue à faire son office, ce qui limita la récompense.

 

Corrida de rejon avec six toros murubeño, avec du tamaño mais sans excès, du fer de San Pelayo donnant un excellent jeu dans l’ensemble.

-Pablo Hermoso de Mendoza : Silence et deux oreilles

-Léa Vicens : Oreille et oreille

-Guillermo Hermoso de Mendoza : Deux oreilles et oreille

 

Pst : J. Boyer. Temps printanier enfin revenu pour une entrée avoisinant les trois quart d’aforo. C’est Gines Cartagena hijo qui portera Pablo Hermoso de Mendoza pour sa sortie en triomphe

Arles: Talavante survole la corrida

 

Avec quatre oreilles à son compteur, l’estremeño a signé deux partitions de haute volée, inspiré et créatif faisant presque oublier la pluie froide qui tombait au dernier. Manzanares est passé par Arles sans peine ni gloire, surtout sans trop de motivation. Quant à Diego Ventura il a confirmé ce qu’on savait de lui avec son toreo spectaculaire.

 

Il coupera la première oreille de cette corrida mixte après une actuaccion rematé à la perfection sur un ²Nivaldo² impressionnant et conclut d’un rejon efficace. Si son 1er toro de Los Espartales conservera de l’allant jusqu’au bout, son second finira plus arrêté et après avoir créé un lio avec ²Lio², la suite sera moins lissée même avec ²Bronce² et son passage débridé pour une paire de banderilles à deux mains. Et comme la suerte suprême fut cafouillée…

 

J. M. Manzanares hérita d’un premier noble et enracé à la robe albahia qu’il embarqua sur quelques enchaînements allurés mais sans exploiter les possibilités de son adversaire, pestant après Eole ! avant d’en finir d’une lame tombée. Même si son second s’avéra moins évident, l’alicantino n’y trouva aucune source d’inspiration, alignant à profusion des séries sans saveurs, insistant même après que le palco fit jouer la musique !!!!

 

Face à l’excellent 3eme qu’il reçut par faroles, Alejandro Talavante initia sa faena à genoux à proximité du toril pour cause de vent, une faena concise, enchaînée sans temps mort avec efficacité, inspiration et variété des deux mains, de haute définition à gauche avant une épée toute autant efficace pour une première double récompense… Sous la pluie froide, il brinda sa seconde partition au public qu’il débuta à genoux avant de lier des séries inspirées et créatives, plus profondes à gauche avant un final allant à mas et une autre estocade décisive lui valant deux nouvelles oreilles et la vuelta à son excellent Jandilla, récompensant un lot de catégorie.

 

Corrida mixte avec deux toros de Los Espartales (rejon), trois de Jandilla le dernier ²Ajumedo² N°128 honoré d’une vuelta posthume, qu’aurait tout aussi bien avoir ²Ojeador²  du fer de Vegahermosa (3eme) Les quatre formant un lot très intéressant, tant au cheval qu’au dernier tiers même si les conditions climatiques ne leur permirent pas d’être torée dans les meilleures conditions de terrain 

-Diego Ventura : Oreille et silence

-José Maria Manzanares (grenat et or) Silence et silence après avis

-Alejandro Talavante (noir et or blanc) : Deux oreilles et deux oreilles après avis

 

Pst : J. Boyer. ¾ d’arenes sous un ciel menaçant avec du vent et de la pluie au sixième. Sobresaliente : Miguel Angel Sanchez.

Triomphe de Marco Perez avec un novillo de vuelta des Frères Gallon

 

Il aura fallut que sorte en 4eme position "Gimnastico" de Gallon, N°39, excellent novillo avec un très bon fond de caste, pour que la novillada prenne enfin corps. Marco Perez en récoltera ses deux oreilles et sa sortie en triomphe tandis que Manuel Roman perdit un possible second trophée avec une lame trop longue d'effet... Le temps froid et un vent gênant ont aussi plombé à leur manière ce mano à mano au profil juvenil

Les deux légers Nuénez del Cuvillo feront correctement présence face à la cavalerie. Le 1er plutôt commode, qui fera culbuter le groupe équestre, se montrera noble mais fade, permettant une jolie partition au crédit de Manuel Roman mais manquant d'émotion. Le final par luquesinas et bernardinas épicera un peu l'ensemble avant une entière contraire, libérant une oreille d'ouverture. Applaudit à sa sortie le 1er Gallon fut économisé au cheval car sa noblesse ne put guère s'exprimer par manque de forces. Brindée à Borja Domecq (Jandilla) la faena ne décollera pas malgré l'alternance de naturelles des deux mains, de meilleure facture celle de la gauche. L'épée ôta tout espoir de récompense... C'est l'épée aussi mais cette fois en traînant en longueur qui privera Manuel Roman d'une seconde récompense au 5eme. Brindé à Daniel Luque, le Domecq avait fait une vuelta de campana en sortant du cheval tout en se montrant noble et disposé en début de trasteo avant de baisser peu a peu d'intensité. Appliqué avec un bon corte torero, Roman débuta à genoux, liant ensuite de jolis enchaînement avant une fin de partie plus enlevée...

Juste de forces, le second Nuñez s'avéra court avec une pointe de violence surtout à droite, avertissant deux fois sans frais Marco Perez qui voulait d'entrée marquer son territoire. La faena émergera un peu en fin de parcours avec des séries impactant les tendidos. Une demie lame nécessitant l'usage du descabello limita l'écho. Le jeune salmantino ira attendre son Gallon a porta gayola, enchaînant avec décision. Deux pique légères mais bien prises plus tard, il brinda sa faena à la mère et aux enfants de Jean-Baptiste Jalabert son apoderado. Devant un novillo sérieux, noble et doté d'un fond de caste intéressant, il afficha un potentiel pour lequel il attire tous les regards, faisant même parfois oublier un vent plutôt dérangeant en insistant pour tirer le maximum de "Gimnastico" lors d'un final par naturelles et une entière efficace. Deux oreilles pour le garçon et tour de piste pour la dépouille du Gallon. Le dernier ne permit rien à Marco Perez, juste de forces mais surtout handicapé des pattes avant, il ne put point exprimer son quota de noblesse, le jeune novillero abrégeant une faena brindée au ganadero Zacharias Moreno.

 

Novillos de Nuñez del Cuvillo, Gallon Frères et Santiago Domecq dans l'ordre de sortie, plus sérieux de présentation ceux du Mas d'Icart, léger et commode les Nuñez, de moins de tenue les Domecq, le dernier invalide du train avant 

-Manuel Roman (rose et or) Oreille, silence après avis et vuelta après deux avis.

-Marco Perez (bleu ciel et or) Salut après avis, deux oreilles et silence

Sobresaliente: Pablo Jaramillo

 

Pst : J.P. Maragnon, ciel menaçant et frisquet avec un vent souvent gênant, ce qui joua sur la taquilla mais pas que, l'impact des deux jeunes novilleros et surtout de Marco Perez est encore a valider. Mano à mano surtout concrétisé par les échanges de quites entre les deux novilleros...

 Arles : Un Daniel Luque supérieur sort en triomphe avec Sébastien Castella

 

Si le torero français a coupé un trophée de plus que l’andalou, c’est ce dernier qui aura signé la meilleure partition du jour face à ²Absurdo² un excellent toro de Zalduendo, le 5eme.

 

Sébastien Castella hérita d’un noble premier, idéal pour distiller de beaux tableaux, ce dont il profita pleinement, débutant sa faena à genoux avant d’enchaîner des séries allurée sur les deux bords et de conclure en mode resserré connectant avec les tendidos. Il y manquant de la transmission du Zalduendo pour épicer un peu le tout. Entière et un descabello pour le 1er trophée du jour. Comme pour 1er, le tercio de piques fut plus qu’anecdotique après une superbe réception de cape avant de débuter sa faena en brindant son toro au public. Contrarié par le vent mais surtout par le fond de caste de son adversaire, le biterrois alterna quelques bons passages, surtout à gauche, avec d’autres parsemés d’enganchones. Sa détermination et sa maitrise lui permirent de réaliser une série droitière de haute lignée en toute fin de parcours avant de conclure d’une demie lame efficace.

Quasiment aucune option pour Daniel Luque avec un premier toro peu enclin a se livrer, sans classe ni race, sifflé à l’arrastre. Tout le contraire avec son excellent second, de bon tempérament au cheval et qui tomba d’entrée sous le charme et le poder de la muleta du torero de Gerena, inspiré toréant avec profondeur, alternant les séries avec une facilité apparente face à un toro noble, mobile avec du fond, jusqu’aux luquesinas caseras et une épée portée en s’engageant.

Juan Ortega hérita d’un 1er toro peu enclin au toreo artistique, gardant des zestes de velléités jusqu’au bout d’un ensemble d’où ressortirent quelques trincherillas maison, vite estompées par une lame tombée et plusieurs coups de verduguillo. Son second répondit bien aux piques en y venant fort et en s’y employant bien. L’entame de faena par le bas laissa présager au meilleur visage de l’andalou… Avant que tout ne se dérègle très très vite, et qu’il ne bâcle sa copie devant un toro bien méritait beaucoup mieux, seule l’épée laissant une bonne impression.

 

Six toros de Zalduendo correctement présentés et donnant un jeu varié, noble et suave le 1er mais manquant de transmission, vite arrêtés les deux suivant,  de plus d’intérêt les trois derniers avec un fond plus encasté le 4eme, meilleur le 5eme, inédit le dernier. 

-Sébastien Castella (sangre y oro) : Oreille après avis et deux oreilles après deux avis

-Daniel Luque (vert et or) Silence et pitos au toro, deux oreilles après deux avis

-Juan Ortega (vert et azabache) Silence et silence

Pst : E. Lescot, ciel menaçant avec un vent souvent gênant. 4/5 d’arenes. Ovation post paseillo pour S. Castella qui invita ses compañeros à la partager.

La seule oreille de la matinée pour Samuel Navalon

 

La pluie chargée de sable du Sahara, s'est arrêtée à l'heure du paseillo, laissant même la place à quelques rayons de soleil bienvenus pour les aficionados qui remplissaient de bonnes façons les travées pour cette ouverture de Feria.

 

 Il y a des jours avec et des jours sans. Pour Nino Julian qui faisait sa presentation à Arles, le sorteo ne lui a guere sourit avec un 1er de Blohorn brusque, violent et protestant dans le leurre, qu'une petite pique de plus aurait peut mieux canaliser et face à un Turquay qui s'employa au cheval mais tres peu dans la muleta du nîmois.

Il banderilla ses deux adversaires, s'appliquant à construire une faena mieux alignée à gauche devant son 1er plus collant sur l'autre bord et qui l'accrocha sans mal en fin de parcours. L'épée helas ne fut pas au rendez-vous. Son second, haut et sans accroche à droite, avait un autre bord un peu plus propice, bien que tres court, mais ce sont les violentes rafales de vent qui ont compliqué l'affaire. Nino s'en defit d'une demie lame habile et d'un coup de descabello.

 

Applaudit à sa sortie en piste, comme celui de Blohorn, le superbe novillo de La Golosina s'est averé manso, sortant en ruant des deux premiers picotazos avant s'employer contre la cavalerie à la 3eme rencontre. Samuel Navalon debuta par des cambiadas ajustées avant de cherche un meilleur rapport sur le piton gauche face à un novillo tres peu enclin a humiler. Il revint sur l'autre bord malgré les avertissements et ce jusqu'à l'accrochage. Le final s'avera plus enlevé avant une épée concluante au deuxieme essai. Après etre passé par la case infirmerie souffrant des cotes, le novillero d'Ayora receptionna tres bien l'astifino Tardieu avant une entame de faena à genoux connectant avec les tendidos. Helas, trois fois helas, les rafales violentes de vent ont tout contrarié. L'excellent novillo, surtout à droite, la gauche n'etant guere accessible du fait d'Eole, sera toréé en querencia, se laissant embarquer sur quelques enchainements de belles facture, S. Navalon allant chercher avec force son oreille, la seule du jour lors d'un final enlevé, se faisant bousculer en toreant à genoux avant des bernardinas ajustées et une entiere efficace au deuxieme envoi.

 

Quatre novillos de, dans l'ordre de sortie Blohorn, La Golosina, Turquay et Tardieu Frères, tous superbement présentés mais de comportements plus aléatoires, meilleur le Tardieu, le seul qui laissa une oreille lors de cette ouverture de feria

 

-Nino Julian (gris et or blanc) Silence après deux avis et silence après avis

-Samuel Navalon (rose et or) Vuelta et oreille après avis

 

Sobresaliente: Pablo Jaramilla. Pst   : Paola Meliani, jolie entrée sous un temps incertain avec du soleil et à partir du 3eme un vent violent qui perturba la fin du festejo. Ovation aux areneros qui débâchèrent la piste ce qui permit le bon déroulement du spectacle avec un compréhensible retard de 30mns


Arles 2024 Feria de Pâques


Arles 3eme : Le triomphe d’Alberto Lamelas

 

Pour une présentation à Arles ce fut une présentation : trois oreilles pour un paseillo qu’il espérait depuis longtemps, un bonheur qu’il fit partager avec le public… Rafaelillo passa sans peine ni gloire, surtout à la peine !!! Quant à Alvaro de La Calle, son courage n’a pas suffit pour masquer ses lacunes, surtout devant son excellent second

 

Magnifique toro d’ouverture, une estampe pour les aficionados, un cauchemar pour les toreros avec ses deux poignards et surtout pour un Rafaelillo à la ramasse depuis quelques temps. Un toro manquant de race, derrotant à droite, court mais moins compliqué à gauche que le bruyant murciano salua à peine du bout de sa muleta, osant des desplantes plutôt malvenus avant de s’embrouiller avec les armes. Deux belles arrancadas avec poussées pour le 4eme qui montra guère d’allant par la suite, prenant bien une paire de passes bien données au milieu d’une faena à la voix avec un leurre voltigeur…

 

Une sortie impétueuse avant de s’affaisser deux fois sous le fer pour un toro qui mit d’entrée deux uppercuts à Alvaro de La Calle. Ne baissant pas les bras, il offrit à un adversaire qui n’humiliait pas, de bons enchaînements de la gauche avant de revenir sous la menace du piton droit d’un toro qui mit progressivement les freins. Mise à mort en quatre essais. Après une double pique animée, le 5eme Yonnet mit les banderilleros à l’épreuve tout comme le torero qui ne trouva jamais la bonne partition pour exploiter le bon fond de "Peuce" et de s’égarer à nouveau avec l’épée

 

Larga de rodilla pour recevoir l’excellent "Gabian" qui fit l’avion dans la cape d’Alberto Lamelas avant de s’impliquer par deux fois au cheval… Après deux grandes paires de banderilles de Mathieu Guillon, le torero de Jaén embarqua, sans trop le soumettre, son adversaire qui répondit totalement au toreo d’aguante, de temple et de douceur imposé, de plus belle sonorité à gauche. Bernardinas serrées avant entière en place et deux oreilles fêtées. Le superbe dernier fit chuter la pièce montée avant d’y re-goûter en puissance mais s’y employant moins au final. Brindée à Dominique Cuillé, ce dernier Yonnet sembla payer ses efforts du premier tiers mais avec ténacité et efficacité, A. Lamelas parvint à lui arracher des muletazos méritoires et de plus en plus allurés, toujours sous la menace d’un arrêt imprévu, avant d’en finir avec efficacité..

  

Six toros de Yonnet trois du fer d’Hubert sortis en dernier et trois de celui des Héritiers de Christophe Yonnet en ouverture. Tous superbement présentés, de comportement variés, meilleur les 3eme, 5eme et 6eme, ce dernier ayant beaucoup donné au cheval, manqua de carburant au dernier tiers… Aucun n’a rechigné face à la cavalerie mais aucun n’a donné des tercios de piques épiques, le plus spectaculaire étant le dernier…

-Rafael Rubio Luján "Rafaelillo" (rouge et or) Silence avec pitos et silence

-Alvaro de La Calle (vert pin et or) Salut après avis et salut por su cuento après deux avis

-Alberto Lamelas (vert fougère et or) Deux oreilles et oreille

Pst : JP Maragnon. 1/5 d’arènes sous un chaud soleil. Salut des banderilleros d’A. Lamelas  Mathieu Guillon et Ignacio Martin au 3eme et Victor del Pozo et Ignacio Martin au 6eme.

 

A l’issue de la course, le prix au meilleur picador a été remis à David Prados de la cuadrilla d’Alberto Lamelas. Un prix, remis par Mr De Carolis, maire d’Arles et Camille Hotteman Moya, Reine d’Arles, a été remis à Marc Marion, alguazil des arènes d’Arles qui tirait sa révérence après 38 années de service.


Arles 2eme : Oreille pour J. Zulueta, P. Hernandez et C, Restrepo

 

A l'issue d'une novillada sans picadors des Frères Jalabert sérieusement présentée avec de la noblesse et un fond de caste pas toujours bien placé, qui mit souvent à l’épreuve de jeunes becerristas, la plupart casi débutant. Dans ce contexte, Martin Morilla afficha de belles dispositions mais pêcha avec les aciers, laissant les trophées à J,.Zulueta, P. Hernandez, le vainqueur du 1er Bolsin F, Espejo et C. Restrepo dont c’était la 1ere novillada en costume de lumières... S. Burriel et Mario Vilau étant appelés à saluer à la fin de leur actuaccion...

 

Représentant l’école Taurine du Pays d'Arles, M. Martin Morilla hérita d'un noble eral manquant d'un peu de forces, L'andalou sut suppléer a cet état en lui offrant d’excellentes séquences gommant cet état, notamment à gauche avant de s’éterniser avec les épées

S. Burriel hérita d'un noble mais encasté becerro face auquel il manqua d'un peu de décision avant de se mettre en évidence par la gauche et de subir une voltereta sans conséquence, Conclusion en deux temps.

J. Zulueta mis du temps à découvrir l'excellente composition de son Jalabert, jusqu'à ce que Luis de Pauloba, son mentor lui explique les tenants, La fin de faena fut ainsi valoriser à son niveau et après une entière efficace, coupa l'oreille de meilleure saveur de  la novillada,

Novillero au bon sens du terme, M. Vilau reçu son adversaire de cinq largas de rodillas avant que P. Hernandez ne prenne un bouchon en allant au quite. Face à un eral exigeant à ce niveau, le catalan fut mis à l’épreuve en évitant de se faire déborder en parvenant à lier d'excellentes séries à droite avant de se faire bousculer maintes fois par un Jalabert qui avait beaucoup apprit et s'avisant de plus en plus avant de conclure en deux épisodes...

D'entrée le protégé de Richard Milian embarqua son adversaire de bonne composition à droite avec un fond de caste, serrant bien plus à gauche, Pablo Hernandez qui n'est pas sans rappeler son mentor s'arrima pour tenir la baraque face à un adversaire qui comprit vite ce qui se passait derrière le leurre, toréant sur le fil du rasoir sans fléchir même si le final fut un peu plus embrouillé avant de se jeter sur le Jalabert pour conclure,

Pour une première, Cristian Restrepo ne toucha pas le novillo idéal mais un puissant et parfois violent avec lequel il eut du mal à s'adapter aux charges brusques du colorado qui sur la fin eut même tendance à lâcher le combat... Ses bonnes dispositions et une épée efficace au 1er essai aidèrent à l'octroi d'un pavillon

 

Six erales des Freres Jalabert 

-Manuel Martin Morilla (purissima et or) de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles  : Silence après deux avis

-Simon Burriel (bleu marine et or) de la Escuela Taurina de Valencia Salut après avis

-Javier Zulueta (lie de vin de piquette et or) de la Escuela Taurina de Sevilla Oreille après deux avis

-Mario Vilau (rouge et or) de la Escuela Taurina de Cataluña , Salut

-Pablo Hernández (bleu marine et or) de l’Ecole Taurine Adour Aficion  : Oreille après avis

-Cristian Restrepo (bleu nuit et or) de la Escuela Taurina de Madrid  : Oreille après avis

 

Pste: Eve Parra, jolie entrée sous un chaud soleil estival. Intermède musical quelque peu guère réglementaires au 6eme en mettant la musique pour Mehdi Savalli qui banderillait. Ce qu'il fit fort bien avec salut mais bon. Pourquoi cette exception ?


Arles 1ere : Retour triomphal de Daniel Luque

 

Le torero de Gerena sortant en triomphe par la grande porte des arènes d’Arles après avoir coupé trois oreilles dans deux registres différents, passant par l’infirmerie entre ses deux toros. Manzanares et Talavante auraient du l’accompagner sur les épaules des capitalistas mais les épées firent s’envoler les oreilles promises… Corrida excellente et entretenue grâce aussi au lot intéressant de Jandilla de comportement variés du noble et encasté 1er au brave mais très exigeant dernier.

 

J.M. Manzanares est apparu motivé d’autant qu’il toucha en premier un mansote mais noble et encasté Jandilla avec lequel il composa une faena parfaitement enroulée  avec poder et esthétisme sur les deux rives, de bien meilleure résonance à gauche. Une estocade a recibir portée avec décision pour conclure, mais la race et un puntillero malheureux feront se relever "Hispano" et une possible seconde oreille…. L’alicantino remis le couvert de cérémonie face à la noblesse et à la classe du 4eme qui manquait d’un peu de sel pour transmettre un peu plus d’émotion. La grande porte s’est refermée à lui en cafouillant avec les aciers…

 

Talavante hérita du moins intéressant du lot, derrotant à droite, plus accessible mais court à gauche et qui alla vite a menos. Il assura l’essentiel mais sans convaincre le conclave. Trois faroles debout pour accueillir le 5eme et une longue et impressionnante série en toréant à genoux pour initier une faena marquée du sceau de l’extremeño. Faena intense, variée et inspirée, incorporant des luquesinas au milieu du trasteo accompagné par "Caridad del Quadalquivir" devant un adversaire qui baissa en fin de parcours et dont il suppléa jusqu’au desplante final… Hélas l’épée de fut pas au rendez-vous et les deux oreilles promises non plus.

 

Remis très vite de ses graves blessures du 12 août, D. Luque s’est offert un triomphe important en coupant deux puis une oreille en deux leçons de tauromachies de concept différent mais impressionnante de domination et d’efficacité, la première en y ajoutant des formes artistiques jusqu’à une lente profondeur sur un rythme d’intérêt croissant de plus de rondeur à gauche jusqu’à une épée engagée très efficace…. Le sixième fut le plus brave de l’envoi mais aussi le moins évident. Mais qu’importe pour Luque, "Oneroso" passa sous le pouvoir de sa muleta, lui imposant des passes ajustées efficace et templées de plus de tenue à gauche. Une faena certes moins brillante mais une démonstration de toreo conclut d’une nouvelle épée indiscutable.

 

Six toros de Jandilla correctement présentés, plus commodes les 3eme et 4eme, de comportement correct face à la cavalerie pour leur deux rencontres, mansote le 1er, brave le 6eme. Ils donnèrent un jeu varié au dernier tiers, compliqué le second, exigeant le dernier, nobles les autres.

-José Maria Manzanares (habit goyesque vert de gris et sucre de canne) : Oreille et salut après avis.

-Alejandro Talavante (habit goyesque nazareño y azabache) : Silence et vuelta

-Daniel Luque (habit goyesque sangre y azabache) : Deux oreilles et oreille

Pst : F. Gueyraud, 8/10 d’arènes avec un chaud temps estival. Minute d’applaudissement pour le fils de Pablo Picasso à laquelle aurait put être associé Alain Gaido ancien président de l’UVTF décédé dans la semaine. Ovation pour Luque avant la sortie du 3eme Jandilla.

 

Decorum en hommage à Pablo Picasso et pour cette Goyesque d'Arles c'est un pianiste, Juan Antonio Sánchez qui avait pris place dans l'amphithéâtre pour assurer avec réussite l'accompagnement musical, accompagné par l'orchestre Chicuelo ! 


Un grand moment d’émotion avec Clemente pour le final de la feria

 

Clémente sortira en triomphe aux cotés d’Adriano à l’issue d’une corrida qui restera gravé pour bon nombre d’aficionados, surtout pour son énorme faena devant le second toro, faena prenante par son engagement, hélas mal conclut à l’épée… Appelé à la dernière minute, Adrien Salenc attendra les dernières minutes pour renverser la vapeur et s’offrir lui aussi une grande porte. Tandis que José Garrido, pas franchement engagé sur le coup, obtiendra lui aussi un trophée devant son second Victorino qui ira mourir spectaculairement au centre de la piste. Le public quittant les arènes satisfait de cette ultime corrida du cycle pascal 2023

 

Et pour un premier paseillo dans une arène de 1ere catégorie, s’ouvrir la grande porte devant des toros de Victorino Martin, ce n’était pas gagné. Clémente le doit essentiellement pour sa première actuaccion allant à la guerre avec classe et engagement devant un important et exigeant toro. Le bordelais prenant peu à peu le dessus sur un adversaire coriace et vendant chèrement sa peau, par des passes, une par une sur les deux bords au début, l’obligeant ensuite sur des séries vibrantes surtout à gauche…. Clémente gagnera le combat avec maestria mais s’égarera avec l’épée. Son second fut un peu plus accessible et juste de forces. Il aura le mérite de le lui faire oublier en ne l’obligeant pas trop, concluant sa faena allurée de naturelles, de la main droite puis de face avant une épée efficace…

 

Adrien Salenc “Adriano” remplaçait, le matador de toros mexicain Léo Valadez, prenant le 1er avion pour rentrer de Las Palmas au Pérou ou il avait coupé quatre oreilles la veille. Le mexicain ne pourrant toréer à Arles à cause d’une blessure à la main insuffisamment guérie. Il ne laissera pas passer l’opportunité bien qu’il toucha en premier un toro fade et sans option qu’il occit fort mal. De charges courtes, au regard incertain et à l’affût du moindre faux pas, le dernier semblait voué à l’anonymat quand le nîmois découvrit le passage, animant sa fin de faena, entraînant avec lui le Victorino qui se livra dans un final de plus en plus enlevé connectant avec les tendidos avant une estocade efficace…

 

Le premier, d’entrée afficha ses mauvaises intentions et le confirma grandement en n’ayant aucune passe dans le ventre, cherchant les chevilles de José Garrido… Pourtant un N°13 ça porte bonheur, mais bon ce toro là était baptisé “Venenoso”…. Veneneux. Le torero de Badajoz hérita d’un meilleur adversaire en second lieu avec lequel il s’entendit bien en début de faena, perdant un peu de terrain en passant à gauche, terrain qu’il eut du mal à reprendre, l’ensemble perdant peu à peu de son intérêt avant trois quart d’épée spectaculaire.

 

Six toros de Victorino Martin bien présentés dans l’ensemble, n’offrant pas de tercios de piques en brave, mais sans rechigner toutefois, de comportements variés, jamais simples, meilleurs les trois derniers, le premier sans une passe, le 3eme fade au possible et le second exigeant et de guerilla, pour un moment qui restera gravé.

 

-José Garrido (vert fougère et azabache) Silence et oreille après avis

-Clément Dubecq “Clemente” (blanc et or) Salut fort et deux oreilles

-Adrien Salenc “Adriano” (violette et or) Silence et deux oreilles après avis

Salut des banderilleros José Chacon au 1er, Mehdi Savalli au 2eme et J. L. Rodriguez au 4eme. Gomez Escorial laissera lui son costume, poursuivit et rattrapé par le dernier, sans mal

 

Pst : Claude Soler. La première oreille concédée a José Garrido, engendra une double récompense pour Clemente, à la suite, la seconde valant pour l’ensemble de sa prestation. Quant à celles d’Adriano elles le furent arrachées par un final très porteur du nîmois… Demi entrée sous un ciel voilé…

Arles rejon : Sorties à hombros pour Lea Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza

 

Bonne corrida de rejon pour le traditionnel rendez-vous du lundi matin de feria qui sans atteindre des sommets sera a créditer positivement grâce aux trois toreros et au lot de toros du Niño de la capea présent avec sa fille et son gendre, Miguel Angel Perera,

 

Torero classique de l’école portugaise,  Joao Ribeiro Telles proposa deux actuacciones de bonne tenue, malgré quelques légères touchettes, plus porteuse sa seconde, hélas moins bien rematée avec le rejon final, Il coupera une oreille du toro d'ouverture, grâce entre autre à ses tercios de banderilles sur Glorioso ou Martini, plus spectaculaire au second tour sur Gayato et Illusionista.

Soutenue par le public, Lea Vicens a su répondre présente par deux fois, s’ouvrant la grande porte en coupant deux fois un trophée. Betico et Aladin brillants aux banderilles à son 1er, Diamante, fougueux et surtout un grand Diluvio au deuxième acte l'aidant à confirmer son cartel.

Pablo, son père présent à tous les tercios, continu à façonner son fils qui peu à peu trouve les marques de son prestigieux géniteur. Deux prestations enjouées et rondement menées, deux fois terminées avec l'important Esencial, lui ont ouvert la grande porte Ilusion, Berlin ou Malbec avec ses pirouettes émergèrent d'une cuadra familiale de grande tenue.

 

Six toros murubeños de San Pelayo (Capea) âgés avec du tamaño et des cornes rendues bien discrètes, donnant dans l'ensemble un bon jeu pour les trois rejoneadors, meilleur par son temple le 5eme.

-João Maria Ribeiro da Cunha Ribeiro Telles "Joao Ribeiro Telles" : Oreille et salut

-Lea Vicens : Oreille et oreille

-Guillermo Hermoso de Mendoza Tardienta : Deux oreilles et oreille 

 

Pst  : Vincent Gueyraud, Bonne demie arène sous le soleil. Le cinquième toro essaiera de sauter à la porte de l'arrastre qu'il brisa, accrochant sans mal un membre de la sécurité du callejon.  G. Hermoso de Mendoza fit son second tour de piste avec la nouvelle et jeune génération De Mendoza. Sorties en triomphe de L. Vicens et  G. Hermoso de Mendoza

Arles : Une oreille méritée pour chacun

 

Le lot de toros de Victoriano del Rio, ne fut pas vraiment une sinécure pour les trois toreros à l’affiche qui en ressortirent avec un trophée chacun, amplement merité et dans des registres differents. Si l’on excepte le premier, parfaitement comprit par D. Luque et le 5eme, “Cangrejera” ovationné à l’arrastre, supérieur qui échut à E. De Justo, les autres furent du genre puissant, lourd avec de la caste, pas toujours bien orientée, le dernier par contre ne passa pas le cap des piques

Trois statuaires, trois naturelles de gala pour un debut parfait de faena pour Luque qui affirma son enorme maitrise devant un toro, certe noble mais qu’il fallait toreer. Ce qu’il fit sur les deux bords avec une prefence pour la gauche avant un final grandiose par luquesinas millimetrées. L’estocade en place en coup de canon fut longue d’effet… Plus âpre et compliqué le 4eme, ne  permit pas à l’andalou de doubler la mise. Il parvint à arracher de méritoires muletazos mais plus technique que brillant…

Après une entame prometteuse, le 1er de E. De Justo afficha de moins nettes velléités en passant par la gauche, devenant de plus en plus compliqué et brusque, le cacereño ne lâchant rien s’impliquant avec volonté dans un combat prenant, le public llant pour une vuelta meritée après une estocade en deux temps. Il hérita ensuite du meilleur de l’envoi avec des charges longues et vibrantes pour une faena que le torero saura faire croître en intensité avant une mise à mort en deux temps qui le priva d’une double récompense.

Juan Leal herita d’un 1er, tardo, puissant et encasté, dur au combat. L’arlésien l’entreprit avec des enchaînements droitiers de superbes conceptions avant de se faire violemment accrocher lors d’un changement de main. Il revint faire front sans rien lâcher sur le fil des cornes, avec decision et efficacité avant une épée nécessitant l’usage du descabello. Juste de forces et de moral, le fade dernier n’offrit aucune possibilité de brillance, et quand ça veut pas ça veut pas, le descabello en guise de débâcle pour frôler les trois avis…

 

Six toros de Victoriano del Rio, dont deux du fer de Toros de Cortes, les 1er et 4eme, de  présentation, de tamaño et de jeux variés, plus intéressants pour l’aficionados que pour les toreros, sauf le 1er et surtout l’excellent 5eme le dernier plombant un peu l’ensemble par sa fadeur decastée. Dans l’ensemble ils ne firent pas prier au cheval lors de leurs deux rencontres.

 

-Daniel Ruffo Luque. "Daniel Luque" (blanc et or gris) Oreille après avis et silence après avis

-Emilio Elías Serrano Justo "Emilio de Justo" (bleu électrique et or) Vuelta après avis et oreille

-Steeven Groul  "Juan Leal" (vert et or) Oreille après avis et silence après deux avis

 

 

Salut d’Ivan Garcia au 4eme, Pst : Jean-Paul Maragnon. ¾ d’arenes. Soleil et température déclinants

Arles : Yon Lamothe triomphe d'une excellente novillada française,

 

Le novillero landais coupant une oreille méritée à ses deux adversaires, un excellent Fernay en premier qui aurait tout aussi bien prétendre au prix, et a un Pages-Mailhan avec lequel il a su parfaitement s'entendre. Et c'est fort justement qu'il sera honoré à la fin de la course avec la ganaderia Blohorn, désignée par le jury comme ayant présentée le meilleur novillo, prix remis en piste. Lalo de Maria a impacté sur ses deux prestations, de meilleures notes celle face à un important novillo de Tardieu, les épées le privant de possibles trophées, tandis que Fabien Castellani, qui faisait sa présentation à ce niveau n'a pas sut saisir pleinement l'opportunité qui s'offrait à lui. Il fera bonne figure devant le 1er novillo de sa carrière, «  Touba  » N° 53 de Blohorn, vainqueur du prix attribué ce jour. Mais rendra une copie quasiment blanche devant le sobrero de Fernay, remplaçant le Gallon qui s’était brisé la corne en frappant contre un burladero....

 

En juillet, Yon Lamothe prendra l'alternative à Mont de Marsan et il a montré qu'il était prêt pour passer à l’étage supérieur dans deux faenas parfaitement construites et avec des enluminures qui lui faisaient un peu défaut. Il a sut très bien calibrer la mesure devant un excellent Fernay, quelque peu affaibli par deux vueltas de campana, faisant croître progressivement l’intérêt de sa faena et les qualités du novillo. Humiliant moins et s'employant peu dans le leurre, le Pages-Mailhan se rendra peu à peu à la muleta du landais jusqu'à un final enlevé.

De petite maille et limité en forces, le Cuillé permettra à Lalo de Maria de réciter ses gammes épurées tout en maintenant, des deux cotés avec allure, son adversaire dans le bon tempo en lui allongeant la charge. Plus sérieux physiquement, le Tardieu s’avéra un novillo aux très bons principes que le nîmois saura parfaitement capter pour en tirer toute la quintessence, se même bousculer par excès de confiance. Par deux fois l'épée mettra un bemol à ses copies

Le plus épicé du lot, le Blohorn, viendra d'abord pointer la corne au dessus du burladero, touchant Fabien Castellani sans dégâts. Soulevant l’équipage à la 1ere rencontre, il s’avérera par la suite d'excellente composition sur les deux bords, n'étant que partiellement exploité par l’arlésien en manque de fond et de formes.... Il ne saura pas trouver la bonne carburation devant le réserve d'O. Fernay qui restera inédit avant un échec avec l'épée.

 

Six élevages du Pays d’Arles pour cette novillada de competencia 100% française qui tint toutes ses promesses à des degres divers, dans l'ordre furent combattus un Fernay, un Cuillé, un Blohorn, un Pages Mailhan un Tardieu Frères et un sobrero de Fernay pour le Gallon frères Les 1er, 3eme, 5eme et 6eme furent applaudis à leur sortie, les  1er, 3eme, 4eme et 5eme le furent à l’arrastre

-Yon Lamothe (bleu nuit et or) Oreille et oreille après avis

-Lalo Lambert "Lalo de Maria" (puro et or) Salut après deux avis et salut après avis

-Fabien Castellani (tuile toulousaine et or) Salut après avis et silence après avis. Il faisait sa

présentation en novillada piquée.

 

 

Pst    : Jacky Boyer, Jolie entrée sous le soleil avec un léger vent et quelques minutes de retard pour cause d'embouteillage à la taquilla. 

Roca Rey s’impose…

 

Au cours de ce mano à mano avec Sébastien Castella – au terme d’une corrida qui aura laissé un goût d’inachevé malgré les quatre oreilles coupées par le péruvien. Revenir après plus de deux ans d’arrêt, devant des La Quinta et pour un tel événement, mérite le respect et qui plus est en revenant d’une grave blessure aux vertèbres. Mais c’est surtout par ses difficultés à retrouver le sitio que le torero biterrois à pêcher pour son retour en France, même si son sorteo fut le bien moins propice de l’après-midi.

 

S. Castella ouvrit la course avec un toro de très bonnes dispositions avec une noblesse douce mais le biterrois ne put pas suppléer a son manque de transmission, avant de s’égarer quelque peu avec les aciers. Après deux jolis piques de Gabin, le 3eme émit pas mal de réticences pour allonger sa charge, jouant de la corne au sortir des muletazos, surtout à droite. La faena ne décollera jamais et la mise à mort fut exécutée en deux temps. Court, à l’armure fouineuse et violent à droite le dernier du lot de S. Castella ne lui offrit guère de possibilités de finir sur une bonne impression malgré l’effort du torero pour en résoudre les problèmes.

 

Le premier de Roca Rey fit un peu douter le limeño en début de faena avant qu’il trouve la bonne carburation sur la bonne corne droite après un passage hésitant sur la gauche. Final resserré devant un toro baissant de ton, le tout souligné musicalement par l« Forcados do sul » Epée en deux temps pour un 1er trophée. L’accord fut vite trouvé avec l’excellent 4eme dont il prit l’emprise avec la gauche avant de s’envoler avec l’autre rive, l’embarquant au final six fois autour de lui sans répit et avec un temple millimétré. L’atterrissage fut moins brillant avec une vilaine lame alors que des demandes de grâce avaient fusé. La double récompense fut pour l’ultime La Quinta qui permit à Roca Rey de montrer à nouveau son potentiel au cours d’un ensemble sans grandes envolées mais atteignant le public sur un final enjôleur et porteur, le tout conclut d’une lame caidita efficace.

 

Six toros de La Quinta, bien présentés dans l’ensemble mais de jeu plutôt décevant, meilleur le 1er, noble et suave mais manquant de transmission et surtout le 4eme, “Castañero” n°39 qui après une pétition d’indulto !!! fut occit d’une vilaine épée !!! avant une vuelta posthume. Deux piques pour tous, prisent de meilleures manières par les 1er et 4eme.

-Sébastien Castella (framboise et or) Silence après avis, silence après deux avis et silence après avis,

-Andrés Roca Rey (rose pale et or blanc) Oreille après avis, oreille après avis et deux oreilles après avis.

 

 

Pst : Sébastien Hebrard. Soleil et température déclinants, plein apparent, sortie à hombros pour A. Roca Rey. Grande ovation post paseillo pour S. Castella qui la fit partager à son compañero. 15mn de retard pour embouteillage à la taquilla.  Sobresaliente Jeremy Banti. 

La seule oreille pour Samuel Navalon

 

La seule oreille de la matinée a été coupée par Samuel Navalon. Manuel Martin Morilla de l'école taurine du Pays d'Arles en perdant au moins une avec l'épée.

C'est devant une bien jolie entrée que s'est déroulé le retour du fer de Cyril Colombeau dans les arènes d'Arles, 19 ans jour pour jour après le dramatique accident qui lui coûta la vie. Francis et Emma avait amené quatre jolis erales durs sur pattes avec du moteur, le second et surtout le troisième se sont avérés meilleurs pour des toreros encore inexpérimentés. Le troisième aurait notamment dû laisser ses deux oreilles au représentant de l'Ecole Taurine du Pays d'Arles si l'estocade avait été plus décisive. Les deux «  caramelos  » 1er et 4eme manquant pour le moins de douceur.

M. Martin Morilla hérita du Colombeau de meilleure composition, playero, se laissant sur de longue charges sur ses deux cotés, a gauche d'abord, sur l'autre bord ensuite ou les deux donnèrent un intérêt croissant et soutenu à leur rencontre. L'estocade fut plutôt longue d'effet et les clarines eurent la bonne initiative de ne pas sonner quand sorti le 3eme mouchoir présidentiel quand «  Golondrina  » se coucha enfin,,,,

Prêt à passer à l’échelon supérieur, fort de triomphes importants à Ciudad Rodrigo, Vistalegre, Valencia ou Castellon, S Navalon, le valencian de l'Ecole d'Albacete à confirmer son potentiel en finissant par se mettre dans la muleta, par un final recentré, un becerro qui avait conservé quelques aspérités de violence et qu'il occit avec efficacité.

Pour ouvrir les débats, le franco-mexicain d'Uzes du faire preuve de beaucoup de volonté pour imposer quelques séquences efficaces de la droite à un eral qui sautait dans le leurre avec une corne gauche chercheuse et qui bouscula César Fernandez El Quito deux fois heureusement sans mal. Estocade opportuniste mais bien placée et efficace en guise de conclusion.

T. Gonzalez est apparut bien vert, surtout devant un adversaire qui l'accrocha plusieurs fois et qui s’avéra pour le moins compliqué de sa corne gauche. Ouverture par une portagayola debout et deux larga à genoux, preuve de sa volonté, et confirmé par un bouquet de passes droitières avant une épée contraire,

 

-César El Quitos (bleu France et or) École Taurine de Béziers : Vuelta

-Samuel Navalon (tabac et or) École Taurine d’Albacete : oreille

-Manuel Martin Morilla (bleu ciel et or) École Taurine du Pays d’Arles : Salut après deux avis

-Tomas Gonzalez (Rioja et or) Ecole Taurine de Teruel : vuelta après avis

 

 

Pste : Marie Pages. 15mn de retard pour embouteillage à la taquilla. Jolie entrée sous le soleil avec un léger vent.


Arles Oreille pour A. de La Calle à un toro de vuelta de Yonnet

 

Il portait le N° 85, baptisé "Semaphore", du fer d’Hubert Yonnet et remporta le prix du meilleur toro de ce desafio ganadero tandis que Jean-Loup Aillet recevait celui du meilleur picador pour son tercio face au spectaculaire 3eme, du même fer….  Une competencia torista qui tourna à l’avantage des pupilles de La Belugo et qui aurait meritée un public plus nombreux. Et la seule oreille de cette corrida sera pour Alvaro de La Calle qui, soutenu par le public, a gagner sa partie de un grand toro de  Yonnet…. D. Lopez Chaves et M. Solera auraient put en couper une également mais le maniement des armes, entre autre, fit s’envoler leurs espoirs…

 

-Domingo Lopez Chaves (Nesquick et or) Salut et salut

-Alvaro de La Calle (blanc et or) Oreille et silence après avis

-Maxime Solera (vert sapin et or) Silence et salut après deux avis.

 

Trois toros d’Hubert Yonnet (1er, 2° et 3°), sérieux, forts, charpentés de superbe présentation, pour des tercios de piques importants, supérieur le second, spectaculaire le 3eme. Ils sortirent avec une devise noire en mémoire de Césaire, le fils de Myriam Yonnet décédé récemment…

Trois toros de José Escolar Gil (4°, 5° et 6°), très bien présentés, un tio le 1er, de moindre physique les deux autres, surtout le second qui en plus se brisa la main droite en début de faena. Ils firent leur devoir au cheval mais de façon plus discrète…

 

Après deux piques prisent sans modérations, le 1er Yonnet se montrera quelque peu réfractaire au jeu de la muleta et il faudra toute l’efficacité de celle de D. Lopez Chaves pour lui tirer au final de méritoires muletazos sur les deux rives avant une conclusion en deux temps… Trois piques pour le 1er Escolar mais sans grand relief avant que le salmantino ne l’entreprenne par le bas avant de l’embarquer sur deux vibrantes séries droitières, le passage sur l’autre rive s’avéra moins évident et dérégla quelque peu les deux protagonistes… L’épée échouant de coté et nécessitant l’usage du verduguillo

 Très bien réceptionné le second prendra deux superbes piques, surtout la seconde, M. Morillo étant ovationné pour deux paires de banderilles engagées avant que le Yonnet affiche une belle noblesse jamais naïve parfaitement interprété par A. De La Calle avec des séries courtes, sans jamais trop l’obliger sur les deux cornes…. Deux tiers de lame caidita libéreront un trophée d’une valeur sans égale pour lui…. Le public l’avait appelé à saluer avant sa 1ere faena et l’accompagna chaleureusement lors qu’il quitta les arènes… Son second de peu de fond, se blessa en début de faena ne lui permettant pas de s’exprimer à nouveau muleta en main.

Superbe et astifino le 3eme ira trois fois, sans se faire prier au cheval en augmentant les distances. Ce spectaculaire tercio valut une belle ovation au piquero de turno, JL Aillet. Exigeant avec quelques reparties peu claires, il aurait fallut un torero bien plus expérimenté pour en tirer un meilleur parti, M. Solera ayant du mal à trouver la bonne carburation malgré son envie et son courage… Il reçu avec décision le dernier qui prit ses trois piques sans grand relief avant de démarrer avec vigueur le dernier tiers, obligeant le fosseen, a aller au combat pour une entame guerrière dont il fit front avec détermination… Passé l’orage, l’Escolar Gil se montra exigeant mais avec une bonne corne gauche dont M. Solera put en profiter ponctuellement dont une serie de belle facture… La demi-lame fut insuffisante et au lieu de doubler la suerte il se perdit dans une longue série de descabellos qui lui ota tout espoir de récompense…

 

Pst : JP Maragnon. 1/3 d’arènes sous le soleil. Salut du banderillero M. Morillo au second. Remise des prix en piste à l’issue de la course en présence du maire d’Arles et de son adjointe M. Graillon, de la présidente de la CTEM, du président du syndicat des riziculteurs et son ambassadrice…

-Prix au meilleur toro (CTEM et Ludi Organisation) : Semaphore du fer d’Hubert Yonnet

 

-Prix au meilleur picador (Syndic du Riz, CTEM et Ludi Organisation) : JL Aillet

Arles : Sortie à hombros pour F Castellani mais le triomphateur de la matinée restera J Palacios "El Pantera"

 

Le jeune équatorien se voyant privé d'une méritée grande porte par une présidente rigide qui lui refusera une seconde oreille pétitionnée par le public debout  après une prestation, sa première en novillada, qui a surprit tout le monde par son originalité bienvenue, des qualités perceptibles, son entrega et un charisme qui n’échappa à personne sauf à …. Avec bronca majuscule pour le palco

Une novillada sans picadors qui apportera beaucoup de satisfaction grâce à l'envie et aux qualités des six becerristas mais aussi et surtout par un lot de becerros de Pages-Mailhan d'excellentes notes, Marilyne Pages et Pascal Mailhan étant appelés à saluer à la fin de la course Le premier, "planchador" N°26 étant primé d'une vuelta posthume qu'aurait tout autant mérité le second, le 5eme ressortant aussi d'un excellent et lot d'ensemble.... Fabien Castellani s'offrira sa seconde grande porte arlésienne de la saison devant ses supporters tandis le valencian N. Romero et le mexicain S. Lopez impacteront aussi auprès de public tandis que M. Martin Morilla et M Roman toucheront un lot un peu moins propice....

 

"planchador" répétera inlassablement dans la muleta de F, Castellani qui subira sa caste vive en début de faena avant d'en prendre peu à peu la mesure de meilleure façon a droite avant un final plus relâché et une entière efficace.

N. Romero affichera un potentiel proche du niveau supérieur devant un excellent eral, noble, embestissant avec suavité et classe, allant a mas avec le valencian qui en perdra une partie du bénéfice avec une vilaine épée.

M. Morilla aura plus de mal à s'entendre avec un novillo moins évident mais qui avait des naturelles de très bon son que l'andalou exploita de façon irrégulière, se montrant moins lié en fin de cycle.

M. Roman aura a peu prêt les mêmes équations a résoudre, débutant avec toreria, surtout de la gauche sa faena avant d'en perdre un peu le contrôle et de sécher avec les armes.

Surgit ensuite la panthère équatorienne qui toréait sa première novillada sans picadors et qui alla attendre a porta gayola sur une chaise son Pages-Mailhan avant d’enchaîner trois largas de rodillas et autant de véroniques allurées... Le tercio de banderilles débuta d'une pose en sautant par dessus le novillo avant deux autres plus dans la normale au quiebro, mettant le public debout... Sa faena débuta à genoux avant de lier deux séries de belles factures sur chaque bord et après un passage plus irrégulier il remit le public dans son esporton avec des manoletinas serrés à genoux et une épée sin puntilla au 2° essai....

Le jeune mexicain recevra le dernier d'une larga de rodilla suivit de capotazos allurés... Sa faena débutée à genoux ressortira irrégulière face à un novillo plus exigeant qu'il mettra peu à peu dans sa muleta, mieux a gauche avant de peguer un arrimon dans le berceau des cornes dans le terrain des barrière pour en tirer le maximum, sans grand echo sur les tendidos. Final d'une entière au 2° essai

 

-Fabien Castellani de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles (blanc et or gris) Deux oreilles

-Nek Romero de l’Ecole taurine de Valencia (rouge et or) Oreille y dos vueltas

-Manuel Martin Morilla de l’Ecole Taurine ‘El Volapié’ de Sanlucar (bleu ciel et or) Salut

-Manuel Roman Alvarez de l’Ecole taurine de Cordoba (bleu ciel et or) Salut après avis

-Juan Palacios "El Pantera", Equatorien (bleu piscie et or gris) Oreille y dos vueltas

-Santiago López Ortega González "El Niño Promesa del Toreo", Mexicain (sangre y oro) Salut après avis


Six becerros de Pages-Mailhan bien présentés donnant un excellent jeu d'ensemble, meilleur les 1er avec un inlassable moteur, les 2° et 5° noble et plus suave

 

Pste : Paola Melani pas très inspiré dans le timing, les deux oreilles et la vuelta au 1er novillo faussant en partie le déroulement de la suite.... 1/5 d'entrée avec soleil et vent intermittent, F. Castellani sortira à hombros et El Pantera sous les cris de torero ! Torero !

Arles : La Goyesca authentique de Morante et le triomphe de Talavante

 

Difficile de faire mieux pour trois toreros décidés avec un lot de toros particulièrement décevant de Garcigrande… Si Morante s’en sortit par ses aromes gallistas, Talavante sut exploiter au mieux le sorteo le plus favorable tandis que Pablo Aguado n’eut aucunes options avec son lot…

 

Dans un original decorum tres coloré de Belin, Morante confirma d’entrée par son costume sa sensibilité artistique unique… Une sensibilité que ne partagea pas le 1er toro remplacé pour boiterie après les piques et encore moins le 1er bis imprévisible avec de mauvaises intentions surtout à droite….  Réception à l’ancienne de son second avec revertinas et trois véroniques maisons…"ça t’as plu ? " lança amicalement el de La Puebla à Talavante… Sûr comme le public qui se prit  à rêver avec un début de faena morantissima, débuté assis sur l’estribo, ciselé de trincherillas uniques, mais qui se réveilla avec un toro qui s’éteint malgré les efforts du torero…

Le meilleur de l’envoi sera le 1er de Talavante, impeccable dans sa reception capote en main et qui débuta sa faena d’une longue série un genou au sol avant de l’embarquer sans un faux pli sur ses deux bords en variant les gestes, le sens, les terrains… L’épée habile, après quatre manoletinas serrées, nécessita l’usage du descabello qui vit sécher l’extremeño…

Un farol et des véroniques en gagnant le centre, un brindis à l’artiste et une faena commencée à genoux avant une baisse de régime du colorado que sut masquer la muleta tout autant efficace et relâchée de Talavante au toreo vertical et inspiré…. Luquesinas et bernardinas ajustées avant une estocade de catégorie, synonyme de sortie en triomphe

Pablo Aguado réceptionnera de superbe manière des deux adversaires, ira au quite sur les toros de Talavante, mais ses envies de triomphes seront vite plombées par ses deux opposants qui passeront en mode sommeil après une ou deux séries de muletazos…. Et comme les épées n’ont guère fonctionné, il devra vite oublier sa goyesque arlésienne.

 

-Morante de La Puebla (costume goyesque rose et noir, montera goyesca) Silence et salut après avis

-Alejandro Talavante (costume goyesque blanc et noir) Salut après avis et deux oreilles

-Pablo Aguado (costume goyesque noir et blanc)

 

Sept toros, six plus un sobrero, de Garcigrande dont deux du fer de Domingo Hernandez (1er et 3°) correctement présentés, manquant de forces et surtout de race, s’éteignant en cours de faena après avoir donnés des tercios de piques intéressants… De meilleures conditions les 2° et 5°, sans options le 1er bis.

 

 

Pst : S. Hebrard, soleil et vent leger, 4/5 d’entrée… Salut du banderillero Ivan Garcia au dernier. Corrida soulignée par l’orchestre Chicuelo II et les voix de la soprano Muriel Tomao, la chanteuse Estelle Mazillo et le chœur Escandihado. Le décor tout en couleur des arènes ayant été réalisé par l’artiste espagnol de street art Belín


Arles : Feria de Paques 2022

Arles 6 : Grande porte pour Juan Leal

                                        

Avec un toreo plus abouti, l’arlésien s’est offert, après 4 ans d’absence à Arles, une sortie en triomphe en coupant deux fois une oreille à son excellent lot de Jandilla. Oreille aussi pour Joselito Adame et pour El Rafi mais de tonalité inferieure. Juan Leal perdit une seconde oreille au 5eme pour une épée trop basse, le palco résistant fort justement à la pression populaire…

 

Joselito Adame revenait sur les lieus de son alternative… il y a déjà 15 ans, le sorteo ne lui a pas permis de fêter ce retour par un triomphe. Son castaño de premier gardera un fond de genio et une brusquerie dans la muleta du mexicain qui fit ce qu’il y avait à faire avant d’en finir en deux épisodes. Son second sera le plus exigeant du lot et malgré une entame efficace par le bas, il sortira toujours la tête haute des muletazos. Après un final plus enlevé et une entière en place, une oreille tombera du palco. 

La meilleure actuaccion de l’après-midi est a porter au crédit de Juan Leal qui en a surpris plus d’un avec un toreo plus arrondi avec douceur et par moment de la profondeur, ce qu’il offrit surtout face à son 1er. Mise en suerte par chicuelinas marchées limpides et un début de faena par trois cambiadas à genoux plein centre avant d’enchainer par des séries lentes de la droite et avec plus d’empaque et de fond sur l’autre corne. Une infini série droitière avec changement de main avant des redondos inversés et une entière suffisante. Deux oreilles n’auraient pas été un luxe… Face au sérieux 5eme qui fut superbement réceptionné avant deux arrancadas du meilleur cru, bien économisé par Tito Sandoval, le lancier, l’arlésien qui brindait au public son toro, le vit débouler sur lui….. Il se laisse choir sur les genoux et enchaine trois derechazos à genoux. Le ton était donné et Juan Leal lia d’excellentes séries sur les deux rives, embarquant le Jandilla de superbe manière, Jandilla qui baissa lui un peu de ton en fin de parcours. Un final de cercania avant une ultime série à genoux et une épée qui finit bas…. 

El Rafi afficha sa volonté de bien faire des les ouvertures de capes avec ses chicuelinas et un quite par zapopina à son excellent 1er qu’il toréa essentiellement de la droite, avec élégance. Mais l’ensemble manqua de finition et surtout de lenteur, une belle estocade aidant à l’octroi d’une petite oreille. Face au dernier, le plus encasté du lot, il eut du mal à contenir les charges puissantes qu’il ne put temperer, lui valant quelques petits accrocs et une faena qui baissa progressivement d’intérêt. L’estocade portée de belle manière fut longue d’effet.

 

 Six  toros de Jandilla bien présentés d’excellents comportements, de bons principes au cheval avec un plus pour le 5eme, avec un bémol pour les 1er et 4°, plus compliqués pour

-Joselito Adame (bleu marine et or) Salut et oreille

-Juan Leal (sangre y oro) Oreille et oreille après avis

-El Rafi (gris et or) Oreille et vuelta après avis

 

Pste : .Melanie, grosse demi-entrée. Soleil et vent leger parfois gênant. Salut de J.C. Garcia au 5eme.

Arles 5 : Quatre oreilles y rabo pour Ventura, deux pour G. de Mendoza…

 

Les deux toreros à cheval quittant l’amphithéâtre romain sous l’ovation sur les épaules des capitalistas, R. Fernandes dans un jour sans, se contentant de deux actuaccions saluées….

 

Les familles Mendoza et Ventura n’ont pas souvent passé leurs vacances ensemble, même pas en feria. Et pour une 1ere journée partagée entre le portugais et le fils de son rival navarrais, Diego Ventura a mis d’entrée la barre très haute… Et quand on vit la réponse du jeune Mendoza, ont aimerait bien les voir plus souvent passer de bons moments ensemble.

 

Après deux farpas clouées à l’etrier, D. Ventura sur Fino fit monter la tension avec ses quiebros décomposés énormes et ses pirouettes avant un tête à tête entre Bronce et le toro et une paire à deux mains posée. Final sur le dos de Guadiana avec des poses de courtes enchainées, une paire à deux mains posée et une séance, le coude sur le comptoir. Le rejon d’effet immédiat fit se lever le public et tomber deux oreilles… D’un très bon 20, le torero de La Puebla del Rio, en fit un grand cru qui aurait mérité de faire un tour de …. piste posthume d’autant qu’une copla flamenca salua son entrée avant deux rejons posés en marche arrière sur Campina….  Banderilles en mode templée sur Nazari puis par des quiebros époustouflants de Lio, le cul aux planches mettant le public debout…. Retour de Guadiana pour des poses de courtes enchainées, al violin cette fois et la mort en brave du toro au centre du ruedo, aux pieds de D. Ventura… Enorme.

 Il était difficile de passer derrière lui et pourtant Guillermo de Mendoza l’assuma. Sa première actuaccion se finit mal avec le rejon de mort alors qu’il avait assuré aux banderilles sur Berlin et Indico dans le registre de son torero de père. Le début de son second passage fit craindre au pire, une farpas sur le coté et une première banderille au sol… mais Disparate retrouva le sitio pour trois poses à l’étrier de haut niveau avec temple, changeant de pieds lors de ses appuyés ajustés. Ecuador fit monter la température avec ses superbes écarts avant qu’Esencial offre des poses de courtes enchainées et une paire à deux mains limpides et surtout un rejon de gala qui fit choir le toro instantanément sur l’estribo… Deux oreilles et une sortie à hombros méritée et bienvenue. 

Rui Fernandes passa sans grande ambitions avec son toreo classique de bonne facture mais sans passer la rampe. Un vilain rejon à son 1er limita le succès et n’arrivant pas à trouver la bonne carburation et le bon sitio devant le 4eme malgré d’excellents enchainements, l’ensemble résultat irrégulier avant de manquer d’efficacité lors de la suerte suprême.

 

Corrida de rejón avec six toros de El Capea dont trois du fer de Carmen Lorenzo (1er, 5° et 6°) donnant un excellent jeu d’ensemble, la pétition de vuelta pour le cinquième n’a pas atteint le palco. C’est Guillermo de Mendoza qui invitera Augustin Martin Hernandez, le mayoral a saluer…

-Rui Fernandes (tabac portugais) Salut et salut

-Diego Ventura (prune veloutée) Deux oreilles et deux oreilles y rabo

-Guillermo De Mendoza (plomb rondeño) Silence et deux oreilles 

 

Pste : F. Fernay, ¾ d’entrée sous le soleil. Sortie en triomphe de Diego Antonio Espiritu Santo Ventura Diego Ventura et de Guillermo Hermoso de Mendoza Tardienta….

Arles 4 : D. Luque met les arènes en ébullition…

 

Trois oreilles, un faenon avec un rabo et la grâce de "Aldeano" N° 14 de Victoriano del Rio pour le torero de Gerena qui a enfin implanté, et quelle façon son cartel dans la région. Il hérita du meilleur sorteo avec le second Alcurrucen et le dernier qu’il indultera, tandis qu’El Juli ne pouvait guère espérer de son tirage au sort.

 

Deux Alcurrucen de type différent, sans grandes options le 1er, de qualité supérieure le second. Deux Carmen Lorenzo massif avec un fond de noblesse mais manquant de forces surtout le second. Un Toro de Cortes manquant de fond et de forces et enfin un Victoriano del Rio qui rejoindra les cercados de El Palomar

 

Ce n’était pas le jour d’El Juli, qui plus est, pour un mano a mano au sommet. Les toros n’ont pas répondu à ses espérances, loin s’en faut et en plus ses estocades laisseront parfois a désirer. Son Alcurrucen gardera une attitude à mi-hauteur, finissant la tête en l’air les passes qu’il prenait une à une. Ses efforts seront anéantis par une vilaine estocade. Il devra également  toréer à mi-hauteur son C. Lorenzo par manque de forces. El Juli en tirera un maximum de son potentiel noblesse, mais la sauce ne liera pas avant un final en trois coups. Il réceptionnera de belle manière le colorado de la maison Victoriano qui s’emploiera bien à la 1ere pique, économisé à la 2eme avant d’afficher lui aussi un manque de fond et de forces. Avec insistance il parviendra à lier de bonnes sequences sur la corne droite, l’autre bord restant plus évasif et souvent sans enchainements. Entière suffisante au 2eme essai

 

Venu en remplacement d’Emilio de Justo blessé, Daniel Luque n’a pas fait le voyage pour rien. D’entrée il placera la barre haute en mettant le berrendo en colorado d’Alcurrucen en suerte par chicuelinas marchées pour deux piques légères. L’entame de faena porte sur son adversaire et sur le public. L’excellent toro à la noblesse sans faille répond aussi bien a droite qu’a gauche, en transmettant ce dont profite au mieux le sévillan pour construire une faena qui ira à mas, conclut d’une superbe série de luquesinas maison et d’une grande épée au second envoi. Trop juste de forces, le murube de C. Lorenzo ne se laissa manipuler qu’avec des pincettes et fut occit d’une estocade sin puntilla. Le Victoriano del Rio s’emploiera deux fois au cheval, de superbe manière la seconde fois en partant de loin. Brindis à El Juli avant un début de trasteo en économisant les forces d’un toro en le conduisant à mi-hauteur.  En passant à gauche, la main tombera un peu plus et la faena prit corps pour connaître des séquences inédites, sans l’ayuda pour des enchainements millimétrés entre les cornes et le corps de toro avec changement de main et de sens, mettant le public en ébullition, tant et si bien qu’il prolongea encore la fête, faisant croitre l’intensité émotionnelle, jusqu’à ce que public parvienne à faire céder le palco qui finira par sortir le mouchoir orange. Du coup, ce grand toro, avec beaucoup de classe mais sans vraiment transmettre la profondeur de passes données vraiment par le bas aura la vie sauve, grâce surtout à un très grand torero, auteur d’un faenon exceptionnel… Deux oreilles et queue symboliques de "Aldeano", et salut de Juan Iglesias Mejias le mayoral de Victoriano del Rio, invité par le torero de Gerena.

 

Mano à mano avec deux toros de Victoriano Del Rio (5° et 6°), le 5eme du fer de Toros de Cortes, deux d’Alcurrucen (1er et 2°) et deux de Carmen Lorenzo (3° et 40) pour

-Julian Lopez Escobar "El Juli" (Argile et or) Silence, silence après avis et silence après avis

-Daniel Luque (Bleu cobalt et or) Oreille, silence et deux oreilles y rabo symbolique.

 

 

Pst :C. Soler, trois gros quarts d’entrée, soleil et vent parfois gênant. Sobresaliente Miguel Angel Sanchez. Ce ne fut pas non plus une journée de tout repos pour les banderilleros d’où on retiendra l’excellent travail d’Alberto Zaias, le 3eme de la cuadrilla de D. Luque

Arles 3 : Sortie à hombros pour Yon Lamothe…

 

…Mais la meilleure faena de cette matinale est à mettre au crédit de Tristan face au second novillo de Gallon, "Despierto"  auquel il coupera une oreille de poids. Deux fois un pavillon pour Yon Lamothe avec une sortie en triomphe pour sa présentation dans le Sud-est et une oreille pour Raquel Martin qui aurait pu doubler la mise, tout comme le tarasconnais, si l’épée avait mieux répondu sur son autre actuaccion.

 

Y. Lamothe héritera en premier d’un Gallon, noble mais aux forces limitées atténuant par la même le mode transmission. Et comme le landais, techniquement au niveau, lui proposa une faena trop académique, l’ensemble eut du mal à décoller. Une demi lame efficace aidera l’oreille à tomber. Son Talavante prit bien ses deux rencontres après une vuelta de campana et avant un superbe quite de Tristan rematé d’un farol à genoux.  Mobile, venant de loin le novillo s’avéra excellent, imposant son rythme au début, touchant plusieurs le leurre. La faena irrégulière dans son ensemble, s’améliora en fin de parcours et une superbe épée ouvrit la grande porte au landais.

 

Entre deux piques, légères mais bien prises et une vuelta de campana, le second Gallon s’avéra noble et mobile, se révélant sur deux superbes séries de la gauche de Tristan qui poursuivit par la suite avec d’excellents enchainements tous rematés d’un geste original au cours d’une faena d’intérêt croissant. Peut-être que la rupture sur les deux dernières séries du novillo l’aura privé d’une vuelta posthume plébiscitée et d’un double trophée pour Tristan après une lame bien portée. Son second novillo, plus encasté et exigeant, légèrement piqué et vraisemblablement avec un léger problème de vue, le mettra à l’épreuve en début avant qu’il ne trouve un meilleur rythme en fin de cycle tandis qu’un possible trophée s’envola en maniant les armes.

 

Raquel Martin dut composer avec un Gallon de bonne composition mais qui baissera rapidement de ton. La protégée de Cristina Sanchez s’appliqua pour en tirer le meilleur parti avec un fort potentiel de réussite mais ses échecs à l’épée lui ôteront tout espoir de récompense.  Une récompense qu’elle obtiendra au sixième ou elle dut assumer à elle seule la réussite de sa faena, son novillo de Talavante, qui poussa et resta longtemps sous le peto, payant tous ses efforts par la suite. Face à un adversaire noble mais très vite éteint elle sut par sa toreria maintenir un certain intérêt avant d’en finir d’une entière au second essai

 

Novillada piquée avec trois novillos de Gallon (1er, 2° et 3°) et trois de Talavante, donnant tous dans l’ensemble un excellent jeu, pour

-Yon Lamothe (Vert fougère et or) Oreille et oreille

-Tristan (Vert émeraude et or) Oreille et salut après avis

-Raquel Martin (Bleu électrique et or) Vuelta après avis et oreille après avis

 

Pst : V. Gueyraud, ¼ d’aforo sous le soleil. Les trois novilleros sont allés aux quite à tour de rôle.

Arles 2 : Quatre oreilles et deux toros de vuelta pour A. Roca Rey

 

Carton plein pour le péruvien, certes avec le meilleur sorteo mais qu’il sut parfaitement maitriser en deux faenas qui allèrent à mas, mettant le public debout. A. Ferrera se montra classique face à son premier mais eut du mal avec son second. Quant à J.M.Manzanares, dans une gamme hors de ses habitudes, il fit un effort important devant son second, rematant mal ce geste avec l’épée.

 

A. Ferrera mettra d’entrée ses deux toros au toril pour la première pique, au centre du ruedo, toujours dans le sens long pour la seconde. Les deux répondront, avec plus de puissance pour le second. Face à son 1er, excellent par sa noblesse et sa suavité, l’extremeño bâtira une faena dans un style classique avec d’excellentes séquences mais atténué par un petit manque de transmission du toro et un toreo pas suffisamment profond. S’il enchaina bien les capotazos avec sa cape de soie bleue au toro d’ouverture, ce fut moins net avec son second, le moins évident du lot, ce qui se confirmera par la suite, la caste et une certaine félinité, prenant le dessus sur un Ferrera qui séchera aussi avec l’épée.

 

Toreer des Santa Coloma n’est pas dans le registre habituel de Manzanares qui avait accepté ce geste, ce qui mérite d’être souligné. Il cherchera plus qu’il ne trouvera la bonne équation devant le second plutôt compliqué et le vent n’arrangeant rien à l’affaire avant une superbe estocade. S’il avait mis la même au cinquième il aurait pu repartir avec un trophée. Face à un toro noble, transmettant, surtout sur sa corne droite, l’alicantino s’investira pour en tirer d’excellentes séries dont on pourra regretter qu’il ne se relâche pas plus, mais un La Quinta reste un La Quinta et il le lui fit savoir en deux occasions. Dommage que le recibir et les deux autres tentatives à l’épée n’aient pas réussi.

 

Mansito le 3eme se révélera excellent dans la muleta du péruvien qui l’embarquera dans de superbes séries des deux mains après une entame haut de gamme. La faena de déroulera avec un feeling parfaitement en adéquation avec la noblesse de "Hornero" qui repondra jusqu’au bout avant une épée efficace. "Carcelero", différent de type montrera bien plus de présence dès les deux piques ou il s’emploiera, face aux banderilleros qu’il suivra jusqu’au bout, y comprit par-dessus la barrière (grand tercio d’A. Chacon qui sera ovationné) et dans la muleta de Roca Rey qui sera mis à l’épreuve a l’entame de la faena. Petit à petit il prendra toute la mesure de la noblesse enracée de son adversaire, qui bouche fermée, ira jusqu’au bout d’une grande faena qui ira à mas avec des luquesinas énormes et un grand coup de canon en guise d’épilogue….

 

Six toros de La Quinta de jeu et de présentation variés, meilleurs les 1er, 3eme et 6eme, ces deux dernier honorés d’une vuelta posthume pour

-Antonio Ferrera (Vert et or) Silence avec ovation au toro et silence

-José Mari Manzanares (Bleu nuit et or) Silence et salut du callejon après avis

-Andrés Roca Rey  (Bleu délavé et or) Deux oreilles et vuelta au toro et deux oreilles et vuelta au toro.

4/5 d’arènes sous le soleil avec un vent parfois gênant. Pst : J. Boyer Vuelta posthume à "Hornero" N° 510 et à "Carcelero" N° 100. Salut d’Antonio Chacon au 6eme.

 

 

Arles 1 : Sortie en triomphe pour F. Castellani et Ch. Torres

 

Enfin la grande porte des arènes d’Arles pour le chef de file de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles Fabien Castellani qui coupera deux oreille à un novillo de vuelta des Frères Tardieu qu’il invitera à partager son tour de piste. Sortie à hombros aussi pour Cristiano Torres qui réalisera les séquences les plus toreras de cette matinale. Oreille pour N. Julian, le biterrois L. Martin se contentant de saluer. Succès dû en grande partie au joli lot de novillos de Tardieu Freres, homogène physiquement, couleur crème brulée, nobles, mobiles et donnant tous un excellent jeu…

 

Tout avait très bien commencé avec un premier Tardieu reçu d’une larga de rodilla et par une entame décidée du nîmois Nino Julian. Il posera lui-même les bâtonnets avant d’attaquer sa faena par cambiadas et des séries droitières du meilleur effet, s’entendant fort bien sur les deux bords avec son excellent adversaire. Final varié et bien lié avant des luquesinas et une entière au deuxième essai libérant le premier trophée du matin… Pétition de vuelta et ovation pour le pupille de la Cour des Bœufs.

 Il affichera ses qualités des les premiers capotazos et ira a mas dans la muleta de F. Castellani, qui dans ses arènes, retrouvera ses sensations, le second Tardieu "Ourias", sera honoré au final d’un tour de piste posthume. Entretemps il permettra à l’arlésien de réciter ses gammes, de meilleures façons celles du début de faena par derechazos avant de subir une voltereta sans conséquences sur une cambiada. Le passage à gauche aura un peu moins de saveur avant un final varié par redondos inversés et manoletinas, l’épée sera portée à la deuxième tentative,  libérant deux mouchoirs blancs et un bleu. Fabien Castellani invitant les éleveurs de Mas Thibert à partager sa vuelta. 

L. Martin n’a pas su vraiment prendre la mesure de son adversaire, il est vrai étant celui que le vent qui forcit, gênera le plus. Il liera des séries de belles factures sur les deux rives mais sans vraiment imposer de rythme à sa faena. Lui aussi tuera à la deuxième épée.

 D’entrée le quatrième Tardieu fera un vuelta de campana dont il aura à souffrir et qui diminuera de son potentiel forces. Malgré ce, l’élève de l’Ecole de Salamanca montrera ce que toréer veut dire même avec une toute jeune expérience… Cristiano Torres offrant les moments les plus toreras de la novillada après avoir débuté à genoux sa faena et lié de lentes et limpides séries sur les deux bords. L’épée à elle seule méritant un trophée… C’est l’insistance du public qui fit tomber la seconde….

 

Novillada sans picadors organisée par l'école Taurine du Pays d'Arles  avec quatre beaux et excellents novillos des frères Tardieu pour :

-Nino Julian (CFT de Nîmes) Bleu et or gris : Oreille après avis, ovation au becerro

-Fabien Castellani (ET d’Arles) Blanc et or gris : Deux oreilles et vuelta au becerro N°41 "Ourias", Vuelta de Louis et Alain Tardieu partagée avec le novillero arlesien

-Lenny Martin (ET de Béziers) Lavande et or : Salut après deux avis

-Cristiano Torres (ET de Salamanque) Rose et or gris : Deux oreilles après avis

Belle entrée sous le soleil et un vent parfois gênant. Pste : E. Lanfranchi, généreuse ou pas ….

 

Trois brindis au public et un aux plus jeunes eleves de l’Ecole taurine d’Arles par F. Castellani


Arles : Feria du Riz 2021

Les trois toreros par la Grande Porte…

 

 Antonio Ferrera, Miguel Angel Perera et Emilio de Justo sont sortis à hombros et le mayoral a été fort justement appelé a saluer à l’issue d’une corrida entretenue, en particulier grâce au lot de toros de Jandilla dont le dernier, “Salalimpio” N°42 a été honoré d’une vuelta posthume. Les trois a hombros mais c’est E. De Justo qui réalisa les meilleurs moments de l’après-midi, toréant ses deux adversaires, l’épée le privant d’un triomphe plus important au dernier…. A. Ferrera a planté avec force son toreo personnalisé face à l’excellent 4eme qu’il banderilla tandis que M.A. Perera impacta sur un public disposé pour son toreo de cercania de fin de faena, lui obtenant même deux oreilles après une série de luquesinas !!!! 

Corrida de toros Goyesque  Toros de Jandilla - Vegahermosa très bien présentés, sortant avec du petard, ne se faisant pas prier face à la cavalerie, et donnant un jeu intéressant à la muleta, meilleur les 2eme, 4eme et surtout 6eme

 -Antonio Ferrera (habit goyesque blanc et noir) Silence et deux oreilles

 -Miguel Angel Perera (habit goyesque rouge et noir) Deux oreilles et salut après avis

 -Emilio de Justo (habit goyesque bronze et noir) Oreille et oreille après avis

 Pst :F. Gueyraud, un tiers d’arènes, soleil et vent léger. Salut de Morenito d’Arles au 3eme, les deux piqueros de Ferrera ont été ovationné, accompagnement musical chanté par Claire Lairy…. Sauf au 4eme !!! Brindis footballistiques l’un au gardien de but du PSG, l’autre à Alonzo le joueur de l’OM….

 

 Ferrera fit piquer ses deux toros dans le sens long de la piste pour des tercios relevés, meilleur celui du 4eme. Il restera assez distant avec son 1er qui ne sembla pas l’inspirer outre mesure sur une faena ambidextre conclue de naturelles de face avant deux pinchazos al recibir et ¾ de lame… Changement de décor avec son second qu’il en suerte de loin et quite par faroles avant un tercio de banderilles enlevés qui mit le public en pieds…. “un paso doble por favor” et le lyrique, à la demande du torero, se tue pour l’Opera Flamenca et une faena toute personnelle de l’extremeño mais toujours en jouant sur les terrains et les qualités du toro, avant de lier quelques muletazos relâchés de haute tenue et estocade en deux temps enchainés avec un cite lointain pour une encuentro… Deux oreilles, la seconde quelque peu protestée.

 

Même récompense pour M.A. Perera à son premier mais après un trastos manquant de rythme et d’engagement, parsemé de séries esthétiques surtout de la droite, allant chercher ses trophées avec un final rapproché avant une série de luquesinas et une entière caida…. Son second moins évident ne lui permis pas d’augmenter son capital, sa faena initiée par cambiadas ne parviendra pas à décoller vraiment le final de cercania impactant un peu plus mais la demie lagartija et un descabello mettront un bémol à l’enthousiasme d’une partie du public.

 

Le 3eme déséquilibrera la cavalerie mais sortira seul au second assaut et bien que doté d’une bonne dose de noblesse, il commença à lorgner par derrière la muleta d’Emilio de Justo qui le toréa avec efficacité et allure, de meilleur son à gauche avant de conclure de ¾ de lame. Il toucha en dernier le toro de la course qui prit fort bien ses deux piques avant de charger avec alegria dans la muleta de torero de Caceres qui en tira de superbes séquences sur les deux rives avant de distiller un toreo profond par naturelles, y faisant croitre l’intérêt d’un public conquit… L’épée caida, trop longue d’effet avec la mort en brave du Jandilla, le privera au moins d’une double récompense….

Tous à hombros

 

 Diego Ventura, énorme au 5eme avec les deux oreilles et la queue, les deux autres portugais Ruy Fernandes et Duarte Fernandez qui couperent chacun deux fois une oreille, le second après y avoir prit l’alternative. Et le mayoral de Los Espartales qui presenta un tres bon lot de toros, dont deux furent honorés d’un tour de piste posthume, plutôt généreux celui du 4emeColombiano” N°38, plus justifié pour le 5eme  Perdido” N°18

 

Corrida de Rejon Goyesque  Toros bien typé murube de Los Espartales donnant un excellent jeu dans l’ensemble, certain avec une pointe de faiblesse, deux étant primés d’une vuelta posthume.

 -Rui Fernandes : Oreille et oreille

 -Diego Ventura : Silence et deux oreilles et rabo

 -Duarte Fernandes (qui prenait l'alternative) Oreille et oreille

 Pste : Eve Parra. Un tiers d’arenes sous le soleil. Deux coplas flamencas dediées à D. Ventura par Ana de Caro

 

 Duarte Fernandes coupera sa première oreille à son toro d’alternative « Hierbabuena » N°26 après une excellente partition aux banderilles sur Artista.  Courtes et rejon en place avec Libano qu’il utilisera aussi pour les ultimes suertes de sa seconde actuaccion face à un toro encasté devant lequel il se montra à nouveau à son avantage sur Chenel. Mais il était difficile de passer après le bombazo de Ventura…

 

Son oncle, Ruy Fernandes, toujours aussi expressif de son bonheur de toreer, coupera lui aussi une oreille à chacun de ses adversaire à l’issue des ses deux faenas avec Jaguar. Sa première culmina avec H. Quiebro et ses pirouettes, sa seconde avec El Dourado avec notamment une superbe paire de banderilles à 2 mains. Oreille et vuelta !! au toro.

 

Un mauvais rejon tres bas porté a porta gayola influera sur le comportement du 1er toro de D. Ventura qui avec Velasquez et surtout Lio et ses quiebros a toro arrêté, parviendra a en tirer le meilleur parti possible, mais un rejon nécessitant l’usage du descabello refroidit le conclave. Ce n’était que partie remise, le portugais de La Puebla del Rio, mettant le feu aux arènes face à un important toro de Los Espartales. Tourbillon initial avec Joselito, exceptionnel avec ses chevaux torero Nazari et Fabuloso, faisant monter d’un cran encore le niveau de sa faena avec Bronce au temple millimétré et ses banderilles à deux mains sans brides. Le tout conclut de courtes al violin et d’un rejon efficace…. Dos orejas y rabo…

L’apothéose avec A. Talavante et A. Roca Rey par la Grande Porte

 

 Une après-midi de grand bonheur avec trois faenas supérieures, la 1ere, sous primée, de Talavante, qui plaça d’entrée la barre très haute, sa 3eme, énorme tout comme, dans un autre registre, la dernière de Roca Rey, “condamné” a triompher…. Et quel triomphe !!!!

  La Goyesque d'Arles  Toros de Nuñez del Cuvillo (6eme) - Adolfo Martin (3eme et 4eme)- Garcigrande (1er, 2eme et 5eme), bien presentés dans l’ensemble, brave noble et encasté le Nuñez, d’excellent jeu avec de la caste pour les Garcigrande, le second manquant de forces, plus encore les Adolfo Martin qui manquaient en plus de race. Tous allèrent sans rechigner aux piques, souvent de leur propre chef. 

-Alejandro Talavante (habit goyesque bleu et or) Oreille avec petition, salut et deux oreilles après avis

 -Andrés Roca Rey (habit goyesque blanc et noir) Oreille, silence après avis et deux oreilles après avis.

 Sobresaliente : Miguel Angel Sanchez  Pst : S. Hebrard. Temps d’été, plein apparent, décorum de Diego Ramos  Vuelta al ruedo posthume !! au 5eme toro “Bandolero” n°121 Garcigrande et  au 6eme toro “Rosito” n°161 de Nunez del Cuvillo, honneur plus justifié.  Saluts des banderilleros Jésus Diez “Fini” au 3eme et Miguelin Murillo au 5eme.   Partition musicale parfaitement adaptée avec l’orchestre Chicuelo, la voix de Muriel Tomao et les chœurs d’Escandilhado, presence de Javier Conde, Manuel Diaz El Cordobes en plus de Joselito et de Roberto Dominguez, entre autres.

 

Pour un retour, ce fut un retour marquant et ce des les premiers capotazos de haute tenue, avant un superbe échange de quite avec son compañero péruvien. Alternant les séries droite et gauche, A. Talavante composa un récital de classe face à un Garcigrande de belle tenue, enchainant les series avec son toreo personnalisé. L’estocade portée après un mete y saca, limita les récompenses…  Son Adolfo Martin, souleva la cavalerie avant d’y retourner avec entrain mais en montra beaucoup moins par la suite, son manque de forces plombant la faena, sauf qu’avec Talavante, les naturelles furent plus que naturelles, surnaturelles même sur une série. Bien qu’avec un léger handicap du train arrière, l’excellent 5eme se laissa porter par la muleta de l’estremeño qui fit croitre l’intérêt de son œuvre jusqu’aux bernardinas finales, mettant le public debout par deux fois avant de conclure par un estaconazo…. Deux oreilles oui, la vuelta au Garcigrande plus généreuse.

 

Devant un Garcigrande, noble mais juste de forces et de transmission, A. Roca Rey ira chercher l’adhesion du public en reduisant peu à peu les distance pour finir par un toreo encimista mais jamais forcé avant de porter une épée en place. Son A. Martin fut protesté pour sa faiblesse, defaut qui se confirma par la suite, la faena ne decolla jamais si le peruvien parvint à en tirer quelques sequences gaucheres. L’estocade dans les bas cotés plomba l’ambiance. “Condamné” a triompher après le faenon de Talavante, Roca Rey receptionna le Nuñez del Cuvillo par chicuelinas vibrantes avant qu’il n’aille avec entrain au cheval. Sa caste débordante mit un peu le sud-americain à l’épreuve en début de faena avant qu’il ne résolve l’équation et prenne les choses en main pour un faenon varié, efficace et de verdad mettant lui aussi le public en pieds avec un impactant final rapproché avant des luquesinas cisellées et un estaconazo libérateur.

Sortie en triomphe pour Adam Samira ..

 

 …..Mais le prix du meilleur novillero a été attribue au mexicain Miguel Aguilar, un choix qui aura, en plus du torero, surtout déçu les aficionados arlésiens qui auraient préférer voir leur torero récompensé mais le lauréat aura montrer d'excellents principes, perdant un trophée avec l'épée devant le meilleur novillo de la course, «  Algar  » N° 66 de R Durand avant de s'arrimer avec force devant un dur novillo de Jalabert, L'arlésien se montrera séduisant et efficace devant un excellent Jalabert, doublant la mise face à un R.Durand moins évident grâce à un superbe coup d'épée, Quant à Manuel Perera, certes le moins bien servi au sorteo, il sera souvent désordonné avec une grande envie de bien faire, voire d’en faire trop.

 C'est son pirate d'apoderado, Juan José Padilla, qui recevra la plus belle ovation en entrant dans le callejon, le public l'appelant même à saluer en piste avant le paseillo.

 

Réception avec lenteur dans la cape pour le 1er. Face à cet excellent novillo, bien que juste de forces, A. Samira dessinera une faena de corte classique, allurée et esthétique, faena conclue par circulaires inversées avant luquesinas, voltereta, luquesinas et ¾ de lame sin puntilla. Porta gayola avant larga de rodilla pour recevoir son «  Durand  », un utrero qui s'emploiera sur ses deux rencontres. Après un bon début de dernier tiers, l'ensemble perdra peu à peu de son rythme, et les séries altérées par le novillo au 3eme muletazos, Final un peu plus brouillon avant une estocade qui a elle seule valait un trophée.

 

Avec un noble et mobile novillo qui prit très bien ses deux piques, M, Aguilar construira une faena allurée de meilleur son à gauche, la meilleure corne du «  Durand  ». L'épée et surtout le descabello le priveront de trophée. Il toucha ensuite le plus sérieux et le plus compliqué novillo de la course, court, se retournant vite devant lequel il s'arrima avec force jusqu'au bout, concluant d'une demi en place.

 

Réception de rodillas avec enganchones, début de faena genoux plié, mais le Jalabert est assez court dans ses charges et finit en se retournant vite, valant une voltereta au protégé de Padilla qui resta devant jusqu'au bout, mieux à gauche, mais souvent de façon désordonnée. Echec avec les épées. Le dernier bondit au dessus de sa tête lors d'une porta gayola debout  !!! enchaînant avec des gaoneras plus décidées qu'allurées et un superbe tercio de pique. Deux piques prises de loin en s'y employant valant une superbe ovation à Gabin et au novillo sous fond musical. Hélas au dernier tiers il eut plus de mal à avancer, se montrant bronco, se bloquant de plus en plus, Manuel Perera insista, lui arracha quelques passes une à une, lui volant même les dernières dans un très long final bien conclut avec  l'épée.

 

Novillada piquée   3 novillos de Jalabert Frères (1er, 3eme et 5eme) et 3 de R.Durand (2eme, 4eme et 6eme), tous bien presentés, plus serieux le quinto, meilleurs face à la cavalerie ceux de Mas Thibert, qui dans l'ensemble ont egalement montré plus de potentiel au dernier tiers, excepté le dernier qui lui se grandira face au picador, Gabin qui sera ovationné et son tercio mis en musique,

-Adam Samira (rose malabar et or) Oreille et oreille après avis

 -Miguel Aguilar (blanc et or) Vuelta et salut

 -Manuel Perera (blanc et or) Salut après avis et vuelta après avis

 Pst  : JP Maragnon, 1/3 d'entrée, temps gris, lumières plus que déficientes à partir du 3eme, Salut des banderilleros Prieto Calejo au 2eme et J, Perea au 3eme, Salut pour Gabin Rehabi au dernier.  Remise des prix en nocturne en piste a la fin de la novillada. Prix de la Jeunesse du Pays d’Arles au meilleur novillero : M. Aguilar. Prix du Syndicat des riziculteurs au meilleur novillo : «  Algar  » N° 66 de R Durand, lidié en seconde position

La seule oreille pour L. Martin

 

 Un seul pavillon coupé à un excellent lot de la ganaderia de Bruno Blohorn, qui d’ailleurs fut appelé, avec Patrick Alarcon son mayoral à saluer à la fin de la course. Après que le dernier novillo, ‘Youpougon’N°22 soit honoré d’une vuelta posthume, une récompense qui englobe aussi les autres erales combattus ce jour, tous applaudis à l’arrastre. Une seule oreille et pourtant toutes les autres étaient à prendre, ce que ne surent, ou ne purent faire les quatre becerristas à l’affiche, soit par manque d’oficio, soit par leurs échecs avec l’épée…

Le premier, brave et encasté avec une noblesse vive mit à l’épreuve B. Escudero qui s’en sortira un peu mieux à gauche avant de cafouiller avec les épées.

Aarón Rull hérita d’un Blohorn noble et mobile qu’il ne fallait pas trop contraindre, ce qu’il fit bien après un début moins clair. Citant le becerro de loin, il put lier quelques bonnes séquences, surtout à droite, avant de tuer médiocrement en deux tentatives.

L. Martin sut très bien s’entendre, de bien meilleure manière sur la droite, avec un noble becerro qui transmettait. Faena bien agencée, manquant de profondeur, conclue en deux chapitres, lui laissant néanmoins un trophée, le seul de l’après-midi.

Pour sa seconde novillada, Miguelin toucha un eral sur mesure. Hésitant au début, grâce aux conseils d’Augustin Losada, auquel il avait brinde sa faena, il trouva plus de quiétude et réalisa de belles séquences sur les deux rives, gagnant peu à peu en confiance. Hélas l’épée lui fut fatale…

 

-Borja Escudero  de l’école taurine du Pays d’Arles (vert olive et or) Silence après deux avis

 -Aarón Rull Dealbert de la Escuela Taurina de Castellón (brique et or) Vuelta après avis

 -Lenny Martin de l’école taurine de Béziers (bleu ciel et or) Oreille après avis

 -Loup Miguelin ‘Miguelin’ de l’école taurine du Pays d’Arles (violette et or gris) Silence après deux avis 

 

Quatre erales de la ganaderia Bruno Blohorn, bien présentés, de robe variées, donnant un bon jeu, voire un tres bon jeu, hélas pas suffisamment exploité… pour cette novillada sans picadors organisée par l'Ecole Taurine du Pays d'Arles

Pste : E. Lanfranchi, temps gris et lourd, entrée correcte pour une sans picadors, lumières au 4eme… Salut de Mehdi Savalli pour ses banderilles au 3eme. Tous les aspirants novilleros sont allé au quite les trois premiers avec une reponse cape en main.


Arles : P. Aguado et M. Solera sortent à hombros.

 

 Le nouveau matador de toros frôlant même un triomphe plus important si l'épée avait répondu présent face à l'excellent dernier toro,  “Cuarteron”, fort justement honoré d'une vuelta posthume.  L'histoire est belle, elle aurait put l'être encore plus pour Maxime Solera s'il avait mieux tué son second toro, un grand toro qui prit fort bien ses trois piques, la 3eme dans le sens long après une réception par larga de rodilla et capotazos sûrs et efficaces.  Chargeant de loin avec classe et alegria, le nouveau matador l'embarqua superbement pour de belles séries sur les deux bords avant de s'égarer avec l'épée. Il invita, oreille en main, le mayoral a partager son tour de piste.  Face à son toro d'alternative, de très bon son malgré un handicap moteur, le torero de Fos sur Mer se montra digne de la confiance placée en lui, composant d'excellents enchainements, de meilleures tenues à droite, dont de suaves naturelles. Estocade superbe de la main gauche, libérant sa première oreille de matador de toros

Mais la révélation du jour, révélation devant cette encaste, fut celle de Pablo Aguado, qui faisait sa présentation dans ces arènes, héritant il est vrai d’un sorteo des plus favorables. Il distilla au cours de ses deux actuaccions un toreo classique, fin et raffiné. A la cape d'abord, à la muleta ensuite. Son 1er adversaire manquait d'un poil de transmission, le sévillan lui offrit une faena courte et bien ajustée avant un final par naturelles de face et demi lame caidita. Son second, noble, alla a mas dans le leurre, embestissant avec allure jusqu'aux muletazos par le bas, genoux plié et une entière légèrement desprendida. Une puis deux oreilles pour P. Aguado

L'affiche était rematé par la présence de Morante devant les toros de La Quinta, L'entame était superbe avec un bouquet de veroniques maisons et une lente demi... Trois piques plus tard, avec des puyas bien plus petites que les normales, “Miraflores” s'éteint dans la muleta du sévillan qui ne s'attarda pas. Il essaiera quelques derechazos pour regler un second adversaire distrait, exigeant mais sans obtenir de réponse. Otra vez sera...

 

-José Antonio Morante de La Puebla (framboise, liseré bleu et azabache) Silence et silence

 -Pablo Aguado (bleu de Prusse et or) Oreille et deux oreilles

 -Maxime Solera (blanc et or) Oreille après avis et oreille après avis

 

Six toros de La Quinta, superbement présentés, formant un lot sérieux, de 5 ans et demi bien pesés, et qui hormis le lot de Morante de La Puebla fut supérieur avec classe et noblesse, meilleurs les 1er, malgré un problème de motricité, le 5eme ovationné à l'arrastre et surtout le dernier primé d'un tour de piste post mortem. Les 3eme, 5eme et 6eme s'employant sous le fer avec ovation au piquero du dernier toro.

 Pst : S. Hebrard. Temps :   couvert au début, ensoleillé par la suite. Déception par contre avec les entrées, dont on espérait bien plus au vu du cartel.  Maxime Solera est devenu le 70eme matador de toros français avec le toro "Loritocárdeno oscuro girón calzado N° 109 de 500 kgs qu’il brinda à ses parents. Saluts des banderilleros aux 3eme (I. Garcia et P. Mellinas), 5eme (DR Jimenez et P. Mellinas), et 6eme toro (O. Guerra et M. Carrasquero),.... Ce fut un peu moins bien pour le puntillero du neo-matador.

Corrida des Fêtes d’Arles, hommage à la photographie taurine avec 15 grandes photos exposées dans l’amphithéâtre romain et sur les burladeros. Paseillo précède par les deux reines d'Arles, Nais Lesbros, l'ancienne et Camille Otheman Moya, la nouvelle, avec leurs demoiselles d'honneur et les gardians.


Arles : Oreille pour A. Salenc et El Rafi

 

 Le jeune nîmois la gagnera devant l’excellent dernier, son témoin d’alternative, allant la chercher par sa volonté face au troisième toro d’un lot dont on attendait mieux dans l’ensemble. Quant à D. Luque, son lot ne lui offrit guère d’option de triomphe…
 

 Le second est sorti avec un certain manque de forces. Daniel Luque lui offrit un debut de faena tres torera, surtout à droite mais le manque de transmission de son opposant ne lui permit pas d’aller plus loin. Conclusion par une lame entière trasera et trois descabellos.

 Son piquero sera applaudit pour son tercio au 4eme mais dans la muleta du torero de Gerena, les choses se compliquèrent avec un toro violent et avisé, Luque essayant de trouver en vain une solution avant de conclure en trois essais

 

Adrien Salenc hérita d’un 1er suelto et distrait, ne s’employant guère dans la muleta bien ajustée du nîmois qui dut aller chercher un trophée par sa décision en fin de parcours tant avec le leurre qu’avec l’épée. Après un excellent et prometteur début de faena, à la troisième série, le Pedraza se cassa une patte au grand dam du protegé d’O. Barratchar qui dut abréger la mort dans l’âme.

 

 Après avoir été fait matador de toros, El Rafi dut s’entendre avec un adversaire juste de forces et de transmission, ne lui permettant que de realiser quelques jolies series sur les deux bords avant d’en finir d’une demi lame et d’un descabello. Son oreille il l’obtiendra devant le dernier de la course, quelque peu fuyard en debut mais se montrera noble et mobile au dernier tiers, offrant au torero nîmois d’excellents enchainements droitiers et quelques naturelles du meilleur effet avant une lame entiere, caidita mais longue d’effet..

 

  Corrida d’alternative avec six toros de Pedraza de Yeltes, lourds, charpentés, bien dans le type, morphologiquement mais laissant globalement un gout d’inachevé, tant au cheval ou s’ils prirent bien chacun leurs deux piques avec de jolies arrancadas, seuls les deux derniers s’y sont le plus employés. Au dernier tiers, le 5eme qui partait pour être le toro de la course, se cassa la patte avant gauche, seul le dernier, noble et mobile permit une faena plus enlevée et bien menée par le nouveau matador de toros nîmois.

 - Daniel Luque (caña et or) Silence et silence

 -Adrien Salenc (purissima et or) Oreille après avis et salut

 -Raphael Raucoule "El Rafi" (rose pale et or) qui prenait l’alternative, vuelta après avis et oreille après deux avis

 Pst   : J.P. Garragnon. El Rafi, 69eme matador de toros français a prit l’alternative avec le toro " Huracán " N°49 de 580kgs

 Casi lleno de l’aforo autorisé

Arles : Triomphe de gala pour la jeune torera salmantina,,,

 

Trois oreilles pour Raquel Martin, qui débutait en habit de lumières et une pour Fabien Castellani a l’issue d’une novillada matinale entretenue et intéressante.

 La jeune becerrista salmantina, torera jusqu’au bout des doigts, a connu en ce dimanche matin un triomphe qui a fait l'unanimité tant auprès du public qui remplissait quasiment l'aforo autorisé que parmi les nombreux professionnels présents, La jeune protégée de Cristina Sanchez, dirigée par José Ignacio Sachez, son professeur de l'école taurine, a sut parfaitement s'entendre avec ses deux adversaires des Frères Gallon, surtout face à son second, ou elle affiché une toreria efficace, élégante, profonde, toréant relâchée avec un métier plus que surprenant au vue de sa très jeune expérience. Elle est venu, elle a séduit elle sera à revoir avec beaucoup de plaisir.....

 Cette novillada matinale s’est avérée intéressante par la qualité de la plupart des becerros des Frères Gallon, dont deux ont eut droit à une vuelta posthume, mais aussi par le désir de bien faire des deux jeunes élèves de l'Ecole Taurine d'Arles dans deux registres différents. F. Castellani put parfaitement réciter ses gammes, son toreo classique convenant parfaitement avec l’excellent 4eme auquel il coupera une oreille méritée. Face à son 1er, noble mais trop juste de forces, les choses s’avérèrent moins aisées. Antonio Plaza ira attendre ses deux Gallon à porta gayola, la 1ere fois avec sa cape de paseo, affichant son envie, son enthousiasme et un esprit novillero qui parfois sera peu adapté à la noblesse idéale de l’excellent 3eme .Manquant de forces aussi, le dernier becerro de la matinée ne permettra pas au jeune arlésien de couper une oreille, trophée qu’il aurait pu avoir avec une meilleure épée à son 1er.

 

En matinée : Novillada sans picadors, avec six becerros des Frères Gallon, excellents dans l'ensemble avec vuelta au 4eme «Gimnastico» N°15 et au 5eme « Mosquero » N° 12, le ganadero sortant à hombros avec la novillera Raquel Martin.

 -Fabien Castellani (sangre y oro) de l’école taurine du Pays d’Arles. Salut après avis et oreille après avis

 -Raquel Martin (lilas et or) de l’école taurine de Salamanca. Oreille après avis et deux oreilles après avis

 -Antonio Plazas (rouge et or) de l’école taurine du Pays d’Arles, Vuelta et silence.

 Pste : Ev. Lanfranchi, Soleil et vent léger, les deux derniers faisant leurs débuts en costume de lumières. A l'issue du paseillo, un trophée souvenir fut remis en piste par P. De Carolis, maire d'Arles, Manuel Diaz «El Cordobes » et Javier Conde aux trois novilleros pour commémorer le premier paseillo de l'année en France. Casi lleno de l’aforo autorisé


Arles 3eme de Feria : Les deux sortent en triomphe avec trois oreilles chacun

 

 Antonio Ferrera marquera les esprits aficionados lors de ce mano à mano ou son inspiration géniale et sa maturité torera ont fait vibrer les gradins. Diego Ventura, quant à lui, fit avec sa dizaine chevaux toreros, une actuaccion de haut niveau dont il a le secret…. sans oublier Lambrusco et Campina ses chevaux de salida

 

-Diego Ventura (Rej.) Oreille, silence et deux oreilles

-Antonio Ferrera (rouge et or) Oreille après avis, deux oreilles après avis et silence

 

Corrida mixte en mano à mano, toros de Los Espartales (1er et 5eme) et Prieto de La Cal pour le rejon, de Zalduendo (2eme et 6eme bis) et de La Quinta (4eme bis) pour la lidia à pieds. Le second, "Benefactor", N°81, de Zalduendo fut honoré d'une vuelta posthume. Le 4eme bis, "Arriero", N°8, le fut également, certes pour leurs grandes qualités mais pas des toros d’exception. Pst : S. Hebrard, ¾ de l’aforo autorisé sous un ciel d’été. Sobresalientes : Mario Perez Langa (Rej) et Miguel Angel Sanchez.

 

 Diego Ventura s’entendit parfaitement avec son 1er toro de Los Espartales, brillant aux banderilles avec "Bronce" supérieur et "Ilusion" spectaculaire avant de clouer trois courtes et un rejon sin puntilla sur "Guadiana". Face au jabonero de Prieto de la Cal qui eut du mal a tenir le rythme jusqu’au bout, le portugais de La Puebla del Rio fut au top sur le confirmé cheval vedette "Nazari" et spectaculaire avec "Gitano" avant un final en trois épisodes sur "Remate", le toro ne l’aidant guère. Il garda le meilleur pour la fin avec le second toro de Los Espartales, brillant avec "Lio" et ses écarts serrés et avec un nouvel entrant en formation, mais déjà torero et sans brides "Capote" avant de poser trois roses et un rejon sin puntilla à nouveau sur "Guadiana".

 

Quite à l’ancienne pour Ferrera après deux piques légères pour le 1er Zalduendo qui s’avérera excellent dans la muleta détendue et variée de l’extremeño surtout de la main gauche avec des changements de mains coulés lors d’un ensemble qui ira à mas. Après avoir tenter de citer le toro al recibir, il l’occira d’une épée sin puntilla portée à l’encuentro au 2eme essai, marchant sur lui…Le 1er du fer de La Quinta, de presque six ans, fut changé des suites d’un violent choc contre l’angle d’un burladero. Le 1er sobrero, du même élevage se mit en suerte tout seul pour une excellente rencontre, les deux autres dans le sens long ou il ira avec puissance. A. Ferrera débuta par de longues et lentes naturelles, se montrant créatif et inventif sur des enchainements essentiellement gauchers et d’un intérêt croissant avant une nouvelle conclusion en marchant à la rencontre de son adversaire, partant de loin, assurant son triomphe par une lame spectaculaire après un pinchazo.  Capotazos originaux pour recevoir le dernier toro de l’après-midi avant que celui-ci ne soit changé par un autre Zalduendo pour boiterie. Le second sobrero doté  d’un problème à l’œil gauche, s’avéra manso face au cheval, le confirmant au dernier tiers ou il cherchait le refuge des barrières. Ferrera n’insista pas et en termina de ¾ de lame en place.

Arles 2eme de Feria : Oreille pour A. Samira et F. Castellani

 

 Seul le premier cité tirera vraiment son épingle du jeu par son engagement face à un novillo peu évident du fer d’Hubert Yonnet, ses deux compañeros du jour, dont un en sans chevaux, affichant de la volonté mais aussi un manque d’expérience à ce niveau…

 -Adam Samira (viloette et or) Oreille et salut après avis

 -Tristan Espigue « Tristan » (blanc et or) Salut et salut

 -Fabien Castellani (rouille et or) Oreille et salut après avis

 Novillada mixte avec deux novillos de Yonnet, plus accessible le second, les deux applaudis à l’arrastre, deux d’O. Fernay peu exploités et deux becerros de Jalabert de bon son, meilleur le 1er applaudit à l’arrastre.  Pst : V. Gueyraud. Entrée discrète sous un chaud soleil

Tristan faisait ses débuts en novillada piquée, F. Castellani en non piquée. Sobresaliente : Victor Manuel Rodado. Salut de Mehdi Savalli et José Gómez au 2eme

Le Yonnet d’ouverture ne se fera pas prier face au cheval, un peu trop chatié lors de la seconde rencontre. A la muleta il se montrera irrégulier dans son comportement, obligeant Adam Samira à faire les choses très bien pour finaliser sa faena de très méritoires séries droitières avant de conclure d’une entière en se jetant dans les cornes. Après deux piques légères et un joli quite de Tristan, A. Samira se fit prendre violemment des les premiers muletazos. Son comportement sans ressentit pratiquement tout au long de sa faena, laissant trop d’initiative à son adversaire. La fin sera mieux bâtie avant une superbe épée au 2eme essai et deux coups de verduguillo.

Puchano sera applaudit pour ses trois piques au second Yonnet, un novillo qui se laissera dans la muleta de Tristan qui alternera de bons passages, surtout à droite avec d’autres plus décousus. Final en quatre épisodes. Larga de rodillas et réception vibrante du Fernay qui prit deux piques légères mais qui, par manque de dominio du tarasconnais, finit par se délier tout seul, posant de plus en plus de problèmes. Malgré ses efforts la faena ne prit jamais corps et il conclut d’une épée hémorragique au 2eme essai.

 Joli réception du 1er becerro de Jalabert par F. Castellani qui trouva là un adversaire de grande classe mais avec un certain manque de forces après une vuelta de campana, ce qui posa problèmes à l’élève de l’Ecole Taurine du Pays d’Arles pour trouver la bonne carburation. Faena irrégulière mieux finie par la droite avant de loger une entière suffisante. Il ira attendre son second Jalabert à porta gayola avant de peiner pour trouver le bon rythme face à un becerro qui répétait en charges droites. Volontaire mais brouillon par manque d’expérience il eut du mal à se situer avant de  conclure d’une lame habile.

Arles 1ere de Feria : Sortie à hombros pour Adrien Salenc, "Afortunado" de S. Domecq meilleur toro,  C. Pérez Hernández pour meilleur picador

 

 Paco Ureña signe avec la 1ere d’A. Salenc, la faena la plus aboutie de cette corrida-concours de ganaderias. El Juli au faite de sa technique à assurer sa place mais sans connaitre un véritable succès. Triomphe complet pour Adrien Salenc qui repart avec deux oreilles dans son esporton mais aussi avec le prix au meilleur picador qui revint à Carlos Perez Hernandez qui piqua son 1er toro, le Santiago Domecq, toro qui fut également déclaré vainqueur de cette corrida-concours.

 

-Julian Lopez Escobar « El Juli » (sangre y oro) Salut et oreille

-Paco Ureña (tabac et or) Salut après avis et oreille après avis

-Adrien Salenc (rouge et or) Oreille après avis et oreille

Pst S. Hebrard, plein apparent pour l’aforo autorisé sous le regard des cameras de  Plaza Toros TV et sous un ciel d’été. Minute d’applaudissements pour les aficionados et professionnels disparus et aux victimes du Covid. El Juli fut appelé a saluer après le paseillo, ovation qu’il fit partager à ses deux compañeros. Salut de Gomez Escorial et Diego Valladar au 6eme toro. Remise des prix en piste à l’issue de la course.

Corrida-concours très bien gérée par les trois toreros notamment au niveau des mises en suerte. Les six ont tous prit leurs trois piques, certains avec de belles arrancadas mais peu ont vraiment poussé, le Santiago Domecq affichant le plus de bravoure devant le Pages-Mailhan. Six toros très bien présentés avec mention au 1er et 6eme. Dans l’ordre fut combattus des toros de Victoriano del Rio, partenaire ideal, Jandilla compliqué, Santiago Domecq, brave et noble déclaré vainqueur, Garcigrande de bon son mais qui dura peu, Alcurrucen manso con caste et Pages-Mailhan brave mais baissa assez vite de ton au dernier tiers.

 El Juli hérita d’un Victoriano del Rio dont il jaugea d’entrée le potentiel le posant à 20 puis 30 puis 40 mètres d’où il s’élança agréablement vers le cheval pour y prendre trois piques correctes. De même qu’avec la flanelle il trouva immédiatement le sitio sur les deux bords avec ce collaborateur idéal mais par la même manquant de transmission. Un exercice trop facile, si l’on peut dire pour le numero un qui conclut d’une épée maison et d’un descabello. Le Garcigrande prit sans grandes convictions ses trois légères rencontres, affichant plus de qualités pour la muleta mais même allégés, les exercices du 1er tiers l’ont fait décliné progressivement, El Juli en tirant un maximum avant d’en terminer d’une estocade style julipié en place.

 Le Jandilla fut correct sans plus face au cheval, manseando même à la 1ere avant de se montrer compliqué par ses charges irrégulières dans la muleta de Paco Ureña. A force d’insister, il parvint à lier quelques series sur la gauche avant d’en finir de ¾ de lame. L’Alcurrucen rentrera fort trois dans le peto pour en sortir aussitôt. Face à ce manso con caste, Ureña commença par lui donner des muletazos à l’unité, s’engageant de plus en plus avec sincérité et efficacité pour gagner la bataille sur des naturelles pures en donnant l’avantage au toro avant un final par naturelles… de la droite et une entière au 2eme essai après avoir frôlé la correctionnelle à la 1ere estocade.

 Adrien Salenc a confirmé ses ambitions devant les yeux de son maitre et professeur El Juli, auquel il dama le pion lors de cette concours. C’est ce dernier qui lui positionna son 1er toro à la porte des toriles pour la 3eme pique qu’il prit avec entrain, declanchant la musique…. Devant les qualités du Santiago Domecq, le protégé d’O. Baratchar, bâti une faena sérieuse lancée par des passes aisées par le haut et poursuivie avec des enchainements parfaitement ajustés aux qualités de noblesse  d’"Afortunado" sur les deux rives avant une conclusion tout aussi efficace. Un peu  tardo mais avec bravoure, le Pages-Mailhan réduira progressivement ses charges après que Salenc eut débuté sa faena, brindée à Marcos Perez, les deux genoux en terre. Il dut ensuite composer avec un adversaire qui passa en mode défensif et conclure d’une entière, l’oreille étant en partie protestée…


Arles : Feria du Riz

 

 Tout simplement exceptionnel…

 

Même le meilleur scénariste n’aurait pu imaginer un tel scenario pour la despedida de Juan Bautista… Finir en apothéose en graciant un toro de bandera, "Ingenioso" N°19 du fer de Vegahermosa, il le méritait bien après une carrière qui l’a conduit progressivement vers les sommets et quand il y est arrivé, en pleine gloire et en pleine possession de sa tauromachie, décider d’arrêter. Chapeau Jean-Baptiste !!

Superbe partition aussi d’Enrique Ponce le témoin majestueux de ces adieux et d’Anne-Cecile, l’épouse de Juan Bautista chantant l’hymne à l’amour après la dernière vuelta triomphale de son torero accompagné de ses enfants…. Et du mayoral de Vegahermosa.

 

-Enrique Ponce (Costume goyesque marron glacé et noir) : Deux oreilles (Nuñez del Cuvillo), silence (Adolfo Martin) et deux oreilles y rabo !!! (Juan Pedro Domecq honoré d’une vuelta !!!!!)

-Jean-Baptiste Jalabert "Juan Bautista" (Costume goyesque vert et noir) Oreille (Garcigrande), deux oreilles (La Quinta honoré d’une vuelta posthume !) et deux oreilles y rabo symbolique (Vegahermosa indulté)

 

Pste : Sandra Monteils qui n’y est pas toujours allé avec le dos de la cuillère, notamment sur le 3eme toro de Ponce : corrida d’exception certes mais neuf oreilles et deux queues, deux vueltas posthumes et un indulto…..  Sobresaliente : Miguel Angel Sanchez. Corrida goyesque avec un decorum en hommage à Vincent Van Gogh, version sauce moutarde. No hay billetes annonçé depuis longtemps et un temps estival revenu peu de temps avant le paseillo.

Partition musicale assurée par Chicuelo II , les chœurs Escandihado et la soprano Muriel Tomao.

 

E. Ponce plaça la barre haute d’entrée devant un noble Nuñez del Cuvillo qui apprécia le toreo de gala que lui servit le valencian au cours d’une faena qui ira à mas sur les deux bords même si le toro baissa un peu en fin de cycle.

Devant un Garcigrande, un peu froid d’entrée et qui se blessa à la main gauche, Juan Bautista composera des séries ambidextres biens façonnées, les meilleures sur la fin, mais l’ensemble ne decollera jamais vraiment. ½ al recibir au second essai.

L’Adolfo Martin sautera d’entrée à la figure du piquero avant que Ponce ne le remette en suerte pour deux autres piques, les trois bien prises. Peu habitué à ce type de toro, qui plus est, accusa ses efforts face à la cavalerie, il mit un peu de temps avant de tirer quelques muletazos plus que méritoires et bien lissés les derniers avant une demi lame à la 2eme tentative.

Juan Bautista reçu son La Quinta avec quelques chicuelinas vibrantes et serrées avant deux piques bien prises, la seconde dans le sens long de la piste. Brindée à sa famille, la suite sera superbement construite, d’un interet croissant, surtout sur la droite, le meilleur coté du noble et doux « Secretario » qui manquait d’un peu de transmission. Final enlevé sans l’ayuda avant un recibir attendu mais avec une lame atravesada !!

Le JP Domecq ira bien deux fois au cheval mais sans être piqué avant qu’Enrique Ponce ne fasse la démonstration de sa toreria, poncinas comprises, devant un toro noble, juste de forces et de races, soso même, qu’il occira d’une superbe épée… Vuelta au toro y rabo !!!!!!!

Juan Bautista reçu le Vegahermosa d’une larga de rodilla après que le public ne lui envoie une standing ovation…. Puchano à cheval vit arriver un missile au bout de sa pique. Replacé à l’arrastre il revint très fort par deux fois déclenchant la musique. Juan Bautista partagea les palos avec José Maria Tejero et César Fernandez, l’arlésien coupant la coleta du 1er à la fin de la course. Et "Ingenioso" se mit à charger avec force, puissance, noblesse, classe la muleta de l’arlésien, répondant aux toques sans hésiter, même de loin sur ses deux cotés, répétant à satiété. Face à tel adversaire, Juan Bautista se grandit encore pour faire se lever le public plusieurs fois jusqu'à l’apparition du feu orange… Un indulto que nul ne contestera pour un final en apothéose… Arles ne pouvait rêver mieux pour son torero…

Oreille pour Tristan et pour le Niño de las Monjas

 

 Des trophées un peu tirer par la coleta, le premier octroyé après deux épées de gendarme même si Tristan avait réalisé la meilleure prestation de la matinée, le second après une faena décousue et mal conclue alors que le valencian s’était montré bien mieux à son 1er et que pétition il y avait eu… Peu facilité par le lot d’erales, excepté celui qui échut au tarasconnais en 5eme position, les trois becerristas ont affiché des comportements variés.

 

El Nino de las Monjas, sur et poderoso devant son 1er querencioso de catégorie qui le fit voler, fut moins bien face à son second affecté par des problèmes au train arrière, s’avérant désordonné dans les muletazos servis à mi-hauteur. Il insista même trop avant une lame tendida au 2eme essai.

 

Tristan fut plus régulier et décidé. Il reçu son 1er de deux largas de rodilla avant un echange de quite avec le mexicain. Son Jalabert se laissa faire, protestant un peu dans la muleta, s’éteignant peu à peu. Conclusion basse au 2eme essai. La meilleure partition de la matinée est à mettre à son credit. Son adversaire se ressentit un peu d’une lourde vuelta de campana ce qui ne l’empêcha pas d’infliger une voltereta à Tristan, ce qui eu pour effet de le booster un peu pour un final plus enlevé, de meilleure tenue à gauche. Les armes ensuite lui firent à nouveau defaut.

 

Quand au jeune mexicain il est apparut plutôt dépourvu, sauf à la cape ou il s’est montré à son avantage même. Muleta en main, A. Magana, face au lot le moins évident, eu du mal à s’imposer. De son 1er on retiendra une superbe épée, de son second qu’il attendit à porta gayola et dont l’œil gauche était out, provoquant des problèmes insolubles, il essaya de composer avec avant de recevoir violemment son adversaire en pleine figure en raison de ces problèmes. Conclusion difficile compréhensible

 

Six novillos issus de La Chassagne, cinq du fer des Frères Jalabert, et un, le 6eme, de celui du Laget, de peu de fond dans l’ensemble, meilleur le 5eme.

- Jordi Pérez "El Nino de las Monjas" (purissima et vieil or), Ecole Taurine de Valencia. Vuelta et oreille protestée

-Tristan Espigue "Tristan" (fushia et or), Ecole Taurine du Pays d'Arles. Salut et oreille !!

-Antonio Magana (bleu marine et or), Fondation El Juli à Arganda del Rey. Silence et silence

 

Pste S. Disset, chaud soleil et entrée modeste. Salut des banderilleros T. Ubeda et M. Monnet au 4eme et Mehdi Savalli et Miguelito au 5eme.

Pepe Moral triomphe des Palha

 

 La Feria du Riz 2019 s’est terminée sur une excellente note avec la vuelta du dernier toro de Palha "Formoso" qui avec "Genoves" a permit à Pepe Moral de sortir en triomphe des arènes avec trois oreilles dans son esporton. Le reste du lot n’a pas permit à Octavio Chacon, peu à l’aise et guère en confiance, d’en tirer le même parti tandis que l’homme du jour fut sans conteste D. Lopez Chaves qui hérita du sorteo le moins favorable avec un sens profond de la lidia et la maitrise devant ce type de toros.

 

Six toros de Palha sérieux et superbement présentés, se prêtant à des tercios de piques spectaculaires à souhait, pas tous en braves, de jeu plus variés et compliqués la plupart, sauf les deux du lot du sévillan, bien meilleurs, surtout le dernier "Formoso" N°352, crédité d’une vuelta posthume.

 

-Domingo Lopez Chaves (rose violaçé et or) Vuelta et salut au centre après avis

-Octavio Chacon (vert rainette et or) Salut et silence

-Pepe Moral (noir et or blanc) Oreille et deux oreilles

 

Pst J Garcin, demi-arène, ciel bleu avec de petits nuages, sérieuse blessure de Jésus Talavan prit par le 4eme toro aux banderilles, cornada dans la cuisse.  A l’issue du paseillo qui s’arrêta pour une minute de silence à la mémoire de  Françoise Yonnet, hommage fut rendu à Victor Mendes et à la ganaderia Palha, le torero et Joao Folque de Mendoça recevant un trophée souvenir en piste. A la fin du festejo, Fsco Romero Gonzalez, qui piqua le dernier toro, reçu le prix du meilleur picador. Pepe Moral invita le ganadero, qui invita son mayoral a partager sa vuelta triomphale au dernier… Tour de piste exubérant du ganadero dont le résultat global aurait du l’inciter à plus de modestie.

 

L’imposant 1er ira fort par de fois se frotter au piquero de turno, poussant et restant dans le peto avant de s’en prendre aux planches. Court et se livrant modérément, jamais naïvement, il se laissa un peu mieux aborder à droite par l’efficace muleta de Lopez Chaves qui conclura d’une belle épée et d’un coup de verduguillo précis. Le 4eme ira par deux fois au cheval, y restant longuement à la 1ere mais sans trop  s’employer à l’autre. Un 1er effort qu’il paiera par la suite, se montrant exigeant et court, violent même parfois mais grâce à l’efficacité du salmantino, il finira par se laisser conduire, de meilleure façon à gauche. L’épée privera DLC d’un trophée minimum indiscutablement gagné…

 

Le second ira trois fois se mesurer au picador, grattant entre chaque attaque mais poussant et restant sous le fer, superbe la 3eme rencontre. Jouant des cornes et chargeant à vitesse variable il mit O. Chacon dans une position assez inconfortable, n’insistant pas après une tentative à gauche vite avortée. Le 5eme ira a mas au cheval, par de fortes arrancadas, déséquilibrant le piquero qui le châtia sous la bronca. De peu de charge, n’humiliant guère, il commença à lorgner vers les extérieurs avant que le gaditano n’en finisse d’une lame habile.

 

Le 3eme fut plus spectaculaire que brave lors de ses trois rencontres, superbe l’ultime qui valut à J.A. Carbonell une belle ovation. Bon à droite, meilleur à gauche, il permit à Pepe Moral de composer des séries de belles factures, connectant avec le public. Le Palha baissa un peu en fin de parcours et n’aida pas l’andalou qui dut s’y reprendre à deux fois pour l’estocade. Applaudit à sa sortie, le dernier toro de la feria mit du style dans ses deux lointaines charges vers la cavalerie mais au petit trop et sans trop s’investir. Ce qu’il fit plus aux banderilles ou il mit la cuadrilla en grande difficulté. Brindé à Juan Bautista, la faena décolla de suite grâce à la noblesse encastée livrée aux séries allurées de P. Moral, allurées mais manquant de temple et de lenteur malgré l’accompagnement musical de l’Opera flamenca. Face à cet excellent toro, le sévillan put se montrer à son avantage avant de porter une superbe estocade,  "Formoso" luttant jusqu’au bout.


Une oreille chacun, avantage Thomas Joubert…

 

Mano a mano entre deux toreros arlésiens qui avait amené sommes toute, une jolie entrée sur les gradins pour ce final original qui a tenu en partie ses promesses, mais aussi à laissé entrevoir certains manquements aux fondamentaux, surtout en matière d’estocade. Et encore plus devant un lot de respect, dominé par les deux Torrestrella et le dernier de Pedraza, noble le 1er, manquant de fond le 1er de Joselito, exigeant le second. La plupart applaudis à leur entrée en piste. T. Joubert sera présent au quite avec variété sur les six toros…

- Thomas Joubert (bleu et or) Oreille, Salut après avis et Salut après avis

-Andy Younes (blanc et or gris) Silence après avis, Oreille et silence après deux avis

Sobresaliente : Jeremy Banti

Pst : S. Louis, soleil, gardians et reine d’Arles au paseillo, 1/3 d’arenes. Standing ovation pour les deux toreros avant la sortie du 1er toro, Prix à la meilleure faena : la seconde de T. Joubert, remis en piste et hommage à S. Louis pour ses 50 ans d’implication dans la Feria d’Arles…

Toros de Pedraza de Yeltes (1er et 6°), Torrestrella (3° et 4°) et La Reina (2° et 5°) tous très bien présentés, lourds et sérieux avec vuelta au 3° « Almanaque » N°60 de Torrestrella. Ovation à Oscar Bernal qui piqua le 3° toro.

Brindé à l’équipe de chirurgien des arènes de Bayonne, la première faena de T. Joubert fut tout à fait dans son corte personnel… fait de douceur, de verticalité, de créativité, le Pedraza s’y prêtant parfaitement par ses embestidas limpides sur ses deux cotés. Entière au deuxième essai. Deux batacazos ou O. Bernal se retrouve avec son cheval sur le sable, sauvé la 1ère fois par un quite providentiel de J. Chacon et une troisième pique ou le Torrestrella poussa encore… avant un joli quite d’A. Younes. T. Joubert initia son trasteo par le haut et deux trincheras de catégorie que le toro approuva… Trop intermittent dans son scenario, l’arlésien verra son toro se détacher un peu, répondre avec moins d’entrain, la 3° pique n’y étant pas non plus étrangère, on le retrouvera sur les dernières séries de la gauche avant un cafouillage avec les aciers… Fortement piqué, le 5° de La Reina, s’avérera exigeant, bondissant à droite dans la muleta de Thomas qui optera pour une longue partition gauchère qui vit en fin de parcours, le toro rompre et se laisser mieux faire à droite avant à nouveau une mise à mort en trois strophes…

Le 1er d’A. Younes de montrera noble mais manquant d’un peu de sel avec en plus pour ce La Reina, une propension a réduire ses charges. Après une longue série de cadrage, il fut occit d’une demi-lame au 2eme essai… Avec le Torrestrella, auquel T. Joubert servit un quite par Zapopinas, Andy rendit sa meilleure copie du jour, surtout sur la corne droite, noble, claire et de classe d’un autre excellent toro d’A. Domecq. L’estocade fut bien portée et une oreille tomba dans l’esporton de l’arlésien qui aurait pu en engranger deux de plus avec le très bon sixième du fer de Pedraza de Yeltes.. Mais il y avait « trop de toro » pour le jeune matador qui réussi pourtant a trouver sur trois séries l’accord presque parfait avant de poursuivre d’en l’à peu prêt et de s’éterniser avec les épées, frôlant le 3eme avis fatidique..

Prix et sortie à hombros pour D. Ventura

 

Cette corrida à cheval de la feria pascale voyait se décerner le 1er trophée Luc Jalabert au meilleur rejoneador…. Les petits-enfants de l’important taurino arlésien disparu l’an dernier, l’ont remis à Diego Ventura qui en plus de sortir a hombros a laissé deux oreilles avec le rejon de mort à son 1er. Oreille aussi pour Ruy Fernandes et Léa Vicens, qui aurait pu être doublé avec un meilleur maniement des armes.

Six toros de Los Espartales charpentés, donnant du bon jeu dans l’ensemble, meilleur le lot du chef de lidia et à un degré moindre celui de la torera nîmoise, plus compliqué celui de Ventura, surtout par manque de forces…

-Rui Fernandes : Salut et oreille

-Diego Ventura : Salut et deux oreilles

-Lea Vicens : Oreille et salut

Pst : C. Rey, guère plus d’une demi-entrée !!!, temps ensoleillé et chaud. Remise du trophée Luc Jalabert, en piste à la fin de la corrida

Face au meilleur toro de la matinée, R. Fernandes se montra à son avantage aux banderilles avec El Dourado et H. Quiebro, avec ses cites lointains et écarts pour le 1er, ses poses à l’étrier avec pirouettes pour le second. La suerte ultime fut plutôt cafouillée. Il assurera un trophée devant son second avec Artista aux grands écarts de face et de nouveau avec H Quiebro… Demi rejon et entière suffiront pour l’octroi d’un pavillon.

D. Ventura mit d’entrée la barre haute et un lio… sur Lio avec ses appels de très loin   et ses écarts de face, enchainant par les appuyés templés de Bronce, rematant sa faena avec Remate, excellant avec les courtes mais cafouillant avec le rejon final… Pour triompher, et devant le toro le moins intéressant de l’encierro, le portugais sorti la grosse artillerie… Nazari, Gitano énorme et Dolar, la perfection débridée avant de conclure avec Desplante d’une lame sans appel…

Lea Vicens se montra à son avantage surtout sur sa première actuaccion, facile même avec Betico et Bazuka, concluant au second essai. Le sixième demandait à être consentit de prêt…. La jeune nîmoise ne le fit que par moment, rendra sa partition plus irrégulière malgré Diluvio et Jazmin avant de conclure d’une bonne lame mais longue d’effet et nécessitant l’usage du verduguillo…